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Ensuite, ce congrès était aussi particulier car il s’agissait de la première séance publique du groupe d’intérêt spécialisé Viabilité environnementale et bibliothèques, dont je suis co-président. Ce fut un évènement important et passionnant pour la vie du groupe.
Ce congrès de l’IFLA à Milan a donc été l’occasion de renforcer les partenariats existants avec des professionnels du monde entier, de découvrir de nouveaux intervenants, et de s’imprégner des expériences développées dans d’autre pays.
La bourse du CFI, complétée par un travail de bénévolat m’a ainsi permis de profiter au maximum du congrès.
J’ai acquis des connaissances de plusieurs manières.
Etre bénévole au congrès de l’IFLA regroupe l’avantage d’avoir l’accès gratuit au congrès, de partager l’expérience des autres bénévoles, (en général bibliothécaires professionnels du pays accueillant), ainsi qu’une bonne connaissance du programme et des lieux.
Cela permet également, d’assister aux séances qui nous intéressent, y-compris sur son temps de bénévolat, en étant assistant de salle par exemple. C’est aussi parfois l’occasion de se transformer en journaliste pour l’IFLA express, et de choisir les personnes que l’on veut interviewer. Et, enfin, de connaître en primeur les contenus des conférences qui seront présentées, lorsque l’on est chargé de la mise en ligne des interventions.
Il s’agit donc d’assurer des tâches variées environ cinq heures par jour pour une durée choisie (2,3, 5 jours ou plus).
Avoir bien étudié le programme avant de venir, et avoir imprimé les textes des séances auxquelles on souhaite assister est un gain de temps, d’informations, et de connaissances considérables. La richesse et la grande variété des interventions obligent à une sélection importante, à faire des choix, et par conséquent, à éliminer. Ainsi, j’ai choisi d’assister aux séances publiques suivantes :
samedi 22 août : caucus francophone à rencontre de l’ensemble des francophones présents à l’IFLA. Il s’agit de prendre en compte la présence francophone au sein de l’IFLA, et voir que les francophones sont actifs dans un grand nombre de section.
Réunion des boursiers du CFI, et dîner à moment particulier de rencontre entre les différents boursiers et d’échanges d’expériences.
Dimanche 23 août : cérémonie d’ouverture, Unesco open forum à reporter pour l’IFLA express
Lundi 24 août : journée chargée : Bibliothèques publiques et Bibliothèques métropolitaines (91)
Dessiner le futur pour un nouvel agenda des bibliothèques publiques
Une session intéressante dans l’ensemble car elle présentait des innovations en cours dans les bibliothèques publiques, et des changements qui nous attendent en tant que bibliothécaires.
Toutefois, je me suis échappé un instant pour assister à une intervention qui m’intéressait beaucoup dans la session :
Gestion et marketing et bibliothèques universitaires (93)
Où en sommes-nous ? Que voulons-nous être dans dix ans
Intervention d’Eppo van Nispen tot Sevenaer : Le futur n’est pas loin. Le DOK, bibliothèque centre de conception de Delft
Un coup de tonnerre par rapport aux présentations traditionnelles. Une gestion marketing parfaite, un one-man show impeccable. Un véritable acteur sur scène qui prend plaisir à communiquer, et à transmettre. Et une standing ovation pour conclure. Avec un style inimitable de bateleur de foire, Eppo van Nispen tot Sevenaer réussit à séduire une salle comble où les gens s’entassent jusque dans le couloir. Le propos, volontiers provocateur, souvent percutant est cependant parfois sujet à caution car imprégné de sensationnel ou de sentimentalisme sirupeux. Cela pose notamment beaucoup de questions. Car il ne s’agit que d’un survol très imagé de la réalité du DOK de Delft. Mais c’est une véritable leçon de communication que nous dispense le joyeux batave. Et dans ce genre de congrès, c’est évident que ça marque les esprits. Et en plus, on y prend plaisir.
Bibliothèques pour enfants et jeunes adultes et Bâtiments et équipement (103) Si j'étais le directeur
La bibliothèque aux 100 talents – Heerhugowaard, Pays-Bas de Karen Bertrams (Probiblio, Pays-Bas) and Monique Mosch (Bibliothèque d’Heerhugowaard, Pays-Bas)
L’intervention de Karen Bertrams est excellente. Elle nous présente le superbe projet de la bibliothèque publique d’Heerugowaard conçue en partie avec des enfants. Cela montre le travail minutieux établi par les bibliothécaires, les architectes et les enfants, une conscience et une ouverture d’esprit assez fantastiques. Karen Bertrams a présenté seule le projet. Sa collègue initialement présente ayant fait défection pour cause de maladie. Après Eppo van Nispen tot Sevenaer, Karen Bertrams montre, dans un style radicalement différent, le grand professionnalisme de nos collègues néerlandais, leur diversité et la richesse de leur perception du monde des bibliothèques. Difficile de passer après de tels intervenants. Et difficile de présenter des projets de bibliothèques pour enfants après avoir vu une conception aussi fine et aussi attentive aux attentes des enfants.
