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Comment combler la fracture numerique?

Compte-rendu de la séance de réflexion présidée par Kay Raseroka, Présidente élue de l'IFLA, 68ème Conférence de l'IFLA à Glasgow, 21 août 2002
Préparé par Stephen Parker, Rédacteur en chef, IFLA Journal, La Haye, Pays-Bas
novembre 2002

PRÉFACE par Kay Raseroka

L'IFLA  s'est engagée dans un processus de restructuration qui a eu pour point d'orgue l'approbation de ses nouveaux statuts en août 2000. Les valeurs fondamentales (Core Values) sont partie intégrante de ces nouveaux statuts. Si toutefois elles fournissent aux membres un cadre unificateur leur permettant de définir des axes et de fixer les priorités pour la mise en oeuvre des actions stratégiques, ce point n'a pas été concrétisé pendant la restructuration.

Un résultat important de cette restructuration aura été l'emploi du scrutin par correspondance pour voter les décisions du Conseil, élections du conseil d'administration comprises. Cette facilité donne à tous les membres électeurs de l'IFLA la possibilité de participer aux décisions, dans le monde entier.

Une des décisions les plus importantes pour une organisation concerne les objectifs qu'elle entend poursuivre pour remplir son mandat. L'IFLA s'attache à offrir à ses membres la capacité à prendre part aux décisions touchant à ses orientations générales et ses plans d'action pendant la période de présidence allant de 2003 à 2005.

Pour débuter ce processus de participation, il a été décidé d'organiser une séance de réflexion au cours de la conférence de Glasgow. Grâce au poste de président élu nouvellement créé, une opportunité nouvelle a été dégagée pour pouvoir organiser de manière incontestable des actions autour des valeurs fondamentales grâce à une opération de consultation ouverte aux membres de l'IFLA. Ce processus visait à identifier les actions stratégiques reconnues comme prioritaires par la majorité, et pouvant être  mises en oeuvre, soit par les structures existantes de le l'IFLA, soit par de nouveaux groupes de travail sur une période définie de deux ans.

Cette séance de réflexion reposait sur le principe du volontariat dans le but d'évaluer l'intérêt et le soutien accordé par les membres à l'idée d'une implication de la base dans la définition des orientations et actions à venir. Il ressort sans conteste à voir le succès de cette invitation que les membres de l'IFLA apprécient cette opportunité qui leur est donnée de faire connaître leur opinion.

Cette séance de réflexion n'était que le début d'un processus de consultation de la base qui, on l'espère, nous permettra de définir clairement les actions prioritaires que l'IFLA devra mettre  pendant le période de 2003 à 2005.

Malheureusement, l'emploi du temps prévu n'a pas pu être tenu à cause de la richesse, de la complexité et de la polyvalence des retombées de cette oeuvre de réflexion collective, et aussi à cause des limites en moyens humains. Je voudrais donc exprimer ma profonde gratitude et mes remerciements envers Stephen Parker, rédacteur du IFLA Journal pour ses contributions, incomparables à bien des égards, mais plus particulièrement pour avoir analysé et organisé les éléments produits lors de cette séance de réflexion de la conférence de Glasgow.

Nous nous devons également de marquer notre reconnaissance envers toutes celles et tous ceux qui n'ont pas fait qu'approuver l'idée qu'une séance de réflexion pouvait être un instrument consultatif mais en ont pris le risque, en y participant et en facilitant les différentes étapes vers sa mise en place.

Il nous faut remercier tout particulièrement le groupe de programmation de la présidente élue, Winston Tabb, Alex Byrne et le personnel de l'IFLA qui a apporté son soutien enthousiaste de multiples façons tout au long de cette opération de consultation.

Sans cet enthousiasme, l'apport intellectuel généreux et les encouragements de nos collègues de différentes parties du monde (que ce soit de la part de membres de l'IFLA ou non) qui m'ont fait part sans restriction de leurs idées, cette opération et ce qui en a résulté auraient difficilement vu le jour.

Merci.

