![]() | >>> Congrès mondial des bibliothèques et de l'information : 73e congrès de l'IFLA et assemblée générale, Durban, Afrique du Sud, 2007 |
"Bibliothèques du futur, progrès, développement et partenariats"19-23 August 2007, Durban, South Africa |
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Comptes rendus des boursiers francophonesAmadou Anta Samb, DakarDu 19 au 23 août 2007 s’est tenu à Durban, en Afrique du Sud, le 73ème Congrès de l’IFLA. Au lendemain de notre participation à ce Congrès qui avait pour thème « Bibliothèques du futur, progrès, développement et partenariats », nous avons l’honneur et le plaisir de vous faire l’économie des questions majeures qui ont été soulevées et discutées au cours des travaux, ainsi que des tendances et axes de développement récents de la notre profession. Ainsi, les points essentiels ayant retenu notre attention et susceptibles d’intéresser tous ceux et toutes celles qui n’ont pas eu la chance de participer au Congrès sont entre autres :
1. L’évolution des BibliothèquesConscients des profondes mutations que subit actuellement leur environnement social, économique et technologique, les milieux documentaires mènent depuis une dizaine d’années une réflexion de fond sur la nature de leurs missions. |
Parce que les nouveaux outils technologiques permettent de produire et de consommer facilement l’information, les individus circonviennent de plus en plus ce qui est traditionnellement le rôle des bibliothèques : organiser, gérer et mettre à disposition. Cette situation bouscule le rôle traditionnel des bibliothèques comme dépositaire de la culture humaine, et force les bibliothèques à évoluer.
- Le rôle de la bibliothèque a considérablement évolué. Ce qui était à l’origine
- Le rôle des archives a également profondément changé :
- Un nouveau paysage :
- L’usager est au cœur même de ces réflexions.
- Comment lui offrir un accès véritablement démocratique au savoir ?
- Comment veiller à ce qu’il y ait une continuité entre les réponses fournies aux diverses demandes des usagers ?
Dans ce contexte des mutations des milieux documentaires, l'usager – préoccupation centrale et finalité de toutes les activités de bibliothèques et services d’information – se repositionne plus que jamais dans la perspective des unités documentaires.
La co-conception participative qui est une approche construite sur les échanges bibliothèque-usager fait de ce dernier un véritable collaborateur à même de participer activement à la création des bibliothèques du futur, de par son implication résolue.
Le profil, les besoins, attentes et exigences de l'usager ont tendance à évoluer et à prendre des dimensions multiples que les bibliothèques doivent appréhender et prendre en charge d’une manière correcte. Dans sa communication intitulée « La découverte des ressources à la British Library : nouvelles orientations stratégiques » Caroline Brazier (The British Library, Boston Spa, UK) décrit les nouvelles exigences de l'usager de la bibliothèque :
Quelles attitudes et alternatives pour les bibliothèques et les bibliothécaires ?
Le défi pour les bibliothécaires face aux attentes et exigences variées et évolutives des usagers réside :
- d’une part, dans leur capacité à offrir davantage de plus-value que le catalogue et les services traditionnels et reconsidérer leur offre de collection et de services selon des perspectives radicalement nouvelles ;
- d’autre part, dans la mise en ligne de l’ensemble des méta données : projets de conversion systématique des catalogues et index qui sont sous forme imprimée ou sous forme de fichiers papier. Cette conversion joue également un rôle important en fournissant les méta données pour de futurs projets de numérisation.
Le partenariat, thème général du mandat du Docteur Alex Byrne, Président de l’IFLA (2005-2007) a bien été mis en évidence lors de ce Congrès de Durban et prend une importance accrue dans les Services de référence en réseau et dans l’archivage du web.
Dans sa communication intitulée « Gérer les bibliothèques nationales dans un avenir placé sous le signe de l’interconnexion : un aperçu du Service de référence en réseau. L’expérience de la Bibliothèque de Singapour », Fauziah Soeratman, Responsable Département de la Recherche et de l’innovation de la BN de Singapour arrive à la conclusion suivante :
[Il urge de] repositionner les Services de référence afin de correspondre aux changements dans le mode de vie des usagers et des innovations technologiques.
Ainsi, les services mis en place, s’appuient sur un réseau de référence collaboratif, où les usagers de la bibliothèque peuvent puiser dans le savoir collectif d’un réseau de bibliothèques, bibliothécaires, spécialistes d’un sujet, chercheurs, professionnels ou non, afin d’avoir accès à du contenu stocké en différents endroits et de bénéficier des connaissances collectives, grâce à un service de référence pratique et transparent pour l’usager.
Ces partenariats auraient l’avantage de permettre à une bibliothèque de faire beaucoup plus que ce qu’elle pourrait faire à elle seule.
La généralisation de l’archivage du web et l’interopérabilité des données pour avoir une vision complète d’Internet et permettre aux utilisateurs de faire des recherches sans difficultés prend aujourd’hui de plus en plus d’ampleur. Mais, ce phénomène demande la création de partenariats pour aller de l’avant. Mais, il faut distinguer les partenaires de conservation (archives, musées) et les partenaires techniques (entreprises privées, universités, autres institutions de recherche). Le défi majeur actuellement étant d’adapter le dépôt légal, le copyright et d’autres législations au monde d’Internet afin de le préserver et de le mettre à disposition des générations contemporaines et futures.
La notion de mentor découle du processus participatif de création des connaissances plus connu sous le nom de bibliothèque 2.0.
Le bibliothécaire n’est pas seulement un médiateur pour les producteurs et les consommateurs d’une information discursive. Il travaille parfois en tant que mentor pour un étudiant, particulièrement dans les bibliothécaires universitaires.
Un mentor d’information, c’est une personne avec plus d’ancienneté, possédant de l’expérience en navigation dans des espaces informationnels nécessaires pour la réalisation d’une tâche d’un client. Le mentor d’information est de préférence un bibliothécaire, et l’espace de navigation c’est l’aire appelée bibliothèque. Cela confère au bibliothécaire un rôle tout à fait nouveau. Le rôle traditionnel d’un bibliothécaire, c’est d’être un médiateur en tant que directeur d’études avec des connaissances autoritaires et fortes qui servent de base substantielle. Le bibliothécaire maîtrise aussi une méthodologie prédéfinie pour enseigner une méthodologie créée à partir d’un monde construit d’information consignée il y a plus de deux mille ans.
Le bibliothécaire en tant que mentor n’est pas une autorité dans le même sens. Une rencontre entre le bibliothécaire en tant que mentor et un client n’est pas un flot de connaissances unidirectionnel. Les connaissances sont créées dans le dialogue. Le dialogue est le point d’intérêt central d’une rencontre. Des textes sur le mentorat et l’accompagnement font référence à Platon et discutent la méthode de Socrate, la « maïeutique », qui consiste à trouver les connaissances qui résident dans ses disciples. Ainsi, à chaque fois que la question est retournée au disciple/client, le réseau des connaissances devient de plus en plus complexe. Ainsi, on peut dire que les connaissances sont nées du processus de conversation, et non pas transférées d’une personne savante à une personne ignorante. Ce processus de création de connaissances s’appelle parfois dialectique. Un nom approprié pour le 21ème siècle sera participatif. Les deux parties sont des joueurs dans le processus de création de connaissances. Et plus le processus aura un caractère participatif, meilleures seront les résultats qui en découleront ainsi que la qualité des connaissances créées. Ainsi, si tout fonctionne correctement au niveau du processus, les clients vont participer et jouer en tant que mentors les uns pour les autres.
Cf. Session 93. Bibliothèques universitaires et de recherche
Trouver un mentor : une occasion de créer un réseau et d'apprendre de
collègues.
Un phénomène important du développement récent des bibliothèques est le processus de création de connaissances appelé web 2.0 ou bibliothèque 2.0.
Le web 2.0, concept inventé par la société O’Reilly Media en 2004, fait référence à une seconde génération de services proposés ou perçus qui se fondent sur les technologies Web – comme les sites communautaires, les wikis, les outils de communication et les folksonomies – qui mettent l’accent sur la collaboration en ligne et le partage entre utilisateurs (http://en.wikipedia.org/wiki/web_2.0). La bibliothèque 2.0 est un modèle qui peut être défini comme un type modernisé de service proposé par les bibliothèques qui témoigne d’une transition dans le monde des bibliothèques dans le sens où des services sont proposés aux utilisateurs.
Dans la bibliothèque 2.0, les services de la bibliothèque sont constamment mis à jour et réajustés pour servir au mieux les besoins des utilisateurs. La bibliothèque 2.0 s’efforce également d’impliquer l’utilisateur dans la conception et la mise en place des services de la bibliothèque en suscitant les retours et la coopération. L’esprit de ce concept est d’aboutir à un modèle de bibliothèque 2.0 qui remplace l’offre traditionnelle et uni-directionnelle de services qui a caractérisé les bibliothèques depuis des siècles (http://en.wikipedia.org/wiki/Library_2.0).
Avec le web 2.0 on passe de l’usager consommateur de contenu à l’usager créateur de contenu car entrant dans un processus participatif de création de connaissances. La participation démontre que la bibliothèque est une arène sociale et non pas seulement un entrepôt de livres. Plus qu’un centre d’information, la bibliothèque devient un centre de communication avec une valorisation des clients qui doivent se sentir importants et impliqués.
Une co-conception participative admet de façon inhérente que les changements de circonstances nécessitent une redéfinition du rôle, des objectifs et des méthodes des bibliothèques publiques et universitaires. Les derniers résultats de la co-conception suggèrent que les questions de recherche générées par les usagers conduisent à des investigations sur la pertinence pour les usagers actuels et potentiels. Quand les décideurs accèdent à ces recommandations, le personnel de bibliothèque connaît une réorientation de son organisation. La co-conception joue là un rôle important dans l’établissement d’une culture du changement et d’une conception et d’un développement basés sur le dialogue.
Dans un tel environnement de travail, les bibliothécaires dialoguent avec les usagers dans un esprit appréciatif. Les conversations favorisent une appréciation des différents perspectives et contextes. Ce processus relationnel produit une connaissance et une empathie réciproque. Dans le même temps, cette approche place la formation des usagers au centre, aidant à découvrir leurs propres méthodes d’acquisition, d’interprétation et d’application du savoir. De plus, une plus grande familiarité avec les outils technologiques de l’ère numérique promet d’aider les bibliothécaires à rester informés et pertinents dans l’environnement en constante évolution des technologies de l’information et de la communication.
Les services de web 2.0 ont augmenté les possibilités d’une participation active en ligne. L’Internet n’est pas uniquement un endroit de recherche d’information, il est également un endroit pour la création de contenu. Les usagers attendent la possibilité de créer leur propre espace virtuel et d’avoir la permission de laisser des traces. Beaucoup créent leur marque sur le web. Il est considéré comme acquis que l’usager sera capable de transmettre son expérience aux autres. Si l’usager lit un livre, il peut faire des commentaires là-dessus, donner des conseils, le discuter, faire un film ou créer une parodie. Il partage ses pensées, fait entendre sa voix, il fait partie d’un contexte.
Les outils du web 2.0 ont pour objet la création des connaissances, faciliter des discussions, et construire des réseaux sociaux.
Les outils de création et d’échange d’information du web 2.0 sont disponibles gratuitement sur Internet :
Il ne fait guère de doute que les services web 2.0 sont à même de renouveler et d’enrichir de manière très intéressante les services traditionnels de découverte des ressources.
Aujourd’hui, les bibliothèques africaines gagneraient beaucoup à s’inspirer de ces services novateurs. Il est heureux, toutefois, d’apprendre que la bibliothèque de l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud, est sur le bon chemin pour devenir une bibliothèque de type 2.0.
Dans un environnement tissé de réseaux globaux, chaque bibliothèque doit s’interroger sur ce que son offre peut avoir de différent, d’unique et donc sur sa valeur ajoutée. La réponse à ces questions déterminera, en effet, le choix des investissements, celui des partenaires, et au bout du compte, la perception de la bibliothèque par les usagers pour les années à venir.
Après Oslo en 2005 et Séoul en 2006, le Comité Français IFLA (CFI) nous a une fois de plus octroyé une bourse pour participer au 73ème congrès et assemblée générale à Durban, en Afrique du Sud. Le thème principal de ce congrès était « Bibliothèques du futur, progrès, développement et partenariats ».
Si aux Congrès d’Oslo et de Séoul, nous avions été chargé de suivre spécifiquement les sessions de certaines Sections et d’en produire un rapport succinct contribuant au rapport collectif des boursiers du CFI, pour le Congrès de Durban nous avions fourni au CFI la liste des sessions auxquelles nous souhaitions participer.
Le présent rapport a pour but de faire le point de notre participation à cette rencontre mondiale des professionnels de la bibliothéconomie, de la documentation et autres sciences de l’information. Il s’articulera essentiellement autour des points suivants :
La Section des Bibliothèques médicales et biologiques a organisé une pré-Conférence le 18 août à Durban dont le titre était « Les frontières de la Bibliothèque : catastrophes, état de préparation face aux urgences et les maladies émergentes » (http://www.ais.up.ac.za/vet/ifla/iflaprog.pdf). Elle nous a particulièrement invité à y présenter une communication. Cette invitation a fait suite à notre participation active aux discussions de cette Section tant à Oslo qu’à Séoul. Plusieurs membres de cette Section ont par ailleurs compris le rôle clef que joue la Bibliothèque du Bureau régional l’OMS pour l’Afrique dans l’amélioration de l’accès à l’information médicale ou sanitaire dans ce continent.
Notre communication a eu comme titre « la Bibliothèque de l’OMS/AFRO et les partenariats pour la diffusion de l’information sur les maladies émergentes».
Les sessions ont été précédées par l’émouvante cérémonie d’ouverture et les fructueuses rencontres des boursiers du CFI et des Francophones. Une liste des sessions auxquelles nous souhaitions participer a été préalablement fournie au Comité Français IFLA. Elle a mis un accent particulier sur les communications de la Section Bibliothèques médicales et biologiques. Ce choix s’explique par le fait que nous sommes Documentaliste à l’Organisation Mondiale de la Santé et que les informations glanées seront bénéfiques pour l’amélioration de notre travail. Ces informations seront également diffusées sur la liste de discussion de AIBSA , l’Association pour l’Information et les Bibliothèques de Santé en Afrique. C’est également au sein de cette Section que nous avions par ailleurs développé depuis le Congrès d’Oslo un réseau professionnel important et fructueux.
Les autres Communications suivies sont essentiellement celles des Sections suivantes :
Nous avions également fait un rapport succinct de l’évolution des projets :
Mission nous a été enfin donnée d’informer régulièrement la Section sur les activités des Bibliothèques médicales de la région africaine.
Notre participation au 73ème congrès et assemblée générale de IFLA nous a une fois de plus donné une occasion d’échanges d’expérience, de consolidation des relations professionnelles et amicales déjà créées, de création de nouveaux rapports et un renforcement de notre présence au sein de la Section Bibliothèques médicales et biologiques. Toute cette richesse ne sera pas personnelle. Elle a été partagée et le sera davantage tant avec les collègues de la Bibliothèque du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique que ceux de la région africaine entière. La liste de discussion AHILA-net que nous modérons constitue un canal important pour la diffusion de cette richesse acquise. Nous avions profité de ce congrès pour devenir officiellement membre de l’Association Internationale Francophone des Bibliothécaires Documentalistes
En nous sélectionnant comme l’un des boursiers francophones participant au 73ème congrès et assemblée d’IFLA, le CFI nous a une fois de plus donné l’opportunité de mieux connaître IFLA et de développer nos capacités à travers les différentes sessions et expositions.
Cette conférence annuelle de Durban a ouvert la porte à celle de Québec au Canada en 2008 dont le thème est "Bibliothèques sans frontières : naviguer vers une compréhension totale". La richesse du thème, la nécessité pour les Francophones de participer massivement à cette rencontre, la bonne habitude acquise et la volonté de poursuivre l’importante œuvre amorcée au sein de la Section Bibliothèques médicales et biologiques et ailleurs nous incitent à chercher un appui financier garantissant notre prochaine participation et à préparer une communication. De même, notre participation au Premier congrès mondial de l’Association Internationale Francophone des Bibliothécaires Documentalistes et colloque satellite IFLA en collaboration avec le Programme ALP serait d’une importance capitale.
C’est ici l’occasion de remercier le CFI qui nous a ouvert la porte d’IFLA et qui pour la troisième fois consécutive nous a octroyé la bourse. Que Messieurs Pascal Sanz, Frank Hurinville et Marc Chauveinc, Mme Marie-Claire Germanaud et tous les autres responsables de cette institution trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude. Toute notre gratitude aussi aux membres de la Section Bibliothèques médicales et biologiques, à monsieur Réjean Savard, Mme Bouajeb et à tous les collègues francophones présents à Durban.
Durant le congrès de Durban, j'ai assisté à plusieurs sessions et réunions, mais dans le cadre de ce rapport, permettez moi de ne parler que des sessions qui m'ont particulièrement inspiré , où les connaissances acquises sont certainement rentables, selon mon observation personnelle.
A la session N°87, organisée par la section des « Bibliothèques de sciences et technologies », les auditeurs étaient nombreux. La première communication de Andrew Kaniki, Afrique du Sud, a décrit le besoin des pays en voie de développement en données scientifiques et la nécessité d'établir des collaboration entre les scientifiques, les personnels des technologies de l'information et les bibliothécaires, afin de pouvoir avancer dans la voie du progrès. La deuxième présentation , très intéressante, est effectuée par les intervenants de l'OMS et de la bibliothèque nationale d'agriculture en Tanzanie, et intitulée « Construire la connaissance de l'information scientifique dans les bibliothèques africaines: comment les bibliothécaire et les chercheurs bénéficient d'un accès amélioré aux résultats de la science ». Barbara Aronson (OMS) a souligné le besoin d'accéder à l'information pour les pays en développement et la mise en oeuvre des programmes TEAL, HINARI, AGORA...pour combler ce besoin, encore critiqué à l'heure actuelle. La présentation m'a particulièrement inspiré, étant donné que sa philosophie correspond à notre objectif majeur de trouver des moyens technologiques susceptibles d'améliorer l'accès aux savoir scientifique pour les étudiants et chercheurs vietnamiens, notamment dans les domaines agricole et médical. A l'issue de la session, j'ai rencontré et proposé un rendez vous avec Barbara Aronson.
Durant notre séance de travail le lendemain dans le stand de l'OMS, j'ai obtenu son accord pour un accès libre et gratuit dans les bases de données HINARI et AGORA (ce que nous n'avions pas pu avant ). Ce sera une bonne nouvelle pour nos lecteurs qui ne disposent jusqu'à présent qu'un accès limité aux bases de données scientifiques. Elle a proposé également de m'engager dans leur projet de promouvoir ces bases de données scientifiques gratuites auprès des instituts de recherche, des chercheurs et ainsi que des bibliothécaires vietnamiens, à travers des formation à l'utilisation et celle des formateurs. Ce qui m'intéresse vraiment beaucoup.
La section « Bibliothèques universitaires et de recherche » a fait preuve d'une initiatives en transformant une des sessions en une séance de tutorat pour les nouveaux bibliothécaires. Les participants, assis au tour des tables, se sont vu attribuer un tuteur volontaire. Les discussions ont porté sur diverses thèmes dont le travail en réseau, le rôle des associations professionnelles. Cette nouvelle façon d'organisation de la session paraissait encourageante et stimulante, elle a engagé les participants aux discussions même quand la séance s'est clôturée.
Dans sa présentation intitulée « Lifting the curtain on unfilled interlibrary loan requests », de la section « La fourniture de document et le partage des ressources », Janet Zambri a relevé des raisons pour lesquelles les demandes d'emprunt inter-bibliothèques ne sont pas satisfaites. Les mesures proposés dont la motivation professionnelle, l'expérience et la formation des bibliothécaires sont considérés comme clés du succès. A travers l'intervention de l'INIST (Institut de l'Information Scientifique et Technique – France), j'ai appris que l'accès à ses bases de données peut se faire depuis peu via Google Scholar , ce qui faciliterait certainement la recherche de nos utilisateurs. De plus, certaines questions techniques concernant la livraison électronique ont été éclairées, sachant que depuis quelques années, nous sommes un des clients privilégiés de l'INIST dans la diffusion et de la fourniture de documents primaires.
D'autres séances de la section « Bibliothèque universitaire et de la recherche » et celles sur « La formation ouverte et à distance » m'ont apporté également beaucoup de nouvelles connaissances fructueuses. Les rencontres et échanges avec des collègues de part le monde ont été professionnellement profitables, non seulement pour moi, mais aussi pour mes collègues vietnamiens. Grâce à la présentation de M. Jacques Hellemans sur le programme de bourses de l'université Libre de Bruxelles, lors d'une rencontre des boursiers du CFI, j'ai aidé à une collègue à obtenir une bourse de stage de 4 mois, dans cette université cet été. Ce qui a ouvert une nouvelle opportunité d'améliorer les compétences professionnelles pour nos autres collègues francophones.
Je profite de ce compte rendu pour renouveler mes remerciements les plus sincères au CFI, en particulier à Madame Marie Claire Germanaud, Messieurs Pascal Sanz, Marc Chauveinc, Franc Hurinville, ceux qui ont rendu possibles mes voyages dans le monde des professionnels de l'information.
Pour la troisième année consécutive et grâce à une bourse du Comité français IFLA, j’ai pu assister au 73ème Congrès de l’IFLA dont le thème était : « bibliothèques du futur, progrès, développement et partenariats »
En dehors des activités telles que les réunions des francophones ainsi que quelques sessions auxquelles j’ai assisté, je suis restée fidèle aux travaux des sections « management et marketing et « gestion des associations ».
Étant arrivée tard le 18 août à Durban, je n’ai pu assister à la réunion des comités permanents. J’ai été un peu désorienté car l’expérience de Oslo et Séoul m’a habitué à recevoir une multitude d’informations lors de ces réunions, informations qui me préparaient au Congrès.
Après la participation à l’exceptionnelle séance d’ouverture, j’ai assisté aux séances suivantes :
J’ai réellement apprécié la communication de Mme Roswitha Poll de la bibliothèque universitaire et régionale de Münster en Allemagne.
Au cours de sa conférence intitulée « Evaluating the library web site : statistics and quality measures », Mme Poll a présenté cet accès virtuel aux services des bibliothèques qu’est le site web. Actuellement les usagers des bibliothèques peuvent bénéficier à distance de tous les services de la bibliothèque.
Les points essentiels à prendre en considération lors de la conception d’un site web sont les besoins, les compétences et les comportements spéciaux de la population utilisant la bibliothèque. Tous ces points peuvent varier complètement selon les types de bibliothèques. Une très riche et récente bibliographie sur l’évaluation et la rentabilité des sites web de bibliothèque a été présentée. Cette communication fort intéressante m’a éclairée sur plusieurs aspects de la gestion du site web. L’auteur a insisté sur le fait que le site Web d’une bibliothèque devrait toujours être le point de départ principal pour les recherches et une "entrée" virtuelle à la bibliothèque. Elle a achevé sa communication en donnant les critères principaux et détaillés pour la qualité d'un site Web de bibliothèque qui selon elle peuvent être récapitulés ainsi :
En conclusion l’auteur dira que le site web et particulièrement la page d’accueil, devrait guider le visiteur de la manière la plus simple possible vers l'information la plus utilisée ; l’utilisateur étant généralement partisan du moindre effort lorsqu’il s’agit de chercher l’information.
Différents points de vue ont été traité dans le but d’améliorer la formation bibliothéconomique dans les pays en développement. Des expériences comme celles des écoles de bibliothéconomie de l’Amérique Latine ont été présentées. Le développement des compétences en maîtrise de l’information a été illustré par un cas de la bibliothèque de médecine de l’université de Pretoria qui considère que la maîtrise de l’information peut être définie comme la capacité de savoir quelle information est nécessaire, à quel moment elle est nécessaire, de pouvoir la localiser, l’évaluer, l’utiliser et se servir des données obtenues.
Les
écoles de bibliothéconomie de l’Afrique Sub-Saharienne ont amélioré les
programmes d’enseignement en intégrant des modules de technologies de
l’information et de la communication dans leurs programmes. Néanmoins, ces
écoles, à l’instar des écoles de pays en développement souffrent d’un manque
considérable de matériels informatiques et d’un faible accès à l’Internet.
Une communication concernant l’état actuel du développement des
programmes en sciences de l’information et en bibliothéconomie dans les pays de
l’Asie de l’Est tels que La Corée, Taiwan et le Japon a été présentée.
L’auteur analyse dans quelle mesure les efforts réalisés et les défis relevés
en termes de développement de programme d'études ont conduits à une meilleure qualité
d'éducation en tenant compte des points de vue des formateurs en sciences de
l’information.
J’ai beaucoup apprécié cette séance car l’expérience était intéressante et les échanges fructueux. Dans son intervention d'introduction Mme Sue McKnight de Nottingham Trent University en Angleterre et coordinatrice de la session a expliqué la notion de mentoring qui consiste à bénéficier de l'expérience de l'autre : on fait appel à des bibliothécaires "expérimentés" (mentors) qui se portent volontaires pour encadrer d'autres collègues (mentees). Ces derniers peuvent demander l'avis du mentor sur tout ce qui a trait à la gestion des bibliothèques afin d'améliorer les services de leur propre institution. L'idée principale de cette notion est donc d'apprendre par les collègues, de profiter de leurs compétences et de leurs expériences. Mentors et mentees créeront par la suite un réseau de travail et tisseront des liens professionnels et d’échanges. Suite à la présentation de Mme McKnight et pendant tout le reste de la séance, des mentees se sont regroupés autour d’un mentor pour travailler, débattre et échanger.
La disponibilité et l’accès rapide à l’information sur Internet a un grand impact sur les bibliothèques les forçant à moderniser leurs services pour faire face à cette concurrence et à la concurrence des grandes librairies qui sont de plus en plus mobiles notamment via Internet.Les communications présentées lors de cette session tentent d’apporter quelques solutions pour améliorer la rentabilité des bibliothèques face au changement technologique.
La première communication intitulée « Unisability of public librairies: perceptions and experiences of new users » présentée par Ali Son Barlow et Anne Morris de l’Université de Loughborough en Angleterre propose une étude comparative qui analyse la rentabilité des bibliothèques publiques traditionnelles ainsi que celles nouvellement construites pour de nouveaux utilisateurs par rapport à la rentabilité des librairies. Dix bibliothèques publiques et quatre librairies ont accepté de participer à l'étude. Un certain nombre de méthodes ont été employées pour évaluer la rentabilité et pour fournir des données contextuelles : l'audit de walkthrough, questionnaires, entrevues avec le personnel et les utilisateurs etc.
La rentabilité a changé considérablement dans les bibliothèques étudiées. Un certain nombre de nouvelles pratiques sont accentuées pour faciliter la future conception de la bibliothèque compétitive.
Pour Mary M. Somerville de San José State University en Californie qui a présentée une communication « Participatory co-design: a relationship building approach for co-creating libraries of the future », les nouveaux outils technologiques permettent de produire et de consommer facilement l’information ce qui bouscule le rôle traditionnel des bibliothèques et les force à évoluer. Des chercheurs d’université venant des États-Unis, de Suède et d’Australie se sont penchés sur la question et ont développé une approche collaborative pour concevoir la bibliothèque du futur.
Creating and marketing a WOE-library de Kathy Kunneke de l’University of South Africa, Pretoria était une communication fort intéressante. Toujours face au changement technologique constant comment créer et manager une bibliothèque exceptionnelle en adoptant une stratégie marketing. Cette stratégie marketing sera un moyen pour atteindre les objectifs de compétence de la bibliothèque du 21ème siècle en analysant l’environnement interne et externe de la bibliothèque.
La communication « Re-branded and re-positioned - a WOW-library for the 21st century ? » de Patricia Roberts de Jamaica Library Service, Kingston, en Jamaïque, présente l’expérience du réseau de bibliothèques publiques en Jamaïque. Une méthode de gestion et de marketing a été les points essentiels du développement des services de ce réseau au cours des cinq dernières années.
La dernière communication portait sur « Les changements à la
bibliothèque centrale de Riga après l’accession à l’indépendance de la Lettonie (1991-2007) » de Doloresa Veilande de la Bibliothèque centrale de Riga en Lettonie
La présentation et les stratégies de la bibliothèque centrale de Riga ont
été effectuées ainsi que tous les moyens mis en œuvre tels que les plans de
développement de la bibliothèque centrale, les activités de promotion de la
lecture pour améliorer la rentabilité de la bibliothèque.
Les communications et les débats ont tourné autour de la situation des associations nationales et professionnelles de bibliothécaires dans différentes régions du monde. Ces associations doivent relever des défis pour assurer leur pérennité puisque les plus grandes associations font les grandes bibliothèques. Le point commun des différentes communications a été celui du recrutement et de la sensibilisation des membres.
L’expérience de l’Association européenne de l’information et les bibliothèques de santé (EAHIL) a été présentée ainsi que celle du Ghana. Pour cette dernière l’auteur de la communication TheophilusYeboah, bibliothécaire à l’Institut de Management et de l’Administration Publique du Ghana propose un modèle de leadership et de gestion qui contribuerait au développement d'une association de bibliothèque pour promouvoir le développement professionnel des bibliothécaires au Ghana. L’auteur fait observer que l'association de bibliothèque du Ghana joue très peu ou pas de rôle du tout dans la gestion des bibliothèques dans le pays. La proposition est donc qu’une association bien contrôlée au Ghana pourrait améliorer la situation des bibliothèques aussi bien que le développement professionnel des bibliothécaires.
La présentation de Mme Sylvia Pigott, présidente du programme global de développement des associations de bibliothécaires (GLAD) a été très riche en informations. En effet le thème de cette présentation portait sur les principes fondamentaux à prendre en considération dans la rédaction de proposition de subvention pour un projet. Autrement dit, comment présenter convenablement un projet (description du projet, objectif, coûts, bénéfices, délais, évaluation et recommandations) dans le but d’obtention de fonds nécessaires pour sa réalisation.
Pour rappel, le GLAD est un programme qui œuvre pour l'amélioration de la gestion des associations de bibliothécaires dans le monde à travers un partenariat entre association et « pour encourager la participation à l'IFLA des associations les plus pauvres (celles dont le budget est inférieur à 10 000 euros) » et les renforcer. « L'objectif est de soutenir les associations participantes pour les rendre autonomes et capables de payer leur cotisation à l'IFLA.»
Participation à la réunion du 25 août 2007 du comité permanent de la section « gestion et marketing »
Lors de cette réunion les membres du comité ont discuté du plan stratégique de la section en mettant l’accent sur :
Au cours de cette réunion j’ai été proposée et acceptée, après vote des membres de la section, en tant que membre observateur de la section pour les pays arabes.
- Participation aux réunions organisées par le CFI.
- Participation au Caucus francophone.
- Participation à la réunion des bibliothèques arabes
- La cérémonie d’ouverture.
- Les Sessions plénières 1 et 2.
- Inauguration puis plusieurs visites à l’exposition avec prise de contact avec les fournisseurs de bases de données ainsi que les vendeurs d’équipements.
- Visite de la bibliothèque de droit GMJ Sweeney Law Library de l’Université du KwaZulu-Natal.
De retour à Alger, j’ai fait un rapport de mon voyage à mes responsables et à mes collègues bibliothécaires.
J’ai réuni des collègues membres du bureau de notre association pour un compte rendu du congrès avec tous les acquis.
Je compte faire de même dès la rentrée universitaire à mes collègues enseignants et les étudiants de l’Institut de Bibliothéconomie en insistant sur le rôle de l’IFLA et du CFI.
J’ai informé l’ensemble des bibliothécaires que je connais sur la prochaine création de l’Association Internationale Francophone des Bibliothécaires et documentalistes en 2008 à Montréal.
En conclusion je tiens encore une fois à remercier et à témoigner toute ma gratitude à tous les membres du CFI qui m’ont très bien accueillie et qui m’ont donné l’occasion de participer pour la troisième fois au Congrès de l’IFLA qui était cette année encore une opportunité unique et de taille dans les échanges professionnels et la mise à jour des connaissances.
Grâce au Comité Français IFLA (CFI), j’ai pu prendre part, pour la première fois, au 73ème Congrès et Assemblée générale de la Fédération Internationale des Associations de Bibliothèques et de l’Information (IFLA), à Durban en Afrique du Sud, dont le thème était : « Bibliothèques du futur, progrès, développement et partenariats ».
Après quelques amendements du programme individuel préalablement établi, j’ai suivi avec une attention particulière les exposés dans les sessions qui touchaient les domaines de la recherche scientifique, l’agriculture, les droits d’auteurs et le copyright. Ce choix n’est pas fortuit, car j’exerce dans un institut spécialisé dans la recherche agronomique et forestière où, le téléchargement des documents sur internet , la photocopie et la reprographie sont la panache des documentalistes et des chercheurs, faute de budget pour assurer les commandes et les abonnements aux revues scientifiques.
Ainsi, le présent rapport ne saurait être une restitution exhaustive des différentes sessions auxquelles j’ai pris part, mais une brève synthèse de celles-ci, en m’appesantissant sur :
Les sessions proprement dites ont été précédées par une impressionnante et inoubliable cérémonie d’ouverture à laquelle ont été conviées d’imminentes personnalités politiques et historiques sud africaines. Nous avons ensuite eu droit à une présentation générale de l’IFLA , de son organisation et de son fonctionnement avant le « caucus » francophone (réunion de l’ensemble des participants de l’espace francophone présents au 73ème Congrès).
Le groupe de travail intitulé : Bibliothèques agricoles a fait une session unique sur le thème suivant : « Impact de la mondialisation sur les petits agriculteurs du monde entier: incidences sur le transfert d'informations ».
Les différents intervenants qui se sont succédés ont démontré tour à tour les problèmes de l’inorganisation des bibliothèques agricoles dans les pays africains suivants : Botswana, Ghana, Uganda et même en Indes au sein des communautés rurales. S’appuyant sur des exemples concrets, les intervenants ont parlé des difficultés liées au transfert des données par les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Au Ghana, comme dans bien d’autres pays en développement, les rares bibliothèques existantes sont sous équipées en outils informatiques et n’ont pas de connection internet. Il est donc impérieux de créer des centres d’information dignes de ce nom pour permettre un renforcement des capacités. Cela permettra de résoudre les problèmes d’insécurité alimentaire auxquels les pays africains sont souvent confrontés et réduirait certainement le taux de mortalité assez élevé et une espérance de vie très faible. Au problème de manque de centres d’information agricoles, s’ajoute la non existence d’associations de professionnels de l’information agricole entraînant de facto une absence de réseaux qui aurait permis la résolution du déficit en informations agricoles.
Au Ghana, une esquisse de solution tend à être trouvée avec l’ouverture récente de l’Institut de l’information scientifique et technologique, placé sous la tutelle du Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle, qui forme maintenant des spécialistes dans la gestion de l’information scientifique et technologique. Mais le problème du transfert des informations en milieu rural reste entier et nécessite que les organismes, les ONGs , les autorités gouvernementales des pays en développement s’investissent davantage.
Qu'est-ce que la connaissance traditionnelle? Qui en est le propriétaire?
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) ont indiscutablement marqué une évolution significative dans « l’art de communiquer ». Mais l’attrait pour ce nouveau monde, purement virtuel, suscite, comme en d’autres temps les radios libres ou le minitel, des comportements excessifs sous couvert du fameux et magique vide juridique.
Pourtant, pour ce qui est de la protection du savoir traditionnel, l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) se penche sur la question depuis environs une dizaine d’années. Un traité est en train d’être finalisé. Pour cela, les bibliothécaires et les documentalistes gagneraient à se mobiliser pour qu’une mesure d’exception soit prise en leur faveur afin qu’ils accèdent librement à toutes ces informations qui sont d’une importance capitale et dont certaines tombent déjà dans le domaine public. Mais que fait l’IFLA dans ce sens ? Par le truchement de la commission Copyright and other Legal Matters en abrégée (CLM), l’IFLA peut faire quelques propositions allant dans le sens du réajustement de ce traité.
Intervenant à son tour, le président de l’IFRO (Fédération internationale des sociétés de gestion des droits de reproduction) à rappeler à l’auditoire leurs objectifs, leurs fondements légaux et même leur mode de fonctionnement. Dans le même ordre d’idée, on a appris que les bibliothécaires canadiens ont gagné un procès et pu mettre fin à une propagande qui les présentait comme des hors-la-loi face à l’épineux problème des droits d’auteur.
S’agissant des questions relatives au droit d’auteur sur les documents numérisés, il a été admis que l’encadrement juridique ne peut se suffire d’un dispositif seulement national, ni même régional. Le caractère transfrontière de l’internet impose la voie de la coopération des Etats et celle de l’autorégulation.
Cette session de la section « Bibliothèque universitaire et de recherche », s’est déroulée en groupes de travail. L’exercice a consisté à repartir des groupes de travail dirigés chacun par un bibliothécaire plus expérimenté et rompu à sa tâche d’où la notion de « mentoring ». Le responsable du groupe étant le « mentor ». Cette expérience de Mme Sue McKnight de Nottingham Trent University d’Angleterre et coordonnatrice de la session a été très fructueuse dans les échanges à l’intérieur des groupes. Cette notion de « mentoring » consiste à échanger directement et à bénéficier des expériences des autres, évidement sur les avis du « mentor ». L’objectif recherché dans cet exercice est d’apprendre par les autres collègues ( mentees ), de profiter de leur compétence. De cette expérience naît normalement un réseau d’échanges et de travail. Les discussions des « mentees » autour du « mentor » ont porté sur les thèmes variés comme :
Le « mentoring » est apparu comme un système de travail très encourageant et stimulant qui engage les différents participants.
La nouvelle entrée du Web dans la bibliothèque de son efficacité et de son utilisation
L’amélioration de la qualité de sa bibliothèque passe nécessairement par l’évaluation de ses résultats. Certains indicateurs peuvent aider à évaluer l’impact d’un centre de documentation ou d’une bibliothèque. L’intervenant a indiqué les différents audits à réaliser pour améliorer les prestations dans son centre de documentation. Roswitha Poll dans son exposé s’est appuyé sur la norme ISO 116200 relative aux indicateurs de performance dans les bibliothèques.
À titre d’exemple, en Jamaïque, l’association des bibliothécaires incite les bibliothèques spécialisées à adopter le concept de qualité totale et de faire des comparaisons avec les résultats des services de leur organisation et d’autres bibliothèques.
En Afrique du Sud, c’est le facteur temps qui prime. Il s’agit donc pour un cabinet d’avocats, sur la base d’un système automatique d’alimenter avec les indicateurs classiques, puis de capitaliser les réponses déjà données aux clients. Ce qui lui permet un gain de temps. Même si le travail semble ardu, dans une bibliothèque qui dispose d’un site web, on peut aussi évaluer par certaines méthodes d’enquêtes. L’apport dans ce domaine d’outil tel que le web 2.0 n’est pas négligeable.
Plusieurs intervenants venus d’horizons divers ont parlé des expériences des Associations de leur pays. De ces exposés, on retient :
M. Yeboah de la bibliothèque de l’institut de Management et d’Administration publique du Ghana a proposé une forme de gestion basée sur un leadership qui contribuerait à la mise en place et au développement d’une association de bibliothécaires du Ghana. Ce système anglais est-il applicable en Afrique ? Les moyens financiers faisant toujours défaut, tiendra t-il aussi longtemps qu’espère M. Yeboah ?
Toutefois, cette association devrait être le fer de lance dans la promotion professionnelle des bibliothécaires dans son pays. Tout en faisant ses propositions M. Yeboah a rappelé qu’il existe déjà une association mais qui ne fait d’activités valorisantes.
S’en est suivie l’intervention de Mme Sylvia Pigott , présidente du GLAD (Programme Global de Développement des Associations de Bibliothécaires). Elle a édifié l’assistance sur les principes fondamentaux à prendre en compte dans la présentation de la rédaction d’un projet de subvention.
Toutes ces interventions ont démontré la complexité de la gestion d’une association.
La participation à ce grand meeting a été une occasion d’échanger les expériences avec les autres professionnels du monde de la bibliothéconomie, de la documentation et des archives. Cette opportunité m’a permis de devenir membre de l’Association Internationale Francophone des Bibliothécaires Documentalistes (AIFBD).
En fonction dans une bibliothèque à vocation agricole, le groupe de travail sur « les Bibliothèques agricoles » était le mieux indiqué. Celui-ci, n’a tenu qu’une session de cinq interventions. Les différents contacts et échanges m’ont permis de connaître et de m’insérer également dans certains réseaux comme l’Association Internationale des Bibliothécaires et Documentalistes Agricoles. Les membres de cette association étant les principaux animateurs de ce groupe de travail, qui est pour l’heure majoritairement dominé par des anglophones. Le prochain congrès sera certainement l’occasion propice pour intégrer ce groupe de travail et faire entendre la voix des francophones.
Notre affiliation au réseau de l’Association Internationale des Bibliothécaires documentalistes agricoles commence à porter des fruits car, notre partenariat avec la bibliothèque de l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) de France vient nous permettre de recevoir un don de cent kilogrammes d’ouvrages de la part cette institution.
Aussi, nous nous sommes inscrits sur la liste de diffusion de l’IFLA : IFLANET. Ce qui nous permet désormais de communiquer avec les autres membres du réseau.
Durant le congrès nous avons effectué une visite guidée dans les différentes bibliothèques de facultés de l’Université du KWAZULU-NATAL. Toutes les bibliothèques, aussi bien en électronique, en musique et danse qu’en droit, disposent d’importants fonds documentaires sur divers supports :
Toutes les bibliothèques de l’université sont connectées à internet.
Au terme de chaque mission, un rapport doit être rédigé et un compte rendu verbal fait à l’ensemble du personnel de l’institut. Je ne pouvais donc pas déroger à la règle après le 73ème Congrès et Assemblée générale de l’IFLA .
Responsable du point focal institutionnel de l’Association pour le développement de l’information environnementale (ADIE), j’ai fait un exposé aux bibliothécaires et documentalistes membres du réseau de l’association sur ma participation au 73ème congrès de l’IFLA , en leur expliquant le bien fondé d’un bibliothécaire/documentaliste d’appartenir à une association affiliée à l’IFLA . Au cours de cette rencontre, plusieurs collègues ont été édifiés sur la structure de l’IFLA , son organisation et son fonctionnement.
Aussi, la restitution des thématiques évoquées lors des sessions auxquelles j’ai pris part ont alimenté les débats lors de l’assemblée générale de l’Association des Documentalistes du Gabon (ADG) que le président de cette structure a convoqué à la mi octobre 2007, à notre demande.
Il est aisé de comprendre que toutes les informations reçues n’ont nullement été personnelles mais plutôt partagées avec l’ensemble des collègues qui n’ont pas eu l’occasion d’effectuer le déplacement de Durban.
Lors de cette assemblée générale je les ai informé de la naissance de l’Association Internationale Francophone des Bibliothécaires Documentalistes (AIFBD) dont les bases avaient été jetées au Congrès d’Oslo en Norvège. C’est du 5 au 7 août 2008 qu’elle tiendra son 1er Congrès à la grande Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Montréal et dont le thème portera sur : « Francophonie et bibliothèques : innovations, changements et réseautages », pour faire le point sur la réalité des bibliothèques et centres de documentation dans les pays francophones.
Ils ont été informés également de l’existence du prix ATLA, de la fondation Bill et Melinda Gates. Prix peu connu dans notre pays.
Enfin sur l’existence des centres linguistiques IFLA qui viennent de voir le jour. Le centre pour le français (IFLA french language centre of Africa ) est hébergé à la bibliothèque de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar. Ce centre est dirigé par la responsable de cette institution Mme Mariétou Diop . Alors que le bureau régional qui s’y trouvait a été délocalisé à la bibliothèque universitaire de Prétoria , en Afrique du sud.
Avec l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication, nos bibliothèques et centres de documentation ne sauraient être continuellement en rade. L’idéal serait la participation active de notre centre aux grands réseaux d’échanges de données et d’informations pour contribuer au développement du pays.
Nous envisageons de mettre en place un réseau des responsables des bibliothèques spécialisés dans l’agriculture au Gabon, entre le Ministère de l’agriculture, l’Institut de Recherches Agronomiques et Forestière (IRAF), l’Institut National de Sciences Agronomiques et de Biotechnologie (INSAB), l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) et l’Ecole Nationale de Développement Rural (ENDR). Un protocole d’accord tenant lieu de partenariat est en cours d’élaboration.
Une mobilisation des bibliothécaires, Documentaliste et Archivistes du Gabon pour une relance effective des activités de l’ADG
Nous devons expliquer davantage les bien fondés de cette démarche. Celle-ci devrait entraîner :
Je voudrais ici réitéré mes sincères remerciements au Comité Français de l’IFLA et à l’ensemble de son personnel en tête desquels Pascal SANZ, Marc CHAUVEINC, Marie-Claire GERMANAUD et Franck HURINVILLE, qui n’ont ménagé aucun effort en m’octroyant la bourse qui m’a permis de prendre part au 73ème Congrès et Assemblée générale de l’IFLA. Qu’ils trouvent l’expression de ma profonde gratitude.
Jean François Koumba
Nous avons accordé un intérêt particulier au dernier Congrès IFLA à Durban (19-23 aout 2007), étant donné qu’il s’agit de notre première participation à ce grand rendez-vous des professionnels de l’information du monde entier, et de la nature de nos attentes de ce congrès. Les objectifs que nous avions définis sont les suivants :
Nous nous sommes beaucoup intéressé, tout au long de ce congrès, aux thèmes relatifs à la formation et la recherche en bibliothéconomie et science de l’information (BSI), aux techniques de l’information et communication (TIC) et les questions en rapport avec l’accès à l’information.
En notre qualité d’enseignant chercheur à l’ISD, nous accordons beaucoup d’importance aux nouvelles tendances dans le domaine de l’enseignement, les compétences, les nouveaux métiers de l’information et les questions de recherche et de production scientifique en BSI.
Durant trois séances, nous avons suivi plus de 12 communications qui ont touché les réformes de l’enseignement dans certaines régions (d’Afrique sub-saharienne, du Sud-est asiatique, d’Amérique latine, du Golfe arabe, etc) les questions de la formation des formateurs, les profils des étudiants, les méthodes didactiques, etc.
Des changements profonds et complexes ont touché les bibliothèques et SID ces deux dernières décennies, ils ont un impact direct sur les modes d’accès et d’organisation des ressources d’information. Certains facteurs sont à l’origine de ces mutations qui ont concerné aussi bien la science, les techniques que les métiers de l’information. Ce sont, en particulier, la mondialisation de l’information, les valeurs économiques de la connaissance et les technologies de la numérisation.
Les communications présentées ont soulevé les défis auxquels sont confrontées les écoles de bibliothéconomie et science de l’information (BSI) suite à l’introduction massive des TIC, les rivalités sur le marché de l’emploi entre des professionnels ayant des profils différents et les contraintes économiques et politiques (restrictions budgétaires, valeurs économiques de l’information numérique, etc) et la nécessaire adaptation de leurs formations à ces changements (adéquation formation-emploi),
Les programmes de formation dispensés font de plus en plus place aux modules des TIC. Toutefois ces modules sont assurés de façon théorique dans certaines zones telles que l’Afrique sub-saharienne (Zimbabwe, Zambie, Ouganda, Namibie, Botswana) en raison du manque d’outils informatiques, des insuffisances en télécommunications (faible accès à l’Internet). Certaines écoles révisent périodiquement leurs programmes pour pouvoir répondre aux attentes des employeurs. Il va falloir mener des enquêtes et des études de terrain pour évaluer la formation et identifier les compétences demandées par le marché de l’emploi.
Un grand moment de notre participation au congrès a été la présentation d’une communication le mercredi 22 aout 2007 au cours de la séance de Théorie et recherche en bibliothéconomie (LTR Section) qui s’intitule : « Tendances de la recherche nord africaine en science de l’information : entre la théorie et l’empirisme ».
Notre travail consiste à étudier l’évolution des activités de recherche en (BSI) en Afrique du Nord dans leurs rapports avec les mutations du secteur de l’information, et d’analyser les caractéristiques de base de la production scientifique dans le champs informationnel et de dégager les tendances de la recherche et les principales préoccupations des chercheurs. La communication est divisée en d eux grandes parties:
La lecture de la littérature arabe en bibliothéconomie a révélé des insuffisances quant aux études théorique et méthodologiques contre une prédominance des études empiriques. L’effort théorique est encore marginalisé malgré son importance dans le développement de la nouvelle science de l’information. Les chercheurs arabes s’intéressent à la résolution des problèmes techniques beaucoup plus qu’à la pensée théorique propre au champ informationnel. Ils sont appelés à développer une réflexion dans ce sens et se pencher sur les questions de synthèse et d’évaluation, pour prévaloir la discipline sur le plan épistémologiques, et valoriser le statut social des métiers de l’information dans le monde arabe.
Notre intervention a suscité l’intérêt des participants qui ont évoqué les problèmes d’édition scientifique, les programmes de recherche et la coopération entre chercheurs. Les membres de la section « Théorie et recherche en bibliothéconomie » (LTR Section) réunis le vendredi 24 aout 2007 ont sélectionné notre communication pour être publié dans IFLA Journal.
Les autres communications présentées au cours de la même séance ont traité de la production scientifique en BSI dans quelques pays africains, les revues spécialisées à partir de l’analyse de citation, les études bibliométriques, etc.
Nous avons assisté à d’autres séances consacrées à des thèmes qui nous ont intéressé :
Les problèmes de bibliographie nationale, du traitement technique, du multilinguisme documentaire (livres en langues autochtones) et la coopération ont été soulevés à travers quatre communications et débattus par les participants.
Une séance a été consacré au droit d’accès à l’information médicale et la campagne de lutte contre le sida. Le débat a porté sur le rôle des bibliothèques d’Afrique dans la vulgarisation de l’information médicale et d’hygiène surtout dans des zones rurales.
L’accent a été mis sur le rôle des bibliothèques dans la diffusion de l’information destinée à la communauté agricole, l’étude des besoins des ingénieurs et fermiers et le rôle des TIC dans le transfert de l’information (sur les cultures, les engrais, les produits agricoles, etc)..
Douze intervenants ont exposé différentes expériences de numérisation des manuscrits et des archives et les problèmes de conservation et de restauration. Les différents projets visent en plus de la sauvegarde, la mise en valeur du patrimoine documentaire des peuples de différents pays. Nous étions particulièrement intéressé par l’expérience de l’Egypte où des trésors de manuscrits et archives ont été numérisés par la Bibliothèque et les archives nationales du Caire.
Un grand nombre de posters ont fait état de plusieurs projets de numérisation de collections, d’expériences en matière de libre accès aux publications scientifiques, de diffusion d’information, de création de bibliothèques, d’évaluation de l’information sur Internet, de partages de ressources d’information en ligne, d’utilisation de systèmes de classification, etc.
Lors de nos visites aux différents stands de l’exposition sur les TIC et les publications spécialisées, nous nous sommes renseigné sur les logiciels documentaires tels que Virtua de VTLS qui a été choisi par les bibliothèques universitaires (BU) tunisiennes, la nouvelle plateforme éducative que cette firme vient de lancer. Nous avons visité les stands des libraires, éditeurs numériques, des bibliothèques nationales, OCLC, des BU, etc.
Le Congrès nous a offert l’occasion de faire la connaissance de plusieurs responsables de services d’information, d’universitaires et bibliothécaires documentalistes du monde entier. Au cours des différentes rencontres avec les collègues, nous avons échangé des idées, des informations et discuté de quelques problèmes propres à la spécialité. Nous citons en particulier les rencontres avec :
Les projets et publications, les activités des membres correspondants, rapports sur les préparatifs pour les prochains congrès d’IFLA sont les principaux thèmes débattus au cours de ces réunions.
Dès notre retour à Tunis, nous avons communiqué des informations sur la mission de l’IFLA, ses objectifs, ses activités et sur son dernier congrès auprès des étudiants et professionnels de l’information tunisiens et arabes, notamment :
Les contacts entrepris avec les chercheurs maghrébins ont débouché sur des projets scientifiques concrets dont certains ont déjà démarré :
Nous avons eu tout au long de notre séjour à Durban le sentiment d’appartenance à la communauté internationale de bibliothécaires et spécialistes de l’information. Notre adhésion à cette grande famille s’est concrétisée par des prises de contacts avec plusieurs responsables et universitaires du domaine des bibliothèques et de l’information, des échanges fructueux d’expériences et d’idées et l’élaboration de projets de coopération. Nous nous réjouissons de notre participation à ce grand forum et souhaitons continuer notre œuvre avec la communauté francophone. Nous remercions vivement le CFI pour son soutien et pour son action en faveur de la promotion de réseaux d’échanges entre les professionnels francophones.
Wahid Gdoura
Professeur à l’Institut supérieur de documentation
Université de La Manouba Tunis
À Durban, du 17 au 25 août 2007, j’ai participé grâce au soutien du CFI à mon troisième Congrès IFLA : l’occasion encore une fois de partager l’expérience de collègues venus d’horizons divers et de mieux analyser les enjeux qui traversent la profession.
En Afrique du sud, l’expérience acquise aux Congrès de Buenos aires et d’Oslo aura été déterminante et m’a permis de tirer le meilleur profit des opportunités offertes.
C’est ainsi qu’au-delà de mes préoccupations traditionnelles, une planification plus rationnelle du temps m’a beaucoup aidé à ratisser large, notamment en direction de Sections quasi inconnues pour moi jusqu’ici.
Comme d’habitude l’environnement des BU, l’accès à distance, la documentation électronique et les consortia, la construction et l’aménagement des espaces documentaires avec les contraintes liées à la fourniture de nouveaux services, l’évaluation, etc., ont d’abord retenu mon attention.
Arrivé seulement le 18 à Durban je n’ai pas eu le plaisir de retrouver tout de suite les collègues et amis francophones au Caucus…et ai dû donc plonger dans le vif du sujet avec la magnifique cérémonie d’ouverture le 19, avant de participer aux conférences sur la Qualité dans les Bibliothèques, ainsi qu’aux réunions organisées par le CFI…
J’ai assisté ensuite aux conférences relatives aux tendances dans l’enseignement supérieur et leur impact sur la fourniture de l’IST tenues le lundi 20 au matin ainsi qu’à une session des Bibliothèques universitaires et de recherche. Dans l’après midi j’ai été entendre quelques communications sur les réseaux d’information en Afrique, avec la section Afrique, puis le lendemain les activités co-organisées par les Sections BU et de Recherche et Gestion et marketing.
Le mercredi, un magnifique voyage m’a mené à l’Université de Zululand où nous avons eu droit à un accueil chaleureux, ainsi qu’une visite de la BU agrémentée par des échanges fructueux avec le personnel.
Enfin les journées du 23 et du 24 ont été mises à profit pour retrouver les Sections BU, Construction et équipement, Statistiques et évaluation, avant d’assister à la cérémonie de clôture. Ces deux journées m’ont également permis de voir de plus prés les activités des Sections Technologie de l’information, Bibliothèques pour personnes handicapées, Services de référence et d’information, Bibliothèques publiques, entre autres sections peu ou jamais fréquentées lors de mes précédents Congrès.
En somme le Congrès de 2007, malgré les difficultés rencontrées pour rallier Durban depuis Johannesburg…a été pour moi une grande réussite au regard des contacts noués et de l’expérience acquise en participant au maximum d’activités initiées par les sections.
Pour tirer le meilleur profit du 73éme Congrès mondial des Bibliothèques et de l’information, l’expérience capitalisée à Buenos aires et à Oslo a été déterminante, en sus de l’encadrement et des conseils généreusement prodigués par l’équipe du CFI.
BILAN APRÈS 3 CONGRÈS
Après avoir participé pour la troisième fois à un Congrès IFLA , j’ai le plaisir de constater que mes objectifs ont été largement atteints tant au plan personnel, qu’au plan institutionnel.
Au plan personnel ces Congrès ont fortement contribué à raffermir mes capacités professionnelles au contact de collègues venus de milieux professionnels divers, et d’activités scientifiques bien élaborées autour des défis qui assaillent notre profession, défis souvent multipliées par dix dans notre contexte de pays en développement.
Au plan institutionnel, la BU de la deuxième Université publique du Sénégal a vu ses projets de développement fortement alimentés par l’expérience ainsi acquise, par son responsable chargé de la Communication et des relations publiques : l’informatisation, la mutualisation des ressources documentaires de l’UGB, le programme d’animation scientifique dont les manifestations phares ( Senghor à Sanar : hommage au fameux Poète Président en 2006, Forum sous régional sur la Charte de l’empire du Mali en juin 2007…) offrent depuis quelques années une formidable visibilité de la BU au sein de l’Université, Démarrage depuis quelques semaines de la Formation à la recherche documentaire à l’intention des étudiants (discipline transversale dans le cadre de la réforme LMD) sous la coordination de votre boursier, etc.
Je me suis en effet efforcé de partager l’expérience ainsi acquise par le truchement de rencontres de restitution, et en manageant les collègues dans le cadre de ces projets et d’autres encore, en vu de « capaciter » davantage les agents de la BU en particulier, sans oublier le rôle de pionnier que j’ai pu jouer dans la mise en place de la Section NORD de l’ASBAD (Association Sénégalaise des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes).
Aussi, est ce le moment de remercier vivement le CFI sans lequel ces résultats ne seraient sans doute pas ce qu’ils sont aujourd’hui.
Pendant trois ans les membres du CFI dans le cadre des bourses offertes aux professionnels francophones pour participer aux Congrès de l’IFLA auront fait montre d’une disponibilité et d’un professionnalisme avéré dans l’encadrement du Boursier que j’ai été. L’opportunité m’a ainsi été offerte de découvrir les virtualités énormes de notre profession et d’aimer de ce fait davantage celle-ci. D’échanger avec des dizaines de collègues, de me faire des partenaires et des amis… Toutes choses qui laisseront des empreintes indélébiles dans ma carrière professionnelle, dans la vie institutionnelle de la BU de l’UGB et dans ma vie d’homme tout court.
C’est pourquoi je ne saurai trouver les mots qu’il faut pour rendre hommage aux Responsables et personnels du CFI, ceux rencontrés physiquement avec lesquels j’ai noué de solides relations de camaraderie voir d’amitié comme leurs collaborateurs …, aux Autorités de l’UGB notamment le Directeur de la BU, à mes camarades et amis en francophonie avec lesquels j’ai passé d’agréables et instructifs moments en Argentine, en Norvège et en République sud africaine.
En réitérant à toutes et à tous, mon engagement à poursuivre ce commerce aux richesses inestimables, je vous prie de trouver ici l’expression de ma profonde gratitude.
MALAMINE DIOUF,conservateur
Saint-Louis le 15-11-2007
Bibliothèque centrale
Université Gaston Berger de Saint-Louis
BP :
234 Saint-Louis (SENEGAL)
baarajool@yahoo.fr
Le congrès de Durban m’a donné l’occasion d’honorer mon engagement d’Oslo de préparer et de présenter une communication sur les bibliographies nationales africaines. En effet, au Congrès d’Oslo lors d’une réunion de la section Bibliographie à laquelle j’avais été observateur et au cours de laquelle le manque d’information sur la région Afrique avait été décrié, je m’étais engagé à préparer une communication sur le sujet. Notons de passage que j’étais le seul francophone d’Afrique à ladite réunion.
La communication dont le titre est "Bibliographies nationales africaines", disponible à l’adresse http://cfi.ifla.free.fr/conferences/durban/programme.htm et qui a été présentée le mercredi 22 août 2007fait le point de la situation de la bibliographie nationale en Afrique. Elle fait un bref aperçu de la publication de la bibliographie nationale en Afrique, analyse les caractéristiques et contraintes. Parmi les contraintes, l’ont peut citer la faiblesse de financement des bibliothèques nationales, leur sous-équipement, le manque de formation des bibliothécaires - bibliographes, la faiblesse et l’inorganisation de l’édition nationale, la caducité, voire l’absence de textes législatifs et réglementaires sur le dépôt légal.
La bibliographie nationale en Afrique se caractérise par l’irrégularité dans la parution, le non-respect des recommandations de l’IFLA, le multilinguistique des références, l’unicité du format de publication (en général, les bibliographies nationales africaines sont en version papier).
La communication fait aussi le point de l’existence de bibliothèques nationales ou de leurs substituts dans les pays africains, de celle d’agences nationales de l’ISBN, de centres ISSN et de textes sur le dépôt légal.
De l’analyse générale de la situation, il ressort que 36 pays africains sur 53 ont une bibliographie nationale, 29 pays ont une agence nationale de l’ISBN et 14 ont un centre national ISSN. En termes de respect des recommandations d’élaboration de bibliographie nationale, donc de professionnalisme, et de régularité dans la publication, le Botswana, la Gambie, la Namibie, le Nigeria et le Swaziland sont cités en exemple. Notons enfin que malgré les contraintes et les insuffisances signalées, la bibliographie nationale en Afrique évolue et épouse progressivement les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ainsi, certains pays comme l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Benin, la Namibie, le Swaziland et le Zimbabwe rendent accessible à travers un site web où une base de données leur bibliographie nationale.
La communication qui sera publiée en 2008 dans l’IFLANET pourrait, peut-on le penser, constituer un point de départ pour une meilleure prise en compte de l’Afrique dans les travaux de la section Bibliographie. La preuve, lors de sa réunion du 24 août 2007, la section a émis le souhait de chercher à mieux comprendre les problèmes des bibliothèques nationales des pays africains et à mieux les traiter. Elle souhaite aussi initier un programme spécifique de formation à l’attention des bibliothécaires africains.
Justement dans le cadre de la formation des bibliothécaires africains francophones, particulièrement ceux travaillant dans les bibliothèques nationales, la Direction Nationale des Bibliothèques et de la Documentation (DNBD) du Mali soumettra début 2008 à la section Bibliographie un projet d’atelier sur l’élaboration de bibliographie nationale.
D’autres partenaires seront sollicités pour appuyer l’organisation dudit atelier.
Un autre temps fort de ma participation au 73e congrès de l’IFLA a été la réunion des bibliothèques nationales d’Afrique. Cette réunion, présidée par John Tsebe de la Bibliothèque nationale de l'Afrique du Sud (NLSA), avait pour but de mettre en place un mécanisme de collecte, de traitement de données sur les bibliothèques nationales africaines afin de pallier le manque d’information sur ces structures et permettre leur meilleure prise en compte dans les travaux de l’IFLA. Constatant le déficit d’information sur les bibliothèques nationales africaines, la réunion a décidé de désigner des personnes par région africaine (Afrique de l'Ouest, de l'Est, du Nord, du Sud, et Afrique centrale) pour collecter l’information. Ainsi, j’ai été désigné pour couvrir l’Afrique occidentale francophone, la partie anglophone et autres étant confiée à Monsieur Ikaaphindi de la Bibliothèque nationale du Nigeria.
Pour réaliser cette mission, j’ai élaboré une fiche d’identification des bibliothèques nationales que j’ai envoyée par courriel aux différentes bibliothèques nationales concernées ou à leurs substituts (Benin, Côte d'Ivoire, la Guinée (Conakry), Mali, Niger, Sénégal). Exceptionnellement, j'ai envoyé la fiche à la bibliothèque nationale de la Guinée Bissau.
À ce jour, seules les bibliothèques nationales de la Mauritanie et du Togo n’ont pu être jointes. Leur envoi pourrait se faire soit par fax soit par courriel si un de valide s’obtenait. Les informations à recueillir portent sur le fonds documentaire, le personnel, l’équipement, les produits documentaires, la gestion de l’ISBN, de l’ISSN, l’élaboration de la bibliographie nationale, les textes législatifs et réglementaire, la coopération.
Toutes ces données doivent être précédées d’une identification de la structure avec les contacts valides et suivies d’observations où la BN parlera de ses réalisations, besoins et difficultés.
La réunion a proposé ensuite la publication d’un bulletin d’information qui permettra aux bibliothèques nationales africaines de parler de leurs réalisations, ambitions et difficultés. Ce bulletin sera aussi un espace d’expression, d’échange d’expériences et de communication. La création d’un site web a été évoquée, mais n’a pas encore fait l’objet de décision.
Enfin la réunion a souhaité deux rencontres des bibliothèques nationales par an (Une rencontre avant le congrès annuel de l’IFLA et une autre durant le congrès).
La contribution de tous les bibliothécaires africains à cette démarche d’information sur les bibliothèques nationales africaines est attendue et sera vivement appréciée.
Conformément au programme que j’avais soumis au CFI lors de l’attribution de la bourse, compte tenu aussi de mon travail et de mes ambitions à la BN du Mali, j’ai assisté aux sessions sur la préservation et la conservation. Il s’agit notamment de celles sur les manuscrits de Tombouctou. Ces sessions m’ont permis de comprendre les différentes composante (restauration, traduction, formation) du projet de sauvegarde des manuscrits de Tombouctou ainsi que les réalisations de l’Afrique du Sud. J’ai aussi assisté aux sessions sur le copyright et autres problèmes juridiques.
En perspectives, j’ambitionne d’intégrer l’équipe de la section Bibliographie. A défaut d’en être membre, je souhaite être une personne ressource. Je souhaite aussi m’impliquer dans le travail de la section Bibliothèques nationales pour mieux faire entendre les bibliothèques nationales africaines en général et celles francophones en particulier. Ces deux ambitions devront permettre de créer une synergie entre les deux sections Bibliographie et Bibliothèque Nationale.
Quant aux connaissances acquises lors du congrès, elles seront utilisées dans mes cours à la Filière Métiers du livre, des Archives et de la Documentation (FLASH / Université de Bamako), dans la coordination par la Bibliothèque nationale du Mali des actions de sauvegarde du patrimoine culturel écrit du pays, dans l'élaboration de la bibliographie nationale du Mali, etc.
Amadou Békaye Sidibé
Bibliothèque nationale du Mali
Tél. (223) 229 94 23
Fax : (223) 229 93 96
BP : E4473, Bamako (Mali)644 62 32