>>>Comptes rendus des boursiers 2000, Jérusalem 2e partie

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SECTION DES LIVRES RARES ET MANUSCRITS, par Nicole Benhamou

I - Activités de la Section

Lors des réunions de son Comité permanent, la Section a fait le point sur les projets en cours qu'elle soutient.

Outre les projets de longue haleine qu'elle continuera de soutenir (ABHB « Annual Bibliography of the History of the Printed Book and Libraries », Projet d'élaboration d'un format international de catalogage automatisé de manuscrits, Répertoire international des cachets de bibliothèques), la Section prépare une plaquette de présentation de la Section des livres rares et manuscrits qui sera traduite dans les cinq langues officielles de l'IFLA.

Pour la prochaine conférence de 2001 à Boston, la Section envisage d'organiser une visite des bibliothèques les plus prestigieuses de la région en particulier celle de Harvard, avec l'aide de la section des livres rares de l'A.L.A. « Association des bibliothécaires américains ».

Pour traiter du thème de la séance plénière « L'histoire de l'imprimerie en Amérique du Nord et du Sud », la Section recherchera des contributions de collègues américains et latino-américains (en particulier mexicains).

II - Séance publique de la section

Associée cette année avec la Section des bibliothèques d'art, elle a réuni une assistance nombreuse autour du thème « Les manuscrits du Moyen-Orient : les politiques de développement des collections ».

Les trois intervenants nous ont présenté trois approches différentes des collections de manuscrits hébraïques et arabes aux États-Unis, en Angleterre et en Israël.

William BAKER, Founder's Memorial Library, Northern Illinois University, a décrit les collections de manuscrits et d'incunables hébreux conservés par deux institutions, l'une publique la « Newberry Library, Chicago » et l'autre privée , le « Scriptorium, the Center for Christian Antiquities, Grand Haven, Michigan ». Il s'agit souvent de fragments de manuscrits ou d'incunables trouvés dans des reliures postérieures, ainsi un texte de Rashi, le célèbre commentateur français du Talmud au 11e siècle entourait le manuscrit latin des commentaires d'Obadiah, de Jonas et de l'Évangile de Luc.

Parmi les manuscrits hébreux de la Newberry Library, se détachent un calendrier astronomique de la fin du 14e siècle originaire de Catalogne, reflet des connaissances scientifiques de l'époque, et un rouleau d'Esther écrit et enluminé en Pologne au milieu du 18e siècle qui montre comment la tradition médiévale de l'enluminure des manuscrits a survécu parmi les juifs plus longtemps que dans d'autres communautés en Europe à cause de leur isolement.

Yael OKUN, Jewish National and University Library, Jérusalem, a présenté l'Institut des microfilms de Manuscrits hébreux. Créé à l'origine par David Ben Gourion, premier président de l'État d'Israël qui pensait que sa première tâche était de sauver la littérature hébraïque, il offre au chercheur la possibilité d'accéder à quarante-six manuscrits, deux cent mille fragments, collectés dans le monde entier auprès de monastères, d'universités, de collections publiques et privées. Cette collection de microfilms complète la collection de manuscrits patiemment réunie par la Bibliothèque nationale (d'Israël) depuis 1892 pour « rassembler en un lieu tous les livres du peuple juif » et les préserver pour les générations futures.

Colin F. BAKER, The British Library, London, a présenté un autre exemple de microfilmage des collections, celui des manuscrits arabes de la British Library, un fonds de 14 000 volumes constitué à partir des collections de l'ancien British Museum et de la Bibliothèque de l'India Office.

Ce travail de microfilmage entrepris à la demande du « King Faisal Center for Research and Islamic Studies » de Riyadh a été l'occasion de dresser un inventaire complet des manuscrits arabes de la British Library et de constituer une liste d'autorité des noms d'auteurs et des titres.

Ce travail d'identification devrait être le point de départ d'un catalogue collectif des manuscrits arabes au Royaume-Uni qui inclurait les collections de la Bodleian Library d'Oxford et à terme d'une base de données en ligne des collections de manuscrits incluant les aspects codicologiques et paléographiques.

III ' Atelier

L'atelier organisé conjointement avec la Section « Préservation et Conservation » a traité de la Conservation du parchemin et des manuscrits médiévaux.

Les échanges très vifs et intéressants ont donné l'occasion d'ouvrir des pistes de recherche pour l'avenir. En particulier, les participants ont été conviés à confronter leurs règlements respectifs concernant les modalités de prêt et d'exposition de leurs collections précieuses en vue d'élaborer une norme internationale.

Autre piste de recherche, l'élaboration d'une base de données internationales des collections de fragments rassemblés dans les bibliothèques après leur localisation et leur numérisation.

Le projet international Dunhang déjà bien avancé (http://www.idp.bl.uk.) pourrait servir de modèle.

Nicole Benhamou

SECTION DES BIBLIOTHÈQUES SCOLAIRES ET CENTRES DOCUMENTAIRES SCOLAIRES par Colette Charrier-Ligonat

Vers une officialisation des Bibliothèques scolaires

Cette année a été placée sous le signe de réalisations concrètes qui récompensent toute une équipe qui s'est employée depuis de nombreuses années à un dossier bien méconnu, difficile et il faut bien le reconnaître, marginal à l'IFLA. Ce sont les premiers vrais signes qui de fait, assoient l'existence des Bibliothèques scolaires.

Pour la reconnaissance de leurs missions

1.1- Un manifeste en l'an 2000

Introduction : « La bibliothèque scolaire fournit l'information et les idées indispensables à quiconque veut réussir sa vie dans la société d'aujourd'hui qui repose sur l'information et le savoir. La bibliothèque scolaire, en permettant aux élèves d'acquérir les outils qui leur permettront d'apprendre tout au long de leur vie et en développant leur imagination, leur donne les moyens de devenir des citoyens responsables.… »

Il aborde successivement la mission de la Bibliothèque scolaire, le financement, la législation et les réseaux, les objectifs, le personnel, le fonctionnement et la gestion.

Sous la forme d'une plaquette à l'image de celui des Bibliothèques publiques, il vient d'être édité par l'UNESCO en relation avec l'IFLA. Il traduit l'aboutissement de plusieurs années d'efforts et relate un consensus sur les missions des bibliothèques scolaires et de leurs responsables. Certes, il se révèle être un peu généraliste pour nous en France, mais il faut savoir que nous sommes déjà très en avance par rapport à d'autres pays. Les CDI sont officiels dans les établissements scolaires et leurs responsables sont recrutés par un concours spécifique (le CAPES de documentation) qui fait des enseignants documentalistes des pairs d es enseignants de disciplines au plan du statut. Il n'en est pas de même pour la professionnalisation et la reconnaissance du métier. Aussi ces orientations internationales auront-elles le mérite d'asseoir davantage ce métier. Le manifeste va être diffusé dans le monde entier en direction de toutes les instances officielles et associatives nationales qui sont susceptibles d'assurer le relais de cet outil promotionnel. Il existe pour le moment en anglais, en français et en espagnol.

Mise en œuvre du manifeste : « Les gouvernements, par l'intermédiaire des ministères chargés de l'éducation, sont instamment invités à élaborer des stratégies, des politiques et des plans qui mettent en œuvre les principes énoncés dans le présent Manifeste. Il doit être notamment prévu de diffuser ce manifeste dans les programmes de formation initiale et continue des bibliothécaires et des enseignants.

