>>>Bilan des traductions, Congrès de l'IFLA 1999, BANGKOK

	  
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LA FONCTION DE COORDINATION DES TRADUCTIONS

Pour coordonner les traductions des communication rédigées pour la Conférence annuelle, il s'est agi :

1) d'informer ou de rappeler aux collègues français élus dans les sections de l'IFLA l'importance d'assurer les traductions des communications ;

2) de faciliter la répartition des textes à traduire parmi les francophones, en relation avec les correspondants canadiens et suisses ;

3) de préciser à chacun les procédures à suivre et les délais de traduction ;

4) d'assurer les contacts avec le Secrétariat général de l'IFLA à la Haye qui adresse les textes à traduire et les diffuse sur le web de l'IFLA (contacts : S. Koopman et S. Felfoldi) ;

5) de répondre aux nombreuses demandes d'information sur les traductions et les textes disponibles en français à l'IFLA.

La coordinatrice des traductions a pu avoir ainsi une vue d'ensemble de la situation.

LA MÉTHODE DE TRAVAIL

Puisque le Comité Français IFLA avait l'objectif de maintenir, voire d'accroître le nombre de contributions, il s'est révélé nécessaire d'impulser l'avancement des travaux et de faire un lien avec tous les collègues français préalablement à la Conférence .

Jusqu'à présent, le CORI puis l'institution qui lui a succédé, le Comité Français IFLA, ont préconisé que chaque membre français élu dans une Section traduise ou fasse traduire les communications émanant de son groupe de travail en français. Concrètement, cela veut dire que tous les représentants élus doivent avoir l'initiative de récupérer les textes auprès du Secrétariat de leur section ou sur le web de l'IFLA (IFLANET), puis assurer des traductions eux-mêmes ou se faire aider par des collègues.

La coordinatrice des traductions s'est efforcée de mettre en contact les personnes disponibles, qualifiées dans une langue et dans un domaine technique précis, avec les représentants français des Sections qui ne pouvaient assumer seuls toutes leurs traductions. À cet effet, il a été fait appel aux boursiers du CFI qui sont tenus par convention de traduire au moins un texte. Des collègues ont été par ailleurs sollicités spontanément par la coordinatrice afin de renforcer le vivier des traducteurs.

À cela, s'est ajoutée la coordination avec les correspondants traduction des autres pays francophones. Malgré des échanges d'information avec la Suisse, nos collègues n'ont pu cette année assurer les traductions qu'ils avaient accepté de prendre en charge en raison d'une situation conjoncturelle exceptionnelle. En revanche, R. SAVARD à Montréal a créé un pool de traducteurs et une coopération étroite a permis de se diviser le travail. Alors que la délégation canadienne à Bangkok était de taille modeste (33 participants si nous comptons à la fois les Canadiens anglophone et francophone), 7 traductions ont pu être assurées par nos collègues québécois en sus des 4 traductions systématiquement assumées par la Section des Bibliothèques parlementaires présidée par un Canadien.

Il est bon de remarquer également la participation des collègues africains. Un collègue malien a fait traduire sa communication du français en anglais tandis qu'un étudiant de l'EBAD (École de bibliothéconomie de Dakar) a contribué à la traduction de l'IFLA EXPRESS en français.

L'organisation des traductions pour le Congrès s'est donc déroulée sur près de trois mois, de début mai à fin juillet.

UN BILAN QUANTITATIF POSITIF

Dès le 30 juillet 1999, 32 traductions en français étaient disponibles sur le site Internet de l'IFLA. Le 1er décembre 1999 - les textes complémentaires ayant été chargés en août et septembre dès réception par S. FELFOLDI - on note qu'ont été diffusées 69 communications traduites en français.

Cela signifie que la communauté francophone a réalisé un effort important cette année pour être visible à l'IFLA comme le montre le tableau ci-dessous.

Années Nombre de traductions
1993 25
1994 34
1995 43
1996 43
1998 51
1999 69

 

Certaines sections se révèlent plus actives que d'autres à traduire les communications. Afin que presque tous les domaines couverts par la conférence soient accessibles en français, la coordinatrice des traductions s'est attachée à faire traduire au moins un texte par section en français et de préférence 2 à 3. Cet équilibre a pu être en partie réalisé grâce aux contributions des traducteurs boursiers du CFI à qui on a fait appel plus volontiers pour les sections les moins représentées. En outre, quelques sections ont même pris soin de traduire l'ensemble de leurs travaux.

À titre d'information, voici le détail des travaux réalisés par les sections.

Sections sans traduction Sections ayant au moins 3 traductions
Section théorie et recherche Section de l'information gouvernementale et des publications officielles
Section sciences biologiques et médicales Section bibliothèques parlementaires
Section éducation professionnelle continue Section bâtiments
Section PEB Sections services aux populations multiculturelles
Section journaux des bibliothèques Sections acquisitions
Section bibliothèques scolaires Section classification
Section formation des usagers Section statistiques
Section lecture Section sciences et techniques
Section Asie Section bibliographie
Section bibliothèques mobiles Section catalogage
Section femmes Section informatique et technologie
Section Afrique Section sciences sociales
Section histoire des bibliothèques Section préservation

Au vu de ce tableau, on observe que la présence de représentants français dans une section constitue un facteur déterminant pour favoriser les traductions.

On regrettera néanmoins que l'ensemble des boursiers n'ait pas été disponible pour effectuer les traductions dans les délais qui étaient impartis.

LES CONDITIONS DE TRAVAIL

Les obstacles

Deux obstacles matériels rendent difficiles la traduction des communications du Congrès par des collègues bénévoles.

D'une part, les délais sont courts : les traductions devaient être remises pour le 15 juillet 1999 pour qu'elles soient intégrées dans le cédérom IFLA et le 30 juillet pour que les textes soient prêts avant la conférence et les vacances de bon nombre de collègues. Or, nombre de communications originales sont arrivées encore tardivement à La Haye. Pour pallier cet inconvénient, une veille quasi journalière a été nécessaire à partir de fin juin pour signaler aux collègues l'arrivée de nouveaux textes sur le web.

D'autre part, les départs en vacances des Français comme des Canadiens en juillet ne facilitent pas la transmission des informations.

Les opportunités

La diffusion d'Internet parmi les professionnels facilite considérablement les échanges d'information et la rapidité d'envoi des textes. Le web du CFI devrait à terme devenir un moyen de travailler en commun sur les traductions. Toutes les traductions des communications seront diffusées et pourront être signées par les traducteurs (notamment, les Canadiens).

RÉUNION SUR LES TRADUCTIONS PENDANT LA CONFÉRENCE

Au cours de la réunion des francophones, les questions de traduction ont été débattues. Plusieurs suggestions ont été formulées par les collègues :

- diffusion d'une bibliographie portant sur les dictionnaires et les glossaires de bibliothéconomie français/ anglais ;

- mise en place de cours d'anglais oraux pour faciliter la prise de parole des collègues français et leur compréhension des conférences ;

- élaboration d'une base de données comprenant les coordonnées des traducteurs ainsi que leurs domaines de compétence ;

- établissement de consignes précises aux auteurs par l'IFLA, de manière à ce que les formats d'échange de données soient compatibles.

D'autres points ont été évoqués :

- la nécessité de systématiser les relectures des traductions entre collègues de manière à améliorer le niveau des traductions,

- l'éventualité qu'une personne ressource, spécialisée en traduction, puisse être contactée pour aider les collègues à traduire certains passages des textes.

CONCLUSION

La progression du nombre de communications traduites en français est encourageante. Elle montre la vitalité de la délégation française et l'implication croissante de jeunes collègues prêts à s'investir dans leurs nouvelles fonctions à l'IFLA. Ce vivier doit toutefois être constamment renouvelé, ce qui exige des efforts de communication importants auprès des collègues qu'il s'agit de convaincre de l'intérêt intellectuel et personnel qu'ils peuvent retirer Dun travail de traduction que l'on sait difficile.

Aussi appartient-il au CFI de réfléchir à des mesures pour promouvoir la participation de nouveaux collègues français à l'IFLA et intensifier la diffusion de communications en français qui présentent les avancées d'autres pays dans le domaine des bibliothèques ou des savoir-faire pratiqués dans d'autres contextes.

Il faut se féliciter par ailleurs de la coopération qui s'est établi avec le Canada et qui a permis d'accroître la visibilité des francophones et de la langue française à l'IFLA. La prochaine étape pourrait être de renforcer nos liens avec les collègues africains à l'heure où les moyens de communication permettent de travailler sur des dossiers communs quel que soit le lieu de travail de chacun.

Enfin, il convient de saluer le Secrétariat général de l'IFLA (S. Koopman et S. Felfoldi) qui a tout fait pour faciliter cette année le développement des traductions.

Cécile Arnaud