La Fédération Internationale des Associations de Bibliothécaires (IFLA) continue sa tâche d’échanges d’informations scientifiques et techniques et de coordination entre professionnels du monde entier avec son 69ème congrès tenu à Berlin du 01 au 09 août 2003. Près de 133 pays étaient représentés à cette manifestation à laquelle ont participé 4 560 personnes, dont 1 182 pour la première fois.
Dans la tradition établie depuis plusieurs années, le Comité Français IFLA (CFI) attribue des bourses pour les pays francophones dans le but de renforcer la langue française dans les activités de l’IFLA. Cette année, il a réussi à financer 17 boursiers venant d’Afrique et d’Asie. Cette initiative a permis à ces collègues de participer à ce grand événement et d’en tirer le meilleur profit. L’objectif final est d’échanger les idées et les expériences, d’unifier les pratiques des bibliothèques et de développer la profession.
L’ensemble des boursiers francophones présente leurs sincères remerciements et leur reconnaissance au CFI pour son appui financier et son encadrement précieux pour mieux s’intégrer au sein de l’IFLA.
Cette synthèse, réalisée à partir des rapports de 16 boursiers, offre un tableau de bord de leurs activités pendant et après le déroulement de la conférence.
Les points essentiels abordés dans ce présent rapport sont énumérés ci-après :
Nom du boursier, statut, structure de rattachement et pays d’origine | Centres d’intérêt et objectifs |
1. AL GHAZAL Nidaa, bibliothécaire à la Bibliothèque publique du Centre Culturel de Maarouf, Saad, Saida (Liban Sud) | Bibliothèques publiques Bibliothèques pour aveugles Améliorer les services au profit des lecteurs aveugles Améliorer le travail dans les bibliothèques publiques |
2. BAKHOUM Nafissatou, conservateur des bibliothèques à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire et membre de l’ASBAD, Dakar (Sénégal) | Management et marketing des associations de bibliothécaires Afrique Numérisation des collections Renforcer l’existence de l’association Mise en ligne des publications et des bases de données de l’ASBAD et adhérer l’IFAN à l’IFLA |
3. BENSLIMANE Mouna, enseignante à l’École des Sciences de l’Information, Rabat (Maroc) | Éducation et formation Gestion de l’information et des connaissances Service de référence et recherche d’information Information en sciences humaines et sociales Enseignement à distance Gestion des associations de bibliothèques Initier les étudiants de l’ESI aux techniques de recherche en ligne et démontrer l’évolution de l’industrie de l’information électronique |
4. BERNAOUI Radia, responsable de la bibliothèque de l’Unité de Recherche sur les Ressources Biologiques Terrestres (USTHB) et enseignante à l’Institut de Bibliothéconomie, Alger (Algérie) | Gestion des associations de bibliothèques Création d’une association de bibliothécaires algériens |
5. CAMARA Lamine, membre de l’AMBAD et agent de la Direction Nationale des Archives du Mali, Bamako (Mali) | Gestion des associations de bibliothèques Coopération musée – archives – bibliothèques Bibliographie Numérisation des documents Renforcer l’existence de l’AMBAD |
6. COULIBALY Cécile, U.F.R. des sciences médicales de l’université de Cocody et membre de APSID_CI, Abidjan (Côte d’Ivoire) | Gestion, marketing et management des bibliothèques et des associations de bibliothécaires Numérisation Adhérer ASPID_CI à l’IFLA Rechercher des ressources pour financer des projets |
7. DIALLO Mamadou III, documentaliste au Centre de Documentation de l’Assemblée Nationale, Conakry (Guinée) | Bibliothèques parlementaires Afrique Lecture publique Gestion des associations de bibliothèques Échanger des documents relatifs aux textes de lois à la constitution,… |
8. DIONE Bernard, assistant à l'École des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes, Dakar (Sénégal) | Gestion des associations de bibliothèques Afrique et activités francophones Bibliographies nationales Développer les activités et les programmes de l’ASBAD Retravailler la présentation des bibliographies nationales |
9. GUEYE Boubacar, bibliothécaire à la Bibliothèque Universitaire de Dakar(Sénégal) | Acquisition et développement des collections Bibliothèques universitaires Technologie de l’information Gestion des associations de bibliothèques Intégrer les NTIC dans les bibliothèques universitaires Lancer des projets de coopération |
10. HACHAD Nezha, informatiste chargée de la coopération à l’École des Sciences de l’Information, Rabat (Maroc) | Technologie de l’information Afrique Formation des professionnels Gestion des associations de bibliothèques Être membre délégué de l’IFLA au pré-sommet de la société de l’information |
11. HAKIZIMANA Denise, chef de service de la documentation et des archives à la Bibliothèque Parlementaire du Burundi, Bujumbura (Burundi) | Bibliothèques parlementaires Améliorer les prestations de la bibliothèque parlementaire |
12. HUYNH Thanh Tam, documentaliste au CNDIST, Hanoi (Vietnam) et stagiaire à la Bibliothèque Universitaire de Perpignan (France) | Bibliographie électronique et contrôle bibliographique Technologie de l’information Catalogage partagé Mise à jour des bases de données en ligne |
13. N’DOYE Mamadou Lamine, bibliothèque de l’Université Gaston Berger de Saint –Louis (Sénégal) | Bibliothèques universitaires Afrique Intégrer les NTIC dans les bibliothèques universitaires et améliorer les services offerts |
14. TINLENGAR Plissengar, Secrétariat Général de l’Assemblée Nationale, N’djamena (Tchad) | Bibliothèques et centres de recherche parlementaires Développer la bibliothéconomie Reconnaissance de la bibliothèque parlementaire |
15. ROUISSI Jalel, enseignant à l’Institut Supérieur de Documentation, Tunis (Tunisie) | |
16. SAMIR-HASSAN Suzanne, bibliothécaire à la Bibliothèque d’Alexandrie (Égypte) et stagiaire à l’ENSSIB, Lyon (France) | Éducation et formation Bibliothèques générales de recherche Bibliothèques publiques Classification et indexation Technologie de l’information Développement professionnel continu et formation sur le tas Développer les connaissances pour une meilleure formation Projet standarmédia et les instances de l’apprentissage en ligne |
17. TENGENEZA Désiré Didier, bibliothécaire principal à l’Institut Supérieur Pédagogique et Technique et président national de l’ABADOM, Kinshasa (Congo) | Gestion des associations de bibliothèques Management et marketing Renforcer l’existence de l’ABADOM |
La section de gestion des associations de bibliothèques constitue un chapitre important dans ce rapport. La majorité des boursiers se sont intéressés à ses activités (workshops, conférences, projets, contacts...). Cet intérêt est à l’évidence très important, en raison des objectifs de l’IFLA qui tendent à :
À l’inverse de la plupart des participants déjà adhérents dans des associations, où tout est bien structuré et organisé, la principale mission de Radia BERNAOUI d’Algérie est la création d’une association de bibliothécaires algériens.
Radia BERNAOUI a pris connaissance des lignes directrices à entreprendre pour la reconnaissance des associations de bibliothèques en termes d’objectifs, de missions et d’activités.
Les principales préoccupations de Désiré Didier TENGENEZA du Congo se sont concentrées sur les expériences vécues par d’autres associations. Quelles sont les difficultés rencontrées dans une association ? et comment construire une association forte et prospère ?
D’après les connaissances acquises par Radia BERNAOUI, la bonne compréhension de la structure d’organisation de l’association est un point directeur pour un fonctionnement durable. Elle doit être fondée sur la culture, la politique, le développement d’environnement de son pays et doit être appuyée par l’État.
Ceci intègre une première approche, celle de la promotion du progrès de connaissance, d’éducation et de culture pour toutes les nations. Il est indispensable d’utiliser toutes les formes d’information et de les faire circuler librement pour le respect et l’enrichissement mutuel des cultures. « La liberté d’expression est le principe fondamental de l’IFLA ».
La seconde approche se base sur le renforcement et la reconnaissance de l’association. La profession de bibliothécaire doit prendre la place qui lui revient dans la société. Dans cette optique, la section « Gestion des associations de bibliothécaires » a mis toutes ses forces sur l’existence et le renforcement des associations et leur position dans la nation. C’est un combat pour l’obtention d’un statut professionnel digne de son nom. (Radia BERNAOUI, Algérie). Pour atteindre cet objectif, les plans stratégiques des associations professionnelles se basent notamment sur l’amélioration des salaires des bibliothécaires. (Dione BERNARD, Sénégal).
La troisième approche qui ne doit pas être négligée est celle des politiques. Comment intéresser les politiques aux enjeux du monde des bibliothèques et des spécialistes de l’information ? Cette relation de synergie entre bibliothécaires et politiques donnera sans doute à l’association plus de force dans le monde politique. Il est évident que les politiques ont un accès facilité pour nouer des contacts avec les décideurs nationaux par rapport aux bibliothécaires. (Radia BERNAOUI, Algérie).
Dans ce contexte précis, Désiré Didier TENGENEZA, président de l’association des bibliothécaires, archivistes, documentalistes et muséologues de la République démocratique (ABADOM) du Congo, tenait à découvrir la méthodologie utilisée pour amener les dirigeants des associations à communiquer avec ceux qui détiennent les responsabilités politiques pour permettre à l’association de jouer correctement son rôle.
Cécile COULIBALY suggère l’application de cette approche en Côte d’Ivoire pour changer l’image des bibliothèques ivoiriennes. Ceci entraîne les professionnels et les associations locales à être plus dynamiques et plus déterminés à mener des actions individuelles et collectives dans ce sens.
Certains présentateurs comme FINN VESTER, président de l’association des bibliothèques danoises, a l’avantage d’être à la fois un politique et un bibliothécaire. (Dione BERNARD, Sénégal). À travers sa communication intitulée « Les bibliothécaires et les politiques : en route vers un but commun », il avance qu’il est nécessaire d’amener les associations de bibliothécaires dans la sphère politique. L’association n’atteindra ses objectifs que si les missions sont reconnues et comprises non seulement par le public mais aussi par les décideurs. Il estime qu’il est désolant de constater le peu d’importance accordé aux aspects politiques des associations de bibliothèques internationales, particulièrement pour l’IFLA et l’Association des Bibliothèques Européennes (EBLIDA). FINN VESTER invite les associations de bibliothécaires à participer au débat politique et avoir des politiques dans leurs rangs. (Lamine CAMARA, Mali).
Partant de cette idée, l’appui politique permet à l’association de s’insérer dans un processus de développement visant une bonne position et une meilleure reconnaissance. (Radia BERNAOUI, Algérie).
À ce niveau, les bibliothécaires doivent adopter une attitude plus proactive et politique s’ils désirent l’avancement des bibliothèques, piliers de toute société démocratique. Le seul moyen de rallier l’opinion publique et la société civile pour trouver du financement permettant de réaliser et de faire fonctionner les bibliothèques, c’est de mener des actions bien planifiées. (Dione BERNARD, Sénégal)
Nos deux collègues, Nezha HACHAD du Maroc et Nafissatou BAKHOUM du Sénégal ont essayé de tirer le meilleur profit des expériences vécues par des associations exemplaires, telles que : LIASA de l’Afrique du sud et l’American Professionnel Association (APA) dont les actions stratégiques s’articulent autour de l’influence sur les décideurs politiques, le statut social des bibliothécaires, les stratégies de marketing pour le recrutement de nouveaux membres et la création de l’information électronique.
Pour mieux s’insérer dans la section « Gestion des associations de bibliothèques », Mouna BENSLIMANE du Maroc et Radia BERNAOUI d’Algérie se sont inscrites dans la liste de diffusion du comité permanent de cette section pour être au courant des différentes activités.
La conférence plénière de ADAMA SAMASSEKOU, ancien ministre de l’éducation nationale du Mali et président du Comité préparatoire du sommet mondial sur la société de l’information qui s’intitule « Le sommet mondial sur la société de l’information : premier pas vers une véritable société de la connaissance et des savoirs partagés » a beaucoup attiré l’attention de nos collègues boursiers.
NIDAA AL GHAZAL du Liban rapporte les paroles de ADAMA SAMASSEKOU en ces termes : « La destruction du mur de Berlin est une célébration historique de la liberté et de la solidarité ». En abordant la nature de transition vers la société de l’information, l’intervenant affirme sa conviction : le rôle des bibliothèques et des services d’information pour la création et la diffusion du savoir et pour l’éducation continue d’être indispensable, il sera plus important dans le futur.
Désiré Didier TENGENEZA du Congo exprime son soulagement et son espoir au vu des efforts entrepris par le monde entier en vue de créer une société des « savoirs partagés ».
D’après Nafissatou BAKHOUM du Sénégal, cette contribution a été un vibrant plaidoyer pour la mise en place d’un système éducatif performant aux différents niveaux d’enseignement en Afrique pour apporter des solutions à la fracture de la connaissance qui selon ADAMA SAMASSEKOU se manifeste sous deux aspects :
Pour remédier à ce problème, ADAMA SAMASSEKOU recommande l’accès universel à Internet en s’intégrant entièrement dans le monde de l’ère numérique. (Nezha HACHAD, Maroc et Lamine CAMARA, Mali).
« Selon les experts des technologies de l’information et de la communication, le support numérique est devenu le lieu de convergence de tous les savoir. Les réseaux numériques planétaires irriguent la société mondiale de l’information, stimule la croissance, créent ou renforcent les liens entre les humains, quelles que soient leur situation géographique ou sociale ». (Cécile COULIBALY, Côte d’Ivoire).
La préoccupation principale de cette année pour la section Afrique repose sur le principe d’optimisme et de perspectives face aux énormes difficultés que vivent les bibliothèques en Afrique. Les différentes communications présentées viennent consolider les efforts constants pour lutter contre la marginalisation des bibliothèques africaines. (Nafissatou BAKHOUM, Sénégal).
Les deux boursiers, Nezha HACHAD du Maroc et Plissengar TINLENGAR du Tchad résument la conférence de M. K. GAMOLSO H. MOAHI de l’Université de Botswana qui traite du thème suivant : « Les valeurs culturelles dans le monde changeant de l’information : perspectives africaines ». L’intervenant insiste sur la redéfinition des bibliothèques comme centres communautaires et la contribution aux valeurs culturelles et au développement du cadre africain. Dans son intervention, il suggère d’intégrer les services des bibliothèques d’Afrique à l’ère numérique.
Dans cette orientation, il pose la problématique de l’ère numérique qui fait peser certaines menaces sur les bibliothèques d’Afrique, lors de leur migration dans la nouvelle ère de l’information. (Plissengar TINLENGAR, Tchad).
Les conférences animées sur le thème d’actualité : L’impact d’Internet sur la lecture et la bibliothèque, l’Internet et l’imprimé sont-ils des interchangeables pour la lecture ? ont suscité un grand intérêt pour nos collègues (Denise HAKIZAMANA du Burundi, Nezha HACHAD du Maroc et Plissengar TINLENGAR du Tchad).
Il ressort, d’après l’intervention de KLAUS RING sur ce débat, qu’aucun des deux médias ne peut exister et servir efficacement sans la présence de l’autre. L’un est comme un œuf et l’autre comme la poule. Il ne devrait pas y avoir une divergence entre ces deux types de lecture. L’écrit reste l’instrument de base de tout apprentissage à commencer par la lecture, alors qu’Internet sert à la recherche et au développement des connaissances.
En revanche, une autre problématique surgit suite aux nouvelles technologies et au flux d’information. Ce problème se situe au niveau de l’édition électronique et du droit d’auteurs. Actuellement, des nouvelles lois sont préparées afin de protéger les données électroniques dans le contexte national et international (Suzanne SAMIR-HASSAN, Égypte).
Thi Thanh Tam HUYNH du Vietnam, stagiaire à la bibliothèque universitaire de Perpignan, s’est intéressée au format UNIMARC, à la classification décimale universelle et au catalogue partagé. Notre collègue synthétise certaines conférences qui ont trait à ses centres d’intérêt.
« La référence en ligne en Allemagne : aperçu et expériences sur les qualifications nécessaires ».
« Pérennisation des bibliographies nationales dans le nouvel environnement virtuel de l’information », présentée par MARCELLE BEAUDIQUEZ de la BnF. L’objectif de cette intervention consiste à appliquer aux sites web les principes du contrôle bibliographique universel et les recommandations concernant la rédaction des bibliographies nationales établies dans les années 70. MARCELLE BEAUDIQUEZ identifie les scénarios pour créer une bibliographie nationale des sites et insiste sur la nécessité de pérenniser dans les recensements des sites web les fonctions des bibliographies nationales comme éléments de la mémoire nationale.
En ce qui concerne Bernard DIONE du Sénégal, les conférences sur les bibliographies nationales électroniques lui ont permis de réunir de nouveaux éléments pour retravailler la présentation déjà établie pour les bibliographies nationales lors du colloque sur «Les bibliothèques nationales en Afrique au XXIè siècle ».
Denise HAKIZAMANA de la bibliothèque parlementaire de Burundi et Plissengar TINLENGAR de l’Assemblée nationale du Tchad présentent leur acquis à propos de l’information gouvernementale.
Denise HAKIZAMANA ressort de la section « Bibliothèques parlementaires » avec l’idée suivante : « Ce n’est que quand les parlementaires sont bien informés qu’ils peuvent pleinement jouer leur rôle de contrepoids du gouvernement ». Partant de cet état de fait, la principale mission des bibliothécaires doit se concentrer sur la disponibilité de l’information en temps record.
Plissengar TINLENGAR constate que tous les intervenants proposent l’utilisation de nouvelles méthodes d’information « audio » dans les bibliothèques parlementaires. Il est important de rappeler que les parlementaires sont très pris par les problèmes liés à leur législature et ont peu de temps à consacrer à la lecture. A ce titre, il faut s’orienter vers les nouvelles technologies telles que la création des sites web et l’utilisation d’Intranet pour une communication plus facile et plus rapide.
Dans cette section, l’intérêt de Nidaa AL GHAZAL du Liban s’est porté essentiellement sur l’intervention de JOHN MICHAEL DAY sous le thème : « Libraries serving the general public ». Il recommande le droit de la lecture pour toutes les catégories d’utilisateurs, ceux des prisons, des hôpitaux et des bibliothèques pour aveugles.
L’expérience de GRACE KEMPSTER du British Council, Manchester UK était très intéressante, en démontrant le rôle crucial que peut jouer une bibliothèque dans la modernisation et la civilisation d’une population appartenant à un pays du tiers monde. (Suzanne SAMIR-HASSAN, Égypte).
Dans le cadre de cette division où différentes contributions ont été apportées sur le thème : « Les bibliothèques comme partenaires vitaux dans le tissu social et culturel d’une société moderne », Nafissatou BAKHOUM du Sénégal a été fortement impressionnée par les expériences allemande et danoise.
CLAUDIA LUX, directrice de Zentral und Landesbibliothek Berlin a fait un exposé exhaustif du système de bibliothèques en Allemagne pour démontrer le formidable travail réalisé par les bibliothèques depuis la réunification plus précisément dans les zones économiquement défavorisées où les populations ont un niveau d’éducation faible.
La contribution de JENS THORAUGE, responsable de la bibliothèque nationale du Danemark a porté sur : « les stratégies danoises de services de lecture publique pour les minorités éthiques ». Le Danemark avec ses 5,3 millions d’habitants, ses 7,7% d’immigrants et ses 800 bibliothèques publiques a accumulé une longue expérience en matière de politique d’insertion des minorités ethniques grâce à la constitution de grandes collections dans les différentes langues des minorités ethniques.
En qualité d’agent de la direction nationale des archives du Mali et membre de l’AMBAD, le thème de la collaboration entre musées, bibliothèques et services d’archives ainsi que celui de la numérisation des documents ont attiré l’attention de Lamine CAMARA.
RUTH HEDEGAARD, bibliothécaire des archives historiques du musée d’histoire du Danemark a présenté le projet « NOKOS » de partenariat entre trois types d’institutions patrimoniales. Ce projet rassemble les collections de neuf institutions dans une seule base de données accessible en ligne (www.noks.dk). Le catalogue contient 115 000 enregistrements accompagnés de 8000 reproductions photographiques de différents types de matériel (livres, circulaires, extraits de journaux, documents d’archives et objets de musées).
Suzanne SAMIR-HASSAN a assisté à la conférence de JEAN-MARIE ARNOULT, inspecteur général des bibliothèques, qui traitait de « l’état des bibliothèques en Irak après la guerre ». Son intervention s’est basée sur la problématique de la préservation de l’ancien patrimoine culturel et des précieux manuscrits après la guerre.
Mamadou Lamine N’DOYE de la bibliothèque de l’université de Saint-Louis du Sénégal s’est porté sur les plans d’actions et de programmes qui visent à promouvoir les bibliothèques universitaires des pays les moins avancés dans le domaine des NTIC.
Les contacts entre professionnels et les projets de coopération entre organismes ne peuvent donner que des résultats fructueux et satisfaisants pour chaque participant. Ceci prend tout son sens si on rappelle que près de 4 560 participants de différents pays étaient présents à ce grand rendez-vous scientifique. Les discussions, le partage d’opinions, les échanges d’information découlent l’organisation des séminaires, des ateliers et des projets à court et à long termes.
La valorisation des connaissances acquises doit bénéficier à chaque pays d’origine. Elle diffère d’un boursier à un autre. L’ensemble de cette valorisation se résume dans les points suivants :
Par rapport à l’année précédente, nous constatons une légère progression sur le plan des interventions des boursiers francophones.
Cette année a marqué un progrès avec l’élection de boursiers francophones dans les comités permanents.
Fait à Alger, le 05 décembre 2003
par Radia BERNAOUI, Algérie