On incite les décideurs aux niveaux national et local et la communauté des bibliothécaires partout dans le monde à mettre en œuvre les principes de ce Manifeste. … »

1.2 - Des lignes directrices

Pour faciliter la mise en œuvre du manifeste, la section s'engage dans le renouvellement de la publication d'un document déjà existant mais qu'il est nécessaire d'actualiser. En effet l'édition précédente de ces lignes directrices à besoin d'être reconsidéré aux vues de l'avancée des réflexions et des situations. Son objectif essentiel sera de permettre une application concrète des recommandations du manifeste et ceci à tous les niveaux (local régional, national, international). Un atelier d'une journée a débuté dès cette année à Jérusalem. Co-animé par des membres élus de la section, il a été mené en parallèle en anglais et en français. Après des témoignages dont l'objectif était de dresser un état des lieux, nous avons défini les grands axes de la publication et mis en place des sous-groupes en fonction des items. Il s'agit d'une première ébauche mais il est à souligner le réel travail d'équipe qui s'est engagé avec des participations françaises, canadiennes, nordiques, européennes, asiatiques… Un groupe de travail restreint s'est alors constitué pour avancer le travail avant Boston. Il doit se réunir sur une session de 2 à 3 jours à Athènes ou Londres ou Paris en début d'année prochaine. La FADBEN est également engagée sur ce dossier.

1.3- Des contributions convergentes

Communications de la session publique

Trois exposés se sont succédés.

Tout d'abord, une première contribution d'Afrique du Sud par Geneviève Hart du Département des Bibliothèques et des Sciences de l'Information de l'Université du CAP pour illustrer les bénéfices d'un « Travail par projet comme moteur pour une éducation à la culture de l'information ». La culture de l'information dont le développement est reconnu comme la mission centrale des bibliothécaires scolaires, est un pré-requis incontournable pour une participation réussie à la société mondiale de l'ère de l'information. Les nouveaux programmes scolaires d'Afrique du Sud, programme 2005, recensent de manière explicite les habiletés d'information comme un aboutissement décisif de l'enseignement - et a eu pour conséquence l'introduction de nouvelles méthodes d'évaluation, a encouragé l'évaluation continue par « un portefeuille de compétences » et le travail par projet par exemple.

Il y a cependant de toute évidence le fait que les enseignants éprouvent des difficultés pour appliquer de nouvelles méthodes - à cause de lacunes dans leur formation, un manque de supports et une pénurie de ressources. Seulement une minorité d 'écoles sud-africaines ont des bibliothécaires qualifiés, (en effet moins d'un tiers d'entre elles disposent d'une bibliothèque d'école), le succès du développement d'une culture de l'information dépend des enseignants de disciplines. Le besoin d'étudier leur capacité à prendre des responsabilités en matière d'éducation à une culture de l'information est ainsi clair.

Ces conclusions émanent d'une étude sur la culture de l'information de 26 enseignants à l'intérieur d'une zone de 17 écoles primaires dans la ville du Cap - comprenant trois écoles favorisées historiquement situées dans un faubourg traditionnellement blanc et 14 écoles défavorisées dans des zones périphériques noires donc un champ ethnographique large, angle utile pour approcher la culture de l'information des enseignants. Le dénominateur commun entre l'approche méthodologique de ce projet ainsi dénommé et la formation à une culture de l'information a été très bien illustré. Un bon travail par projet adopte une approche constructive pour les apprentissages dans laquelle les apprenants définissent un problème ou une question et ensuite travaillent à travers un processus (pas toujours linéaire) de recherche, d'interprétation, de synthèse et de production d'information pour résoudre le problème.

Les premières analyses des données montrent que la plupart des enseignants - même dans les écoles du circuit relativement bien dotées - utilisent peu de ressources. Ils font rarement appel à la bibliothèque et autre réseau d'information dans la ville. On peut penser que certains de ces projets le sont seulement de nom parce que les enseignants filtrent les nouveaux concepts et les nouvelles méthodes à travers leur propre conviction profondément ancrée de ce qu'est un bon enseignement et un bon apprentissage. De plus, il semble qu'une incompréhension de la philosophie d'un travail par projet s'avère aussi importante que la disponibilité d'une gamme étendue d'outils d'apprentissage. Une des leçons à tirer en ce qui concerne une éducation à l'information est que certains travaux les plus enthousiasmants découverts dans cette étude exploitaient les ressources à l'intérieur d'une communauté bien cernée - cependant aussi appauvrie qu'elle puisse être. Ce texte conclut avec quelques suggestions sur la nécessité de développer des programmes qui débutent sur «« là où en sont les enseignants » et qui les encouragent à réfléchir sur leurs croyances bien ancrées et les conséquences sur leurs implications dans l'introduction de nouvelles façons de travailler.

La deuxième contribution abordait le rôle de « La Bibliothèque de classe dans les pratiques de lecture » par Snunith Shoham, responsable du Département des Sciences de l'Information à l'Université de Ramat-Gan en Israël.

L'école élémentaire envisage le développement des habiletés de lecture et celui de la lecture autonome des élèves comme une de ses priorités. Une des possibilités pour réaliser ceci est de faire fonctionner les bibliothèques dans l'école. Certaines d'entre elles fournissent seulement une "bibliothèque centre documentaire", pendant que d'autres pensent à des collections disponibles dans la classe dans les sections élémentaires, l'augmentation des contacts avec des livres et de la lecture étant vue comme un atout. Les habitudes de lecture de 301 élèves de cours moyen (niveau 4) en Israël ont été examinées. L'échantillon comprenait : des enfants qui participaient à un projet de bibliothèque de classe de cours élémentaire (niveau 2 et 3), avec l'existence aussi d'une bibliothèque centrale dans l'école ; des enfants qui participaient à un projet de bibliothèque de classe de niveau 2 et 3, sans bibliothèque centrale dans l'école ; et des enfants qui ne participaient pas à un projet de bibliothèque de classe mais qui ont cependant une bibliothèque centrale dans l'école. L'étude aboutit à la conclusion qu'une bibliothèque de classe ne peut remplacer un fonds centralisé, même si elle constitue une approche parmi d'autres qui peuvent encourager les élèves à lire.

La troisième contribution israélienne présentait un projet de lignes directrices entre Bibliothèques publiques et scolaires pour favoriser les collaborations entre ces deux structures et permettre de fédérer les efforts pour une plus grande reconnaissance. Cependant chacun s'accorde à dire que ce n'est pas un modèle à imiter car les objectifs sont différents et que de toute façon, même si les projets sont beaux sur le papier, il n'en est pas de même sur le terrain.

Colette Charrier-Ligonat

Les travaux du CLM (Committee on Copyright and other legal matters), par Françoise Danset

Rappelons que le CLM, groupe de travail sur le copyright et autres problèmes juridiques a été crée par une résolution de l’assemblée générale de l’IFLA à l’issue du Congrès de Copenhague en 1997. Présidé par Marianne Scott, de la Bibliothèque Nationale du Canada, le Comité compte environ 25 membres de différentes nationalités (l’Afrique n’est pas représentée, ni les pays en développement), dont certains sont des experts en droit de la propriété intellectuelle. On notera aussi la présence de plusieurs membres d’EBLIDA, marquant ainsi une étroite et utile collaboration avec les travaux de la Fédération européenne. À l’intérieur du comité, un certain nombre de groupes de travail sont chargés de thèmes spécifiques.

Comme membres français, il y a actuellement F. Danset tandis que M. Battisti est observateur.

A. Production d’un document de base sur la position de l’IFLA dans le domaine du copyright

Le comité a mené à bien et fait approuver par le Bureau Exécutif, pendant le congrès, son communiqué intitulé IFLA position on copyright in the digital environment, document disponible en français sur le site : http://cfi.ifla.free.fr/archives/accueilifla/copyrightcorps.htm.

B. Recommandations pour la mise en place de contrats de licences dans le domaine de l’édition électronique

Le Comité a travaillé à la mise au point d’un ensemble de recommandations sur le principe des licences afin d’apporter de l’aide aux bibliothèques susceptibles de mettre en place des contrats avec les fournisseurs. Une liste de recommandations en 28 points a été finalisée durant le Congrès et sera soumise pour validation au Bureau Exécutif de décembre.

On constate que ces recommandations concernent plus particulièrement les BU et le comité s’est inquiété de trouver des expériences de contrats de licence valables pour les bibliothèques publiques, les principes doivent être les mêmes dans tous les types de bibliothèques mais les usages des documents électroniques sont sensiblement différents.

C. Pendant le congrès, le comité a tenu des réunions conjointes avec d’autres sections ou comités :

- une réunion publique commune avec le Comité des Bibliothèques publiques sur le thème Le droit de prêt au public au 21ème siècle
- une réunion commune avec le FAIFE (Freedom on Access to Information and Freedom of Expression) sur le thème : Les enjeux d’un accès équitable et universel à l’information
- un forum de discussion sur les effets et les retombées possibles des accords internationaux sur le commerce, sur le développement des bibliothèques.
Voir le rapport de Paul Whitney The IFLA position on WTO Treaty Negotiations traduction de Michèle Battisti disponible sur le site du CFI http://www.ifla.asso.fr/acceuilifla/nouvellesiflacorps.htm. Ce texte a été le premier texte de portée générale produit par le CLM.
- une réunion commune avec la Section des bibliothèques universitaires sur le thème : Le copyright, un problème d’équilibre.

D- Le Comité s’est réuni par deux fois durant le congrès pour faire le point sur les travaux des différents groupes spécifiques:

- les Accords de Florence. Composé de deux personnes, le groupe souhaite une prise de position de l’IFLA pour un appel à l’adhésion et pour dénoncer le non-respect par certains pays adhérents, cependant les informations sont difficiles à trouver.
- les fusions dans le domaine de l’édition, trop peu nombreux, le groupe a manqué d’information et décide de rejoindre le groupe qui travaille sur la politique générale.
- le commerce mondial. Un texte de prise de position sera préparé pour Boston.
- le respect de la vie privée. Le membre unique demande du renfort d’autant qu’il serait nécessaire de procéder à une étude sur les différentes législations.
À Boston, l’orateur invité pourrait être sollicité sur ce thème. La France, qui a une législation très contraignante dans ce domaine, pourrait faire une proposition.
- la formation professionnelle.
Comme autre thème de travail, le CLM s’est vu confier par le Bureau exécutif la mission d’élaborer des outils d’information et de formation à usage des bibliothécaires sur le thème du copyright, le groupe de travail sur la formation professionnelle s’en chargera.

Le principe est retenu de préparer une plaquette contenant les éléments de base, car on ne pourra entrer dans le détail des législations nationales.

Dans les discussions internes au CLM, on notera les informations concernant :

- une nouvelle législation sur le copyright aux États-Unis qui accepte le principe de la copie de conservation, mais l’accès aux bases de données est revu à la baisse.
On ne tranche pas sur les problèmes de l’enseignement à distance, ni sur les procédures technologiques de contrôle. Il y a par ailleurs des risques d’avoir des législations différentes selon les États.

Écrivains et chercheurs se mobilisent et les universités multiplient l’autoédition ou retiennent leurs droits.
Un processus à peu près similaire s’est mis en place en Australie.

Françoise Danset

BIBLIOTHÈQUES D’ART, par Anne-Françoise Bonnardel

L’Atelier était organisé au Musée d’Israël, sur le thème : « La documentation en art à l’ère de la numérisation ».

En introduction à cette journée, un remarquable exposé d’un invité Magen BARASHI, sur les 600 manuscrits de la Mer morte ; leur découverte à Qûmran par un prêtre au XIXe siècle et le contenu de ces documents : règles monastiques, commentaires sur la vie quotidienne de cette communauté qui vivait dans des grottes (ce qui explique la bonne conservation des manuscrits), textes bibliques…

Ora ZEHAVI (Bibliothèque de l’Université d’Haïfa) .- La bibliothèque comme lieu de développement des ressources graphiques numériques pour les cours universitaires.

La bibliothèque utilisant ses propres ressources professionnelles et technologiques, a pu engager et développer des projets sur les ressources visuelles, à destination des étudiants et du personnel du Département d’Histoire de l’art. En s’appuyant sur les objectifs de ces projets :

Mme ZEHAVI a insisté sur le nouveau rôle du bibliothécaire à l’ère d’INTERNET.

Kenneth SOEHNER (Bibliothèque Thomas J. Watson, Metropolitan Museum of Art). - Les sources bibliographiques en ligne dans une bibliothèque de recherche en art : construction et mise en place d’un programme éducatif.

En 1997, la bibliothèque Th. J. Watson a reçu un don qui lui a permis de créer le Centre Hazen destiné à fournir une gamme étendue de ressources électroniques sur l’histoire de l’art. K. SOEHNER a effectué une analyse concise et précise de la mise en place de cette structure, en insistant sur les facteurs humains : nouvelles relations entre des personnes de compétences très diversifiées, pour la constitution de la collection, formation et accompagnement du personnel, programmes éducatifs à destination des utilisateurs. Une évaluation plus attentive que le succès apparent sera conduite afin d’être en recherche permanente d’amélioration des ressources et de leur exploitation.

Rudiger HOYER (Bibliothèque de l’Institut d’histoire de l’art de Munich).- La recherche de documentation électronique en art.

En s’appuyant sur la situation en Allemagne, R. HOYER a déploré le manque de projet global, au niveau européen, pour le catalogage de publications en art et d’articles de revues, qui prenne en compte les ressources électroniques, et a sélectionné quelques facteurs qui peuvent être la cause de cet état de fait :

Pour la réalisation de documents de référence électroniques, les bibliothèques d’art et de musées doivent s’appuyer sur des structures de médiation spécifiques à INTERNET. En effet la création d’un répertoire de ressources centralisé exige un logiciel de linguistique pour l’indexation automatique, utilisant des vocabulaires pertinents en histoire de l’art (RAMEAU, par exemple) ; plusieurs institutions étant responsables de leur évolution intellectuelle dans une interaction qui favoriserait les performances du logiciel d’indexation.

Le début de l’après-midi était consacré à la visite du Musée d’Israël ; construit dans un site particulièrement agréable, proche de la Knesset,, il bénéficie d’une organisation qui répond aux exigences de la muséologie contemporaine. Il nous a été possible d’admirer quelques rouleaux de manuscrits de Qûmran, présentés par un conservateur dont l’énergie souriante et l’érudition étaient tout à fait remarquables.

Les Bibliothèques d’art ont tenu deux Sessions  : l’une avec celle des Livres rares et manuscrits autour de la politique de développement et de gestion des collections de manuscrits du Moyen Orient ; l’autre sur le catalogage des Ephemera, auxquelles je n’ai pas pu assister.

Anne-Françoise Bonnardel

SECTION « MANAGEMENT ET MARKETING » par Thierry GIAPPICONI

Les séances publiques de la section ont été :

L’atelier n°70 tenu sous l’égide du groupe de discussion sur la mesure des performances dans les bibliothèques universitaires a rassemblé environ une trentaine de personnes autour du thème « Benchmarking et meilleures pratiques ».

L’atelier n°79 tenu sous l’égide du groupe de discussion sur la mesure des performances dans les bibliothèques universitaires. Elle était animée par John Sumsion et Christie Koontz du centre de recherche « Geolib » de l’université d'État de Floride. Cette réunion a rassemblé environ 70 personnes. John Sumsion a présenté les objectifs normatifs de performance développés pour le Royaume-Uni dont les objectifs apparaissent quantitativement particulièrement ambitieux.

Cette présentation a été suivie d’une revue de l’état des objectifs de performance à travers le monde. Il en ressort qu’en dehors des pays anglo-saxons peu de réseaux nationaux de lecture publique dispose d’un cadre officiel ou officieux d’objectif. Certains comme la France ou l’Allemagne ne disposent pas même de loi fixant les objectifs du réseau de lecture publique. Le rassemblement des noms des participants a permis d’établir une liste de discussion afin de poursuivre les échanges abordés lors de cette réunion. Cette liste est animée par l’université de Northumbria à Newcastle sous l’adresse suivante : http://www.jiscmail.ac.uk/lists/LIS-PERF-MEASURES.html

L’atelier n°86, organisé conjointement par les sections « management et marketing et statistiques » étant animé par Christie Koontz. Cette réunion avait pour thème « Évaluation et statistique comme outils de marketing » et a rassemblé environ 70 personnes. Le programme annoncé a été notablement bouleversé. Il a finalement permis la présentation de communications.

La réunion du groupe de discussion n°93 animé par Tom Wilding, membre de la section du management et du marketing a réuni environ 25 personnes. La discussion s’est articulée autour de trois sujets. Le premier visait à étudier les stratégies d’offre de services en direction du campus. Le deuxième visait à mieux définir le profil de la bibliothèque au sein de la bibliothèque; le troisième traitait des aspects plus pratiques d’une démarche marketing et notamment comment être plus partie prenante de la vie et des besoins de l’université.

La session ouverte n°120 animée par Tatiana Ershova, était organisée conjointement par les sections du management et du marketing a réuni entre 300 et 340 personnes pour la présentation de cinq interventions sur le thème de « changer les structures du travail en bibliothèque pour aujourd’hui et demain ».

Vinod Chachra de la société VTLS de Virginie (USA) a articulé son intervention autour de deux orientations techniques développées par sa société : l’utilisation des lecteurs à radio fréquence et UNICODE. L’utilisation de systèmes d’identification digitale ouvre de nouvelles possibilités de contrôle et de gestion de la circulation des documents. Cette solution permet non seulement la protection antivol et la saisie des emprunts, mais encore de nombreuses fonctions telles que l’inventaire et le repérage automatique des documents mal rangés. À terme on peut envisager qu’un usager franchissant un portail pourra emprunter des documents pour peu qu’il ait sa carte sur lui, sans avoir à se livrer à aucune opération. Les bibliothécaires qui ont, par exemple, visité les stands 3M ces derniers mois ont déjà pu voir un exemple de ces applications.

Kate Sharp de l’Institut des technologies pour l’enseignement et la recherche de l’université de Bristol (Grande-Bretagne) a fait une excellente présentation sur le thème « les ruptures technologiques en bibliothèque : projet de services numériques illustrant les opportunités ouvertes aux bibliothèques ».

Cette intervention s’est efforcée de discerner la part des constantes et des changements pour les rôles et les compétences des bibliothécaires entraînés par l’avènement d'Internet. L’essentiel de la conclusion que le métier traditionnel de tri de l’information dans ses dimensions intellectuelles (sélection de documents fiables et appropriés) et techniques (catalogage des sites) ne fait que changer d’environnement et non pas de nature.

Christie Koontz du Centre de recherche Geolib de l’université de Floride a montré comment le recours aux systèmes d’information géographique pouvait permettre de mieux cerner les forces et les faiblesses des réseaux de bibliothèque. En s’appuyant sur l’exemple de Fresno (Californie) elle a notamment analysé la desserte du réseau local à partir des différentes données géographiques, démographiques, sociales et physiques dont elle disposait. Cette très intéressante perspective devrait tout particulièrement attirer l’attention des responsables des bibliothèques publiques aujourd’hui confrontés au développement des réseaux rendus possible par les communautés de communes et suggérer des recommandations de nature à améliorer la desserte de la population en tenant compte des obstacles, des habitudes et des attentes du public local.

Les travaux du comité permanent

Séance du 12/8/00

La première séance du comité s’est ouverte sur un bilan. Depuis sa constitution, le comité permanent a engagé un rythme de travail soutenu. La première réunion intermédiaire (réunion du comité entre deux congrès) s’est tenue à Paris au mois de mars dernier. Cette réunion organisée par Marielle de Méribel et Thierry Giappiconi s’est déroulée dans des conditions qui ont satisfait les participants et a permis de faire progresser le programme chargé de la section ; notamment la pré-conférence de Haïfa. Plusieurs groupes de travail ont été constitués à cette occasion :

Dans son rapport sur son activité le président, Réjean Savard, a annoncé la publication des sessions du congrès de Copenhague dans la collection de l’IFLA. Le président a également évoqué les difficultés qu’il avait rencontré dans l’organisation du pré-séminaire de Haïfa, notamment dans ses rapports avec l’université, contenu de la distance. Il s’est déclaré plus optimiste pour la préparation de la prochaine pré-conférence au Québec.

Christie Koontz s’est déclarée très satisfaite du pré-séminaire de Haïfa qui a rencontré beaucoup de succès. Le soutien financier de DANIDA a été très utile, les échanges entre les participants des différents pays ont été extrêmement enrichissants. Cette enthousiasme a été tout particulièrement partagé par Daniel Ruheni du Kenya.

Cette session c’est conclue sur un certain nombre de perspectives pour les congrès de Boston et de Glasgow :

Concernant le projet de prix d’excellence de marketing, John W. Berry a annoncé que la société 3M sera très probablement le mécène du projet. John W. Berry, Alice Calabrese, Tom Wilding, Réjean Savard et Yawo Assigbley se sont constitués en groupe de travail. La compétition devrait être lancée à Boston avec pour date de clôture mars 2002. Le meeting de printemps sera probablement le premier jury et la première distinction sera attribuée lors de la conférence de Glasgow.

Thierry Giappiconi, thierry.giappiconi@mairie-fresnes.fr

MESURES DE PERFORMANCES EN BIBLIOTHÈQUES UNIVERSITAIRES (session n°70) par Christian Lupovici

Le thème spécifique traité était « Benchmarking and best practice ».

Ce que l’on pourrait traduire par « tableau de bord comparatif et pratique recommandée ». Il s’agit de construire une structure de référence qui permette des comparaisons entre institutions. C’est un thème qui est à la mode et intéresse tous les pays développés. En Allemagne, la section IFLA Management et marketing et le DFG ont financé l’édition d’un ouvrage (en allemand) sur l’analyse des coûts dans les différents processus de bibliothèque. Une traduction en anglais doit sortir bientôt chez K.G. Saur. L’Australie a récemment produit un document intitulé « Guideline for application of best practice in Australian University Library : national and international benchmarking ». En Espagne, a été établi un modèle pour les bibliothèques universitaires ; voir les adresses suivantes :

www.bib.ub.es/
www.uma.es/

L’European Foundation for quality Management a produit un excellent modèle, également accessible sur le Web :

www.efqm.org/

En Norvège, dans le cadre d’un projet pilote, trois institutions (université de Trondheim, l’Université de Bergen et un collège de Malmö) effectuent un test de « benchmarking » en utilisant le système BIBSYS pour récupérer les statistiques d’activité. La secrétaire générale de SCONUL (Écosse) n’a pas manqué de rappeler que bien souvent la bibliothèque était évaluée par les universitaires selon la formule : coût de la bibliothèque / nombre d’étudiants. Il est donc important de les convaincre de ce que les services de la bibliothèque sont autre chose, il faut les éduquer et être imaginatifs pour les indicateurs à leur opposer. Il faut également impliquer les étudiants dans cette stratégie. Par ailleurs, les services de bibliothèque étant de plus en plus des services distants, ce n’est pas seulement la population qui fréquente la bibliothèque qu’il faut viser dans notre marketing mais aussi et surtout les populations potentielles qui ne viennent pas ou plus à la bibliothèque. En particulier, il faut tenir compte de l’évolution des services de bibliothèque en accompagnement de la formation à distance (« global electronic learning ») et inclure dans nos actions la population des étudiants distants. La discussion finale a bien mis en lumière l’inévitable tendance qui mène les universités à la compétition. Or les bibliothèques, malgré leur tradition de coopération, sont aussi parties intégrantes de cette compétition et sans doute une des composantes les plus visibles et efficaces de l’image de marque de l’université. Il est donc plus important que jamais de montrer notre part dans ce processus et en tirer avantage de moyens mieux adaptés. Il est clair que le scepticisme de certains sur le marketing des services de bibliothèque tient à notre inexpérience dans ce domaine. Nous en sommes encore à l’élaboration des outils de mesure de notre activité.

« UNIFORM RESOURCE IDENTIFIERS » ET LA COMMUNAUTÉ DES BIBLIOTHÈQUES (session n° 82) par Christian Lupovici

Un atelier organisé conjointement par les section Technologies de l’information et les Bibliothèques nationales, présidée par Youri Horlov. Il est tout à fait significatif de voir que le vocabulaire change rapidement dans ce domaine. Après l’URL (Locator), l’URN (Number), voici l’URI (Identifier).

Pour Terry KUNY (Canada), il s’agit de mettre en place un nom logique plutôt que physique. Ce nom doit être persistant, ce qui n’est finalement qu’une question d’engagement de l’institution et d’organisation de l’accès. Il milite donc pour un identifiant qui résolve l’adresse permanente du document. Ce qui n’est pas le cas du DOI. Pour Titia VAN DER VERF (Pays-Bas), il faut faire la différence entre l’adresse « Locator » que l’on peut assimiler à la cote sur un rayonnage de magasin et l’identifiant « identifier » qui identifie un contenu comme l’ISBN ou l’ISSN, mais pas directement son emplacement. Elle pense que nous avons besoin d’identifiants internationaux et que la l’adresse permanente est bien une question d’administration. Le problème c’est qu’en matière d’identifiant pour les documents numériques, il n’y a pas de pratique recommandée, malgré l’accord passé avec la FEP (Fédération Européenne des Éditeurs) pour le dépôt des publications électroniques dans les bibliothèques nationales. Les identifiants prolifèrent ou n’existent pas (chez les nouveaux ou petits éditeurs). De plus, comment identifier les différents niveaux de granulométrie des publications ' Et la publication à la demande ' Représentant un bibliothèque nationale, Titia a défendu la notion de NBN (National Bibliography Number). C’est à dire un identifiant commençant par le code de pays et fondé sur le numéro d’enregistrement de la bibliographie nationale. À l’inverse, Terry a fait remarquer que de plus en plus de littérature échappait au dépôt légal et que nous nous trouvons dans une situation semble aux journaux d’information (avec leurs éditions personnalisées) et aux pre-prints. Tous deux furent d’accord pour insister sur le partage des responsabilités sur le stockage et l’engagement à donner un accès persistant aux documents électroniques grâce à des systèmes de résolution d’adresse NBN pour les bibliothèques nationales, PURL pour les bibliothèques universitaires. En conclusion, Youri HORLOV insista sur l’importance de la distribution des collections.

Christian Lupovici

SECTION DES BIBLIOTHÈQUES D’ART par Jacqueline Dubois

Deux communications ont été particulièrement intéressantes, celles de Daniel STARR du Musée d’art moderne de New York, le MOMA à propos du catalogage des dossiers d’artistes et Javier DOCAMPO de la Bibliothèque nationale de Madrid, concernant le catalogage des brochures et des catalogues d’expositions de l’institution.

Au Musée d’art moderne de New York, le MOMA, comme dans la plupart des musées du monde, des dossiers d’artistes sont constitués d’annonces, de coupures de presse, de brochures, de critiques, d’invitations, petits catalogues ou journaux des expositions et autres matériels éphémères.

Afin de pouvoir afficher en ligne sur Internet, au même titre que le catalogue classique, ces dossiers d’artistes riches de matériels difficiles à repérer et quelquefois uniques, le MOMA a mis en place une fiche modèle de catalogage rapide permettant de repérer les dossiers de documents non catalogués, selon un mode MARC s’intégrant au catalogue.

Selon les cas, la fiche décrit avec précision le document, alors qu’auparavant on avait un fichier de noms d’artistes, repérant seulement la localisation des dossiers dans les rayons, sans description caractéristique ni en qualité ni en quantité de contenu.

Aujourd’hui la fiche informatisée en format Marc permet de retrouver en ligne l’auteur, le sujet, la cote et plus avant le contenu. Ce catalogage permet de localiser un dossier dans un fonds d’archives, permet de suivre la circulation. Le modèle permet l’insertion d’information biographique – champ 545.

La même technique de catalogage est utilisée pour les catalogues de vente et la revue du musée.

Pour résorber le catalogage des dossiers d’artistes la bibliothèque a embauché et formé des bénévoles, des étudiants encadrés par le personnel en poste. Certes, le catalogage n’est pas parfait, mais il reste perfectible à tout moment et permet l’accès et le repérage des « éphémères » si difficiles d’accès dans un catalogue unique et unifié.

De même à la Bibliothèque nationale de Madrid, où la question est souvent posée par les usagers « Est ce que le catalogue de l’exposition en cours est disponible  ' » on s’emploie à trouver une solution de format MARC pour 200.000 « éphémères » non catalogués. Éphémères certes, mais importante puisque ce sera quelquefois la seule information sur certains événements, et une information contribuant à cerner l’histoire de l’institution, d’afficher l’image publique du Musée, de la bibliothèque.

De la même façon, un projet de base d’éphémères au format MARC est créée sur ACCESS, le classement se fait en fonction du format et du contenu.

Section Préservation et Conservation par Jacqueline Dubois

À la suggestion de John Mannerheim, il est envisagé de créer un comité de préservation de l’information numérique. Il souligne également la nécessité de créer un guide du dépôt légal pour les documents numériques natifs, en tenant compte du guide du Dépôt légal pour les Bibliothèques nationales. Ce guide devrait être publié par l’Unesco avant la fin 2000.

Le comité se désigne : John Mannerheim, Elisabeth Eide (Norvège), Maylis Bremer-Laemaren (Finlande), M. Clemens (Pays-Bas)

Pour Glasgow 2002, un thème à retenir pourrait être : « Équilibre entre substituts et conservation ». Cette session sera coordonnée avec la section des Bibliothèques nationales et celle de la Technologie de l’information.