Que ce début prometteur porte ses fruits et donne à l'IFLA des moyens et des activités  conformes aux besoins de ceux qui la soutiennent et favorise également la réalisation des lignes d'actions que revêtent intrinsèquement ses valeurs-fondamentales.

Kay Raseroka
Présidente élue
novembre 2002

1. INTRODUCTION

1. Pour près de 200 participants de la conférence de Glasgow, un des moments phares aura été la séance de réflexion organisée par la présidente élue, Kay Raseroka, avec le soutien  de Winston Tabb, Stephen Parker, Alex Byrne et le personnel du siège de l'IFLA.

2. L'objet de cette séance a été d'encourager l'adhésion aux valeurs-fondamentales et à leur mise en application à partir d'août 2003. Le but escompté était  que cette opération aboutisse à la définition d'axes ayant des retombées réalisables dans un lapse de temps limité.

3. Les participants ont été priés d'examiner :

4. Les organisateurs avaient estimé la participation à 120 personnes au maximum réparties en 12 tables de 10 personnes. Toutefois, la demande a été telle qu'il a fallu prévoir 17 tables pour accueillir 190 personnes et il a fallu refuser plusieurs candidats. Cinquante pays et différents types et niveaux d'expérience, comme de tout nouveaux  de l'association ou d'anciens présidents, étaient représentés.

1.1  Procédure

5.  Chacune des tables a travaillé sur l'une des quatre valeurs fondamentales de l'IFLA (lesdites valeurs fondamentales, telles qu'elles sont définies dans les Statuts ont été restituées en Section 2 ci-après). Chacune d'elles a fait l'objet de débats organisés autour de trois tables au minimum, selon la répartition suivante :

6.  Chaque table a désigné un modérateur et un rapporteur.

7.  Chaque table avait reçu pour consigne de traiter et de dégager un consensus sur au moins une action-clé devant faire l'objet de mesures pour renforcer les valeurs fondamentales qui lui étaient affectées de la part :

8.  Chaque table avait aussi reçu pour consigne d'identifier au minimum un obstacle majeur susceptible de contrarier l'application de chacune de ces actions-clés.

9.  Au terme de cette session, chacun des rapporteurs a été invité à faire une brève présentation orale des résultats produits par les débats menés à sa table, puis de transmettre son relevé des débats aux organisateurs dans le but de fonder le présent rapport.

1.2  Présentation des résultats

10.  Nous présentons dans ce qui suit les résultats de cette réflexion. Compte tenu de la forte interpénétration des valeurs fondamentales de l'IFLA, un certain degré de chevauchement entre les débats et leurs conclusions se font jour entre les différents groupes. Un thème transversal, notamment, a suscité un large consensus, à savoir : les actions de défense et de promotion (. C'est pour cette raison que ce sujet a été traité à part dans la suite, avant même que ne soient abordés chacune des valeurs fondamentales.

11.  Nous présentons ensuite les résultats se rapportant à chacune des valeurs fondamentales. Cependant, de nombreuses actions et obstacles au niveau de l'IFLA ont été identifiés par plusieurs groupes et étaient d'une nature générale, plutôt que de s'appliquer à l'une ou l'autre des valeurs fondamentales. Les valeurs fondamentales D se rapportant spécifiquement aux engagements de l'IFLA à l'égard de ses adhérents, tous les points qui ont été soulevés au cours des débats portant sur les trois autres valeurs fondamentales ont été rassemblées sous l'intitulé de la valeur fondamentale D.

12.  Les  réactions des différentes tables dans chacun des groupes affectés à l'une au l'autre des quatre valeurs fondamentales ont fait l'objet d'un travail de synthèse en vue de traduire les positions exprimées comme émanant d'un groupe dans son ensemble. 