Le fil rouge – La nouvelle bibliothèque centrale de Hjørring, Danemark de Tone Lunden (Bibliothèque de Hjørring, Danemark)
C’est donc Tone Lunden, dont j’ai traduit l’intervention pour le CFI, qui prend le relais. Il s’agit là aussi, d’une architecture magnifique et d’une bibliothèque ambitieuse. La présentation agrémentée de quelques vidéos, permet de bien se rendre compte de l’attrait de la structure.
Cette journée était par conséquent riche en enseignement à la fois dans la façon de présenter des interventions, mais également dans la façon de présenter des méthodes de travail, de les partager, et donc, de travailler.
Viabilité environnementale et bibliothèques (168)
Les bibliothèques et le développement durable Il s’agissait de la première séance publique du groupe, dont j’ai parlé en introduction. Plus de cent personnes réunis autour de ce thème, 5 interventions publiques, et quelques petits groupes de travail en fin de session. Je n’en dirais pas plus, car je un compte-rendu détaillé sera bientôt présent sur le site de l’IFLA. Mais en attendant, je replace pour mémoire le lien vers le programme http://www.ifla.org/annual-conference/ifla75/programme2009-en.php#wednesday et vers la page web du SIG http://www.ifla.org/en/environmental-sustainability-and-libraries.
En tant que coprésident du groupe d’intérêt spécialisé Viabilité environnementale et bibliothèques, groupe recevant l’appui de la section Préservation et Conservation, il était important d’être présent aux 2 comités permanents de cette section.
C’est l’occasion d’une part de faire connaissance avec les personnes qui ont accepté de vous soutenir. Et d’autre part, c’est également l’occasion de se faire connaître, et de définir plus avant les objectifs que l’on souhaite atteindre. De plus, cela permet de bénéficier de l’expérience, et de la pertinence de point de vue de membres habitués au fonctionnement de l’IFLA, et de prendre des contacts utiles pour l’avenir. Ce fut chose faite.
On ne peut pas suivre tous les ateliers de l’IFLA, mais celui de la présidente élue était particulièrement intéressant. C’est le seul atelier suivi.
Ellen Tise et ses invités. Session très intéressante dont je n’ai pu voir qu’une partie, pour cause de comité permanent à suivre presque au même moment. La démarche de recherche de réflexion autour des cartes heuristiques s’est avérée pertinente. Cela présente l’avantage d’offrir une vision global d’une situation, et non pas linéaire, et de pouvoir envisager toutes les ramifications connexes.
Quant au remue-méninges lui-même, je n’ai pas pu y assister car j’avais rejoint le comité permanent PAC.
Le congrès de l’IFLA 2009 à Milan a été un véritable vivier de contact. Outre ceux déjà établis l’année précédente à Québec, il m’a permis d’en créer de nouveaux essentiellement avec des professionnels de bibliothèques publiques d’Europe, mais également avec des collègues d’Afrique, d’Amérique du Nord, et d’Asie. Il a été l’occasion de réseauter avec de nouveaux partenaires intéressés par les problématiques mêlant développement durable et bibliothèques.
Ce congrès 2009 a très nettement renforcé nos liens avec la section Préservation et Conservation, qui soutient le groupe d’Intérêt spécialisé Viabilité environnementale et bibliothèques. En assistant aux 2 comités permanents, et en invitant Per Cullhed, le président de cette section à être l’invité d’honneur de notre séance publique, Veerle Minner et moi-même avons solidement arrimé le groupe à la structure IFLA.
D’autre part, grâce au rôle de journaliste pour l’IFLA express, j’ai pu rencontré l’association des bibliothécaires suédois, organisateurs du congrès de Stockholm. Très présents durant le congrès, ils étaient fiers du choix de la Suède comme pays d’accueil du futur congrès, et très friands de faire la publicité de leur pays. Ainsi, nous avons pu discuter des modalités d’organisation, et du caractère écologique du congrès 2010.
Les liens avec les membres de l’AIFBD se sont évidemment renforcés. C’était un grand bonheur de retrouver nos amis de l’année précédente, et de voir que l’association avance, et que la promotion du français prend de plus en plus d’importance au sein du congrès.
Organiser une session de présentation d’un nouveau groupe de l’IFLA est aussi un moyen de le faire connaître. Ainsi, grâce à Annick Guinery, nous avons la possibilité de publier un article dans la revue BIBLIOthèques, revue de l’Association des Bibliothèques de France (ABF). Cet article est l’occasion de toucher des bibliothécaire de l’ensemble du pays qui n’ont pas l’opportunité de participer à un tel congrès, ni le temps matériel de suivre les évolutions en cours au sein de l’IFLA. BIBLIOthèques est également une revue qui intéresse des étudiants en sciences de l’information, en IUT métier du livre, et en communication. Ainsi, c’est également l’occasion de toucher un public jeune, novice dans le métier, et soucieux de s’investir sur des problématiques actuelles qui les touchent de près.
D’autre part, j’ai commencé à transmettre les informations acquises à l’IFLA auprès de la direction de mon établissement. En effet, la ville de Marseille ayant été élue capitale européenne de la Culture 2013, les projets issus de l’IFLA peuvent être d’un grand intérêt. Ainsi, les premières idées de partenariat issues de contact lors du congrès de l’IFLA commencent à prendre forme. Mais, n’étant qu’à l’état d’ébauche, je ne peux en dire plus pour l’instant.
Je compte relayer les informations recensées à l’IFLA auprès de l’Association des Bibliothécaires de France, par des collègues soucieux de relayer l’information au niveau local.
Après ma prise de fonction comme directeur-adjoint de la bibliothèque du Merlan, réseau des bibliothèques de Marseille, je compte progressivement faire entrer la notion de développement durable au sein de l’établissement. La ville de Marseille s’est d’ailleurs engagée depuis peu, dans une démarche de développement durable qui implique l’ensemble des services. De plus la BMVR de Marseille s’inscrit actuellement dans une dynamique de projet d’établissement qui, alliée à l’événement Marseille, capitale européenne de la Culture 2013 ne peut que favoriser cette démarche.
L’IFLA est un formidable outil de promotion des bibliothèques, et des nouvelles thématiques en cours. Et assister et prendre part au congrès permet de participer, en France à la réalisations de sessions de formations auprès de mes collègues dans le cadre de conférence, de journées d’études et de journées thématiques. Des contacts sont d’ors et déjà pris avec Médiadix, la Cité des Sciences et de l’industrie, la Joie par les livres, dans l’espoir de poursuivre la diffusion de l’information sur les bibliothèques et le développement durable.
Dans le même temps, il s’agit également, de jouer la carte internationale afin de faire connaître mon travail dans les pays voisins. Certes, penser en terme de mobilité européenne n’est pas évident. Mais les évolutions en cours dans le monde des bibliothèques, la fonction publique, et l’Union européenne permet d’imaginer de nouveaux chemins professionnels.
Tout au long de ce rapport, j’ai listé les connaissances acquises, les liens tissés avec les partenaires et associations, et les nouvelles rencontres faites à l’occasion de ce congrès. Même si je l’ai évoqué dès l’introduction, je n’ai pas parlé de la première séance publique du groupe Viabilité environnementale et bibliothèques. Cette séance qui a réuni plus de cent participants de tous les pays, s’est révélé un grand succès. Et à mon niveau, elle s’est révélée être l’élément central de ce congrès.
Dans le même temps, elle contient en elle-même l’ensemble des quatre parties de ce rapport. Car elle est d’abord une séance publique qui s’est conclue sous la forme d’un atelier. Elle a ensuite permis d’établir de nouveaux contacts et de nouvelles relations avec des professionnels de pays étrangers. Elle est également une source d’information à relayer auprès de l’établissement dans lequel je travaille et pour les associations satellites. Et enfin, elle irrigue mon projet professionnel pour les années à venir.
Ainsi donc, grâce à l’appui du Comité français IFLA, mais aussi grâce au soutien et aux encouragements de professionnels étrangers intéressés par la démarche de notre groupe, ce congrès 2009 de l’IFLA à Milan restera un souvenir riche d’échanges professionnels, d’émulations et de découvertes.
Merci à tous ceux qui m’ont soutenu depuis le début. Et merci au CFI pour l’attribution de cette bourse d’une grande aide dans la réussite de ce congrès. J’en profite pour adresser un remerciement particulier à Pascal Sanz pour m’avoir dès 2008 fait confiance et données les pistes à suivre pour la création du groupe Viabilité environnementale et bibliothèques.