L’atelier, dirigé par Maylis Bremer-Laemaren, exposera des cas techniques .

Les Publications

- New reader in preservation, by Raph Manning et Virginie Kremp.- Ed. Saur / IFLA, 2000.

- La pré-conférence tenue à Khon Kaen en 1999, sera publiée par l’IFLA

- Le projet de Dictionnaire de la Préservation dirigé par Beatrix Kastaly de Budapest, avec de nombreuses collaborations pour en faire un outil multilingue, devra être négocié auprès de B. K. pour qu’il puisse être édité par l'IFLA.

Ce projet suscite une large discussion, notamment sur l’intérêt de créer plutôt une base de données multilingue, évolutive et qui permette une recherche à partir de n’importe quelle langue. En conclusion, que le dictionnaire soit sur papier ou en ligne, il nécessite encore beaucoup de travail, il pose des problèmes de budget et de droit d’auteurs.

Plan d’action

- La brochure sur le papier permanent sortira et sera distribuée au sein de la fédération, soit 400 brochures à diffuser. Faut-il préparer une 2è édition '

- La brochure de présentation de la section , préparée par Galina doit être réalisée par notre secrétaire, qui est actuellement empêchée par la maladie .

Les activités au futur :

Étudier une politique de mise à disposition des ouvrages rares, les manuscrits et les archives par le PEB

Expositions et conservation, est proposé par Nancy Gwynn pour Berlin en 2003, dans le cadre d’une coopération avec les musées et les archives.

À Glasgow , en 2002 –la session aura pour thème L’Histoire, le miroir du futur – l’Histoire soutenue par la technologie du futur.

Je suis invitée à y faire une communication sur les collections de la Photothèque du Musée de l’Homme et notamment sur le développement de l’information sur les collections grâce à l’informatisation.

Communication et préservation de l'information à l'heure des nouvelles technologies par Sylvie Le Ray

1. Signalement des collections nationales et patrimoniales via l'Internet : une progression rapide mais cantonnée aux documents traditionnels.

L'essor des répertoires internationaux de catalogues de bibliothèques présents sur l'Internet et le développement des possibilités d'interrogation simultanée de différentes sources offrent désormais un appui non négligeable à la recherche bibliographique. La langue de navigation demeure en premier lieu l'anglais, et de manière plus exceptionnelle, l'allemand ou le français (portail de l'université de Karlsruhe et signets de la BnF). Le signalement des collections spéciales (manuscrits, documents iconographiques, photothèques, livres anciens ou en langues rares...) demeurent lacunaires. À quelques exceptions près, il garde un caractère de " vitrine " ou bien est soumis à un accès payant.

Les efforts conjoints de la section Catalogage de l'IFLA et de l'ICA (International Council of Archives) pour promouvoir la coopération entre bibliothèques et archives concernent notamment le domaine du contrôle des listes d'autorité et de l'élaboration de normes catalographiques ISBD (publié en 1992) et ISAD (International Standard on Archival description publié en 1999). Par ailleurs, des expériences ont été menées par la société des archivistes américains sur le format d'EAD (format applicable aux manuscrits et archives), en cours de test à la Bibliothèque nationale de France. À signaler aussi la possibilité de cataloguer des dossiers documentaires au format MARC (utile pour les dossiers d'artistes dans les bibliothèques d'art).

2. Acquisition et gestion des documents électroniques : face à l'évolution du droit d'auteur et aux difficultés grandissantes dans la négociation des licences d'accès, de plus en plus de bibliothèques se regroupent au sein de consortia et s'associent pour produire des catalogues collectifs de ressources numériques.

L'évolution actuelle de la législation et des modes de gestions des droits d'auteur en Europe est en train d'aboutir - sous la forme d'une directive européenne en cours d'élaboration - au croisement de deux systèmes : le droit d'auteur, tel qu'il a été défini à la fin du 18e siècle en France, protège avant tout l'auteur d'une œuvre tandis que le copyright, né en Angleterre au début de ce même siècle, privilégie l'investissement nécessaire à la diffusion, c'est-à-dire l'éditeur. Ce croisement des deux systèmes se traduit le plus souvent par des limitations d’usage mal perçues par les bibliothèques. Ainsi, les logiciels et les bases de données électroniques ne peuvent faire l'objet de copie sous même pour un usage privé. L'ensemble des œuvres sur support numérique pourrait être concerné par une telle restriction. Les œuvres numériques ne pouvant être ni achetées, ni vendues, les bibliothèques ne peuvent être titulaires que d'un droit d'usage, qui ne leur confère aucun titre de propriété. Les techniques de tatouage numérique destinées à contrôler ces usages augmentent les coûts de diffusion bien que leur capacité à servir de preuve en cas de procès ne soit pas avérée. Le développement du paiement à la carte, parfois pour le simple feuilletage d'une œuvre à l'écran peut constituer une entrave à la circulation des informations et menacer l'anonymat de chacun. Enfin, l'usage loyal (copie très partielle, impression de pages à l'écran...) invoqué par certains bibliothécaires et enseignants n'est pas facile à circonscrire. C'est pourquoi la négociation de contrats au cas par cas avec les éditeurs s'avère pour le moment la seule issue au problème des droits d'accès et d'usage aux œuvres numériques.

Dans un nombre croissant de bibliothèques, la gestion des droits d'accès et d'utilisation de l'information distante vient en effet se superposer à la gestion des collections physiquement présentes dans les magasins. Cette gestion suppose la négociation de licences d'accès sous forme de contrat entre les éditeurs, qui concèdent les droits sur l'œuvre, et les bibliothécaires, bénéficiaires de ces derniers. Afin de négocier au mieux les contrats et de supporter le coût des licences, certaines bibliothèques se sont associées en consortia ou groupements d'acheteurs. Les consortia peuvent concerner un certain ressort géographique ou administratif (les bibliothèques d'un pays, d'une région, d'un département, d'une municipalité ou d'une université) aussi bien qu'un type de bibliothèques (consortia entre plusieurs bibliothèques de recherche). Leur financement peut être étatique ou provenir des organismes de tutelle, publics et privés. Une des principales sources d'information sur la nature des consortia existants en Europe et sur leur contenu peut être consultée sur le site web d'EBLIDA (Association européenne des associations de bibliothèques) (ce site comporte un guide pratique juridique également disponible en français). Le pendant américain de ce site est hébergé par la bibliothèque de l'université de Yale.

3. Gestion des ressources électroniques et pénétration des nouvelles technologies dans les bibliothèques d'art

Le premier constat, dressé dans son rapport annuel par la présidente de l'IFLA Christine Deschamps, est celui de la convergence des métiers : bibliothécaires, documentalistes, muséologues, archivistes se rapprochent sans se confondre sous la pression de la société et des nouvelles technologies de l'information. Ces métiers apparentés par les notions de préservation et conservation, de sélection et de recherche, n'en déterminent pas moins des attitudes très différentes face aux objets et aux données qui en sont extraites.

Le séminaire organisé par la section bibliothèque d'art dans le cadre du Musée d'Israël a permis d'explorer plus en profondeur l’impact des nouvelles technologies dans les bibliothèques de musées. Kenneth Soehner, directeur de la Thomas J. Watson Library (Metropolitan Museum of Art ), a présenté le fonctionnement du Hazen Center for electronic information ressources, créé au sein de la bibliothèque en 1997, afin de donner accès à une collection de cédéroms (environ 120), de revue électroniques en ligne et à un ensemble de ressources Internet en histoire de l'art (400 sites répertoriés et indexés par les bibliothécaires en fonction des lignes de partage des 23 départements du MOMA). Ce centre se matérialise par un espace semi-clos à l'intérieur de la salle de référence de la bibliothèque et offre aux lecteurs, sur réservation, 6 postes de travail. La présence constante d’un bibliothécaire s’est avéré indispensable afin notamment de renseigner l'usager sur les ressources réellement disponibles, sur les procédures d'accès et sur les droits d'utilisation. La création de ce centre a rencontré un succès immédiat, les lecteurs réclamant plus de postes de travail.

Plusieurs écueils ont néanmoins été pointés par K. Soehner. Tout d'abord, le relatif désintérêt des conservateurs du MOMA pour cette nouvelle source d'information et leur refus de fait de prendre part aux séances de formation, pourtant très pointues, mises en place par la bibliothèque. Seule la National Art Library du Victoria and Albert Museum à Londres, représenté par John Meriton, est parvenu à organiser des séances de formation à la recherche sur Internet pour les conservateurs du musée. Le second écueil rencontré par Kenneth Soehner est la difficulté à associer l'ensemble du personnel de la bibliothèque à cette évolution et à intégrer le très médiatique Hazen Center dans les autres activités dans la bibliothèque telles que le catalogage ou la conservation. La prospection documentaire et la tenue à jour des liens avec les quelques 400 sites Internet répertoriés sont très consommatrices en personnel. En conclusion à cette intervention, Janet Dixon, présidente de la section des bibliothèques d'art, a souligné l'intérêt qu'aurait la constitution d'un répertoire international des sites Internet en histoire de l'art.

Bruce Royan, consultant auprès du réseau écossais d'accès aux ressources culturelles électroniques (Scottish cultural ressources access network), a ensuite présenté l'expérience des universités de Royaume Uni (JANET Joint Academic network) qui tente à travers des portails Internet commun d’offrir un choix raisonné de ressources documentaires traditionnelles et électroniques aux étudiants et professeurs. Ora Zehavi, directrice de la bibliothèque de l'université de Haïfa, a quant à elle mis en exergue le rôle que peut jouer une bibliothèque universitaire dans le développement de support de cours visuel pour les enseignants. . Ces supports ne sont accessibles qu'aux étudiants inscrits en raison des problèmes de droits d'auteurs. Cette initiative de la bibliothèque a permis de diminuer le nombre de photocopies des ouvrages illustrés de la bibliothèque, toujours en nombre insuffisant par rapport au nombre des étudiants. Les supports visuels en ligne sont accompagnés d'exercices d'analyses iconographiques, de guides méthodologiques et de bibliographies en ligne. Les Bibliothèques universitaires d'Israël envisagent de se constituer en consortium national afin de produire en commun de nouveaux supports pédagogiques et d'élaborer des recommandations techniques pour leur élaboration, comparables à celles publiés par le Research Libraries Group par exemple.

Enfin, Rüdiger Hoyer, directeur du Kunsthistorisches Institut de Munich, a fait le point sur La Recherche de documentation électronique en art pointant les progrès qui restent à accomplir pour parvenir à un signalement réellement équilibré des ressources documentaires en histoire de l'art. Rappelant qu'il n'existe pas à proprement parler de canon des sources de référence en histoire de l'art, il a pointé les lacunes des principales bibliographies classiques, toutes d'origine américaine (BHA, Art Index, Art Bibliographies Modern). Le signalement des articles publiés dans les revues européennes, notamment d'Europe de l'Est, des ressources électroniques et des ephemera laisse encore à désirer. Le partage des responsabilités en matière de repérage et de catalogage constitue le principe de base des deux projets soutenus par la Deutsche Forschung Gemeinschaft (sorte de CNRS allemand) d'une part le catalogue collectif Florence-Munich-Rome Kubicat (//kubicat.org), d'autre part le moteur de recherche dit Virtuelle Katalog Kunstgeschichte (www.ubka.uni-karlsruhe.de/vk_kunst.htm). Rüdiger Hoyer a souligné la difficulté persistante à l'heure de l'Internet pour se procurer la littérature grise en histoire de l'art (rapport de fouilles, dossiers non publiés, actes...), un recensement des ressources Internet et pour obtenir une évaluation directe des publications par les chercheurs (il n'existe pas en histoire de l'art d'équivalent au Science citation index...). Ce recensement ne devrait pas se faire de manière fragmentée mais collective faute de quoi les bibliothèques d'art ne parviendraient qu'à gâcher une main-d'œuvre intellectuelle qui pourrait être mieux utilisée par ailleurs.

Sylvie Leray

Impressions personnelles par Sarah Toulouse

Pour la première fois cette année, grâce à une bourse du Comité français IFLA, j'ai pu participer au congrès de l'IFLA. Je m'y suis rendue avec enthousiasme, me posant beaucoup de questions ; j'y ai trouvé beaucoup de réponses, et en suis revenue sans doute plus enthousiaste encore.

Découverte de l'IFLA

Mes premières interrogations portaient bien entendu sur l'IFLA elle-même : que se cachait-il exactement sous ce sigle, quelles en étaient les activités, l'organisation, les membres ' la préparation du voyage grâce au site internet, les deux présentations chaleureuses faites par les collègues au début du congrès, l'une en anglais, générale et théorique, l'autre en français, plus pratique et personnalisée, les rencontres sur le stand de l'IFLA et la documentation abondante qu'on y trouvait, les discussions avec les membres de diverses sections ou Core Programs, aussi bien lors des séances que de façon plus informelle lors des soirées ou des visites, tout cela m'a permis de me faire une idée plus claire sur l'IFLA, de mieux comprendre le rôle de chacun, de mieux profiter des congrès et des ateliers, et m'a donné envie de poursuivre et de m'impliquer dans cette organisation.

Formation et perspectives dans les domaines familiers

La première lecture du programme des conférences m'a laissée un peu étourdie. Comment faire un choix parmi tous ces intitulés plus alléchants les uns que les autres pour quelqu'un d'un peu « touche-à-tout » comme moi. Le réflexe est bien sûr de se raccrocher aux domaines les plus familiers, c'est-à-dire dans mon cas ce qui touche au livre ancien, à la conservation, à l'histoire du livre et des bibliothèques. Ainsi l'atelier sur la conservation des manuscrits organisé conjointement par les sections « Préservation et Conservation » et « Livres rares et manuscrits », ainsi que la discussion qui a suivi sur les questions d'exposition des documents précieux m'ont permis d'approfondir mes connaissances dans ces domaines. Les échanges sur les pratiques en matière de conditions d'exposition et de prêts pour exposition ont été particulièrement fructueux, d'autant plus que participaient à cet atelier non seulement des bibliothécaires, mais également des restaurateurs.

Dans le même ordre d'idées, les séances consacrées à l'histoire du livre et des bibliothèques m'ont apporté des connaissances qui pourront se révéler utiles. Le champ de ces disciplines est si vaste que l'on n'a jamais fini de l'explorer. Les ouvertures sur les domaines judaïques et islamiques étaient nouvelles et venaient compléter ma formation initiale et mes connaissances, centrées essentiellement sur l'Occident. Or, comme dans toute bibliothèque publique ancienne en France, on rencontre dans les collections très classiques de la bibliothèque municipale de Rennes quelques documents plus « exotiques » : bibles en hébreu de la Renaissance, manuscrit du Coran du XVIIIe siècle venant d'un cabinet de curiosités, reliures arabes... Certes, il ne saurait être question d'être spécialiste en tout, mais des méthodes de travail, des références bibliographiques sont toujours utiles.

Participer au congrès de l'IFLA était une occasion de prendre un peu de hauteur par rapport à mes tâches quotidiennes, de m'informer des recherches, des pistes de travail, des expériences des uns ou des autres. La séance consacrée à la conservation du Web a été très enrichissante de ce point de vue. Le sujet pouvait paraître paradoxal : comment conserver quelque chose d'aussi immatériel et fugace que le Web ' Mais comme cela a été évoqué à plusieurs reprises au cours de cette séance et à d'autres moments du congrès, les sites web sont les ephemera de notre époque : il convient donc de les conserver, ou tout au moins d'essayer. Car pour reprendre une expression employée par Charles Berlin dans sa présentation des collections judaïques d'Harvard (111. Documenter une culture : le cas d'Israël), notre mission, c'est l'information, pas le format (Information is our mission, not format).

Sur ce sujet de la préservation du Web, l'introduction technique très claire de John Mannerheim, et les présentations des cas de figure de l'Australie (Cliff Law) et de la Suède (Alan Arvidson) ont été passionnantes. Il s'agit vraiment là d'expériences au sens scientifique du terme, et ces apprentis-sorciers de la bibliothéconomie ont bien insisté sur le fait qu'ils ne savent pas très bien où ils vont, mais qu'il est important de tenter quelque chose. Il ne faut pas se laisser effrayer par la masse des documents à collecter : contrairement à ce qui se passe dans le domaine des supports physiques, il revient moins cher de stocker tous les sites Web collectés par une machine que de faire une sélection ou un échantillonnage, opérations qui demandent du temps et des moyens humains. Quant aux problèmes techniques de la conservation à long terme, il sera toujours temps de les résoudre plus tard. La volonté d'aller de l'avant, la créativité et l'inventivité de ces petites équipes (2 personnes pour la Suède, 5 pour l'Australie) étaient vraiment stimulantes et encourageantes.

D'autres séances m'ont apporté des réflexions théoriques ou des pistes de travail pratiques intéressantes. Ainsi dans le domaine de la conservation et du patrimoine, le nouveau bâtiment de la Bibliothèque royale du Danemark accorde-t-il une large place au grand public et à sa curiosité toute légitime pour les documents les plus précieux, dont la valeur documentaire, avec les nombreuses éditions qui en ont été faites, a peu à peu été supplantée par une valeur sentimentale. Sans vouloir transformer les bibliothèques de conservation en musées du livre, il est évident que chacune d'entre elles devrait faire sienne cette préoccupation de restituer le patrimoine culturel au plus grand nombre : nous avons le devoir, la mission de conserver, mais nous conservons pour un public qui n'est pas seulement composé de chercheurs.

Toujours dans le domaine de la théorie, j'ai été vivement intéressée par la définition du travail de collecte et de conservation d'une bibliothèque patrimoniale en fonction des notions de nation, de pays et d'état donnée par Jonathan Joel (111. Documenter une culture : le cas d'Israël).

D'un point de vue plus pratique, plusieurs interventions ont abordé le problème du traitement d'une quantité importante de documents. Que ce soit Charles Berlin dans sa présentation du travail de collecte et de catalogage de la Judaica Division de la bibliothèque d'Harvard, Stefan C. Reif dans sa description de la Genizah (archives sacrées d'une synagogue) du Caire et des quelques 150 000 pièces qu'a acquises la Cambridge University Library, les collègues australien et suédois dans leurs programmes de conservation du Web, ou la restauratrice de la Bibliothèque nationale et universitaire de Jérusalem, tous ont insisté sur la nécessité d'avoir dans ce genre de situation une approche globale et un traitement initial succinct, quitte à revenir dans un second temps pour une description détaillée. Comme l'a indiqué Stefan C. Reif, un bibliothécaire doit être généreux et laisser de côté son envie d'étudier dans le détail les documents qu'il engrange : il est là pour préparer le travail des autres (a librarian must be unselfish : he must prepare the work for others).

Évolution des techniques bibliothéconomiques

En assistant à plusieurs séances consacrées à des questions techniques (notamment « Classification et Indexation » et « Catalogage »), j'ai pu prendre conscience du travail réalisé par l'IFLA et ses membres tout au long de l'année. C'est sans doute dans ces domaines que la coopération internationale a connu et connaîtra encore ses plus belles réalisations. Les exposés sur l'évolution des ISBD, sur l'élaboration de thesaurus spécialisés, sur la classification décimale universelle, m'ont fait découvrir les efforts constants de ces sections pour rendre notre travail quotidien plus efficace. Comprendre les processus d'élaboration des normes internationales permet de mieux les défendre et les appliquer.

Dans le prolongement de ces questions, les séances « Dernières nouveautés industrielles » et la visite de l'exposition professionnelle apportent le pendant dans le domaine technologique, avec par exemple les développements dans le domaine de l'indexation et de la recherche dans les catalogues de bibliothèques, par l'application des techniques d'Internet.

D'autres facettes du métier, d'autres cultures bibliothéconomiques : un enrichissement professionnel et personnel

Dire que le congrès de l'IFLA a été pour moi l'occasion de multiples découvertes, rencontres, échanges plus ou moins formels n'a rien de très original, mais il ne faut pas négliger cet aspect. Les nombreux collègues israéliens présents ont su parler de leurs problèmes, de leurs spécificités. Leur approche multi-culturelle, multi-linguistique, multi-scripturaire, tout en créant d'énormes contraintes (par exemple trouver un système informatique qui gère à la fois des langues s'écrivant de gauche à droite et de droite à gauche), a des côtés passionnants. Les rencontres de bibliothécaires américains, anglais, danois, suédois, bénins, biélorusses, finnois, hollandais, canadiens, portugais, etc. ont été enrichissantes. La présentation par Louise Mayer du travail réalisé dans un township d'Afrique du Sud a été pour moi la plus touchante : il est bon aussi de se rappeler qu'il y a des lieux où une bibliothèque publique est un luxe et que des gens se battent pourtant pour l'offrir à tous.

Je pourrais ajouter à cela que ce congrès m'aura permis d'améliorer mon anglais professionnel, mais le Comité français IFLA y verrait peut-être de la provocation... à moins que je n'ajoute aussitôt que cela me permettrait d'être plus performante pour de futures traductions !

En guise de conclusion, je soulignerai mes quelques regrets : regret de n'avoir pu assister à davantage de séances (mais comment avoir le don d'ubiquité '), regret de n'avoir pu visiter plus de bibliothèques (pourquoi ne pas permettre des visites personnelles en fournissant une liste des bibliothèques de la ville du congrès avec adresses, horaires, conditions d'accès...), regret de n'avoir pas lu plus de communications avant le congrès (cela aurait pu m'éviter une ou deux déceptions et m'aurait parfois aidé dans des choix cornéliens entre " histoire des bibliothèques " et " livres anciens ", par exemple), regret de ne pas avoir assisté à un Standing Committee (mais j'ai appris trop tard que ces réunions étaient ouvertes à tous).

Je pense avoir tiré profit de ce congrès, et j'espère pouvoir le répercuter tant au niveau de mon établissement qu'au niveau des étudiants que je forme à l'occasion (DEUST Métiers du livre à l'Université de Rennes 2, Centre régional de formation aux carrières du livre, etc.), voire plus largement encore. En tout état de cause, je souhaite avoir la possibilité de m'impliquer davantage dans les activités de l'IFLA, qui me semblent essentielles pour l'avenir de notre profession.

Sarah Toulouse