13.  Le rapport se termine par un commentaire général des résultats par la présidente élue.

2. LES OBJECTIFS DE L'IFLA ET SES VALEURS FONDAMENTALES

2.1  Objectifs

14.  L'IFLA est une association non-gouvernementale, indépendante, internationale, sans but lucratif. Nos objectifs sont :

2.2  Valeurs Fondamentales

15.  Pour réaliser ces objectifs, l'IFLA s'efforce de respecter les valeurs fondamentales ci-dessous : [note jfn :revoir cette liste en fonction des passages rappelés dans le suite, ne pas se fier à ce qui a pu être glané ici ou là sur les sites IFLANET ou CFI]

  1. L'adhésion  aux principes de liberté d'accès à l'information, aux idées et aux oeuvres de  l'imagination et de la liberté d'expression définis dans l'article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme. ["Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit."].
  2. La croyance que les individus, les communautés et les organisations ont besoin d'un accès universel et équitable à l'information, aux idées et aux oeuvres d'imagination pour leur bien-être physique, mental, culturel démocratique et économique.
  3. La conviction que le développement de bibliothèques et de services d'information de haute qualité facilite cet accès.
  4. L'engagement de permettre à tous les membres de la Fédération de participer à ses activités et d'en bénéficier quels que soient leur citoyenneté, leur handicap, leur origine ethnique, leur genre, leur situation géographique, leur langue, leur philosophie politique, leur race ou leur religion.

3. LES ACTIONS DE DÉFENSE ET DE PROMOTION: UN SUJET TRANSVERSAL

16.  Toutes les groupes organisés autour des valeurs fondamentales ont identifiés des axes au chapitre des actions de défense et de promotion d'importances égales pratiquement à tous les niveaux. De nombreuses actions ont été proposées, mais deux obstacles seulement ont été identifiés.

3.1  Actions: au niveau individuel

17.  Le Groupe A n'a fait qu'une suggestion d'action au niveau individuel, à savoir : " que les bibliothécaires devraient cuisiner les organisations privées afin de leur faire lâcher le morceau  ".

18.  Le Groupe B exhortait les personnes individuelles à devenir des défenseurs et des promoteurs efficaces notamment dans le domaine de l'alphabétisation des adultes : le moment est venu d'utiliser leur position pour communiquer en direction de leurs gouvernements en faveur de l'amélioration des bibliothèques. Au niveau individuel, nos membres devraient également accroître la sensibilisation envers les conséquences pour les bibliothèques qu'entraînent les activités d'organisation comme l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) et présenter à leurs gouvernements et au-delà des revendications pour qu'ils "créent un contexte". Les autres domaines d'action individuelle possibles consistaient à montrer aux décideurs dans les pays en développement combien les bibliothèques peuvent offrir une aide utile, à faire du lobbying auprès des parlementaires et des ministres (par courriel) pour ce qui concerne les questions de droits de reproduction, et plus généralement pour accroître leur sensibilisation aux problèmes d'actualité. On constatait la nécessité chez les bibliothécaires d'assumer leurs responsabilités personnelles en faisant du lobbying, àde développer la sensibilisation de leur milieu professionnel aux questions d'actualité et de les porter à  l'attention des directions de leurs institutions

19.  Le Groupe C a souligné la nécessité que les bibliothécaires maintiennent leur engagement et "construisent l'appui de leur gouvernement". Le groupe a estimé qu'il importait de vendre les valeurs fondamentales A pour favoriser les financements et pour défendre l'existence de services documentaires et d'information en direction de groupes publics et des médias, et notamment la pertinence de services représentant la collectivité, et de convaincre les gouvernements de l'importance du dépôt légal. Il est important que les bibliothécaires informent leurs gouvernements des bonnes politiques et des bonnes pratiques et s'assurent des coopérations d'autres provenances pour pouvoir mettre en oeuvre ces bonnes politiques et bonnes pratiques.

20.  Le groupe D a encouragé vivement les participants de la conférence à faire connaître oralement, par écrit et par voie de publication la Déclaration de Glasgow dès leur retour chez eux.

3.2  Actions: au niveau institutionnel

21.  Les groupes A et D n'ont fait aucune suggestion pour ce qui concerne des actions de défense et de promotion à ce niveau.

22.  Le groupe B, toutefois, a souligné les faits suivants :

Au niveau institutionnel comme au niveau des associations nationales nous devons mettre au point des compétences en matière de défense et de promotion au sein de nos associations aux niveaux locaux, nationaux, régionaux et internationaux.

23.  Le groupe a déclaré que les institutions devaient renforcer la sensibilisation, en particulier envers les carences en ressources et les opportunités offertes par les nouvelles technologies. Elles doivent influencer des opérations impliquant les nouvelles technologies et éventuellement l'implication d'organisations comme l'IFLA, cette influence devant en particulier s'exercer pour offrir un accès plus important à l'Internet comme moyen de favoriser la circulation  des idées, etc.

24.  Le groupe B a considéré que les associations professionnelles devaient accroître la visibilité des bibliothèques et s'impliquer dans la sensibilisation des gouvernements :

25.  Ils en ont appelé à une mise en oeuvre efficace de politiques de terrain dans le domaine du lobbying et qui montrent ce que les techniques commerciales, la promotion et les relations publiques ont de mieux à offrir.

26.  Le groupe C a encouragé les institutions à se lancer dans

[des] actions de lobbying pour sensibiliser et obtenir l'adhésion de tous les niveaux de la hiérarchie, en passant du plus haut au plus bas et inversement, de l'institution en vue d'assurer un service de haute qualité.

27.  Il souligne la nécessité, pour les institutions et pour les associations, de convaincre les organismes bailleurs de fonds, notamment en ce qui concerne les services électroniques, et d'entreprendre un lobbying au plus haut niveau pour convaincre les hauts responsables des bienfaits d'un tel service pour eux, etc. Les associations de professionnels de l'information doivent s'organiser et agir comme un groupe de pression et doivent accroître leur visibilité lorsqu'elle promeuvent et vantent sur le marché les bibliothèques et lesservices qu'elles offrent. Ense faisant mieux connaître, les associations professionnelles de la documentation dans les différents pays vont faciliter l'implantation de leurs objectifs.

3.3  Actions: au niveau de IFLA

28.  Les quatre groupes affectés aux valeurs fondamentales ont fait des propositions d'actions devant être appliquées par l'IFLA dans le cadre de ses actions de défense et de promotion.

29.  Le groupe A a simplement indiqué que l'IFLA devrait « faire connaître ses missions de par le monde », alors que le groupe B pensait que l'IFLA devait assurer une publicité des valeurs fondamentales auprès de chaque gouvernement et de les associer à l'emploi des nouvelles technologies. En outre,

IFLA devrait rédiger un projet de politique en matière de compétences et de culture informationnelle, [et] le faire adopter par les Nations Unies et différents gouvernements.

30.  Le groupe Group B s'est préoccupé de l'influence de l'IFLA auprès des gouvernements nationaux et a estimé que la fédération devrait faire en sorte que  [ces points] fassent partie de l'ordre du jour des chefs d'Etats.  Affirmant fermement l'importance d'un "Lobbying global  (au plus haut comme plus bas niveau), le groupe a souligné l'importance de la Conférence de l'IFLA comme instrument pour ré-affirmer ses engagements.

31.  Le groupe C a lui aussi invoqué le besoin d'un "lobby[ing] vers le bas en direction du personnel et vers le haut en direction de l'encadrement et des pouvoirs publics", et a préconisé que l'IFLA "promeuve le rôle important des bibliothèques pour le développement". Il a insisté sur le rôle de leader et d'initiateur de l'IFLA et sur sa capacité d'opérer des pressions au niveau mondial, et a estimé qu'il importait que l'IFLA soutienne l'image de la profession, car  "les pouvoirs publics n'y connaissent rien en bibliothéconomie ". Il revient donc, estimait-on, à l'IFLA de présenter les services bibliothéconomiques et d'information aux pouvoirs publics des différents pays. 

32.  Le groupe D s'est interrogé en ces termes : "Quelles sont les actions de défense et de promotion auxquelles l'IFLA peut apporter son soutien ?" et a indiqué que "l'IFLA devait écrire à des régimes mais ne devait pas exercer de discrimination de ce fait". Quand des gouvernements ont opposé des barrières à  la libre circulation de l'information, il est de la responsabilité de l'IFLA de les influencer. Chaque cas devrait être examiné individuellement.  Les organisations qui opèrent explicitement une discrimination envers des personnes du fait de leur appartenance à une religion ou une autre doivent être radiées, mais la participation des personnes qui souscrivent à nos valeurs fondamentales  doit être acceptée.

3.4  Obstacles: au niveau individuel

33.  Le groupe B a identifié un obstacle au niveau individuel :

Les membres de notre profession sont  accoutumés à communiquer entre eux, et ne communiquent pas avec toute personne  en dehors de la profession.

3.5  Obstacles: au niveau institutionnel

34.  Le groupe C a également identifié un obstacle au niveau institutionnel :

La carence de pression globale.

3.6  Obstacles: au niveau de l'IFLA

35. Aucun obstacle en matière d'actions de défense et de promotion n'a été identifié au niveau de l'IFLA.

4.  VALEUR FONDAMENTALE A

36.  Le soutien  aux principes de liberté d'accès à l'information, aux idées et aux oeuvres de  l'imagination et de la liberté d'expression définis dans l'article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme.

4.1  Valeur fondamentale A : Commentaires généraux

37.  Le groupe en charge de la valeur fondamentale A a considéré qu'elle a pour aspects positifs de promouvoir l'égalité (l'intégration), l'universalité, la paix et la compréhension, et offre une protection des bibliothécaires. On relève parmi les aspects négatifs : les idéologies, les gouvernements, les Etats, les individus (espions), l'infrastructure nationale, les carences de l'alphabétisation et l'infrastructure intellectuelle.

4.2  Valeur fondamentale A : Actions à tous les niveaux

38.  Outre les actions de défense et de promotion indiquées précédemment, il a été suggéré que des initiatives soient prises aux niveaux des membres, des associations et de l'IFLA pour assurer un suivi, rendre compte, assurer la promotion et l'amélioration et le renforcement de cette valeur fondamentale, de former des alliances pour soutenir pareilles actions et pour réaffirmer son contenu.

4.3  Valeur fondamentale A  : Actions au niveau personnel

39.  Les personnes doivent adhérer aux principes que prône cette valeur fondamentale :

Si j'ai l'occasion de me mobiliser pour ces principes, je dois être prêt à le faire.

40. Les personnes doivent oeuvrer pour s'assurer que leurs collègues soient en mesure defaire de même. Ils doivent cultiver une passion pour cette valeur fondamentale et l'adopter comme si elle était la leur. Ainsi, avec l'introduction de législations anti-terroristes comme la loi américaine "Patriot Act", qui pourrait menacer cette valeur fondamentale, les professionnels des bibliothèques doivent étudier la loi et être vigilants.

4.4  Valeur fondamentale A  : Actions au niveau institutionnel

41. Les institutions et les associations doivent adhérer  aux principes du libre accès à l'information et les introduire à différents niveaux de leur politique, comme par exemple celle en matière d'accès à l'Internet ou de constitution de leur fonds.

42. Les institutions et les associations doivent veiller à ce que nous soutenions l'initiative FAIFE et s'assurer que ces questions soient soulevées dans leurs programmes et dans leurs discussions.

4.5  Valeur fondamentale A  : Actions au niveau de l'IFLA

43.  L'IFLA doit apporter son soutien à toutes les actions et tous les projets qui surmontent les barrières politiques, économiques et  technologiques contre l'accès à la connaissance et l'information partout dans le monde. Pour protéger les membres de l'IFLA, il est nécessaire de faire de l'IFLA une organisation respectée par la communauté internationale en assumant la cause de la liberté d'accès à l'information. Cet attachement de l'IFLA à la valeur fondamentale A implique que notre association doit tenter de s'opposer activement aux obstacles contre la liberté par une campagne volontaire en direction des autres organisations ; il faut une représentation régulière de l'IFLA à l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et elle doit élaborer un relationnel avec les organisations de journalistes.

4.6  Valeur fondamentale A  : Obstacles - généralités

44.  Un certain nombre d'obstacles généraux importants envers la réalisation des valeurs fondamentales A ont été identifiées.

45.  Tout d'abord, le groupe souligne qu'il n'y a pas libre circulation de l'information au niveau mondial. Les lois protègent les droits des producteurs, des créateurs et des détenteurs, et un déséquilibre règne entre la protection de ces droits et ceux des utilisateurs de l'information. En particulier, l'Accord général sur le commerce dans les services (General Agreement on Trade in Services , GATS) de l'OMC va empêcher le libre accès à l'information en libéralisant le commerce transfrontalier. Pour les personnes handicapées, notamment, la propriété intellectuelle comme la technologie interdisent l'accès à l'information par les non-voyants qui ont besoin d'utiliser des dispositifs spéciaux. Il existe également des restrictions envers l'emploi de documents sous d'autres formats.

46.  A l'échelle générale, un autre obstacle important se présentait sous la forme de la fracture croissante séparant pays développés et pays moins développés. Grâce à l'apport des nouvelles technologies, certains sont largement en avant alors que d'autres sont incapables de suivre. La question a été soulevée de savoir comment il faudrait diffuser les technologies pour empêcher les pauvres de s'appauvrir encore. Les technologies facilitent la diffusion de l'information, mais celle-ci se trouve contrecarrée par les lois, les carences en technologies et la technologie en elle-même. La communication est considérée comme un problème fondamental, et la question avait été posée : « le bibliothécaire n'est-il pas gêné par les communications de base ? »

47. Un autre problème général provient du fait que nous "partons d'un déficit d'image", et qu'en même temps un problème plus spécifique ait été décrit comme suit : "trop d'externalisation du fait d'un relâchement dans la formation des bibliothécaires et documentalistes; il nous faut trouver un équilibre".

4.7  Valeur fondamentale A: Obstacles au niveau individual

48. Au niveau individuel, l'obstacle suivant a été relevé :

Les bibliothécaires ne sont pas toujours aussi courageux que nous le voulons.

4.8  Valeur fondamentale A: Obstacles au niveau institutionnel

49.  Au niveau des institutions, le principal obstacle concerne la résistance des personnels et des organes de direction à faire leurs cette valeur fondamentale.

4.9  Valeur fondamentale A: Obstacles au niveau de l'IFLA

50.  Le groupe a fait le commentaire suivant :

Divulguer de l'information peut être une question de vie ou de mort. L'IFLA n'est pas assez  puissante pour protéger ses adhérents.

51.  Un autre obstacle a également été décrit comme "le manque de ressources suffisantes et notre besoin de coordonner des moyens issus d'autres organismes".


5 VALEUR FONDAMENTALE B

52. La croyance que les individus, les communautés et les organisations ont besoin d'un accès universel et équitable à l'information, aux idées et aux ouvrages d'imagination pour leur bien-être physique, mental, démocratique et économique.

5.1  Valeur fondamentale B : Commentaires généraux

53.  Le groupe sur la valeur fondamentale B a estimé qu'il était impossible de désapprouver cette valeur fondamentale, valeur pour laquelle "il ne s'agit pas de croyance. Il s'agit de certitude." Il a été convenu que cette valeur est d'ordre général et qu'elle ne peut être que difficilement remise en cause : elle a pour objet de faire tomber des barrières. Pour une des participantes "[son] rêve, c'est la valeur fondamentale B".

54.  Le libellé de cette valeur fondamentale a suscité un certain nombre de questions, car ses termes étaient ressentis comme trop imprécis. Il a été difficile de s'entendre sur le sens du mot "équitable" ou si celui de "local" n'était pas plus important qu'"universel". Certains participants ont fait observer qu'on ne pouvait pas encore parler d'accès équitable, même aux Etats-Unis, en particulier dans les réserves amérindiennes.

55.  On a considéré que les bibliothécaires constituent d'importants alliés pour avoir accès à l'information. Le développement des bibliothèques importe grandement, en particulier pour le développement éducatif et social dans les pays d'Amérique latine. Les bibliothèques sont également l'organisme qui favorise le plus efficacement l'alphabétisation.

56.  L'éducation à l'information devrait être une activité essentielle, nous devons promouvoir la notion de connaissances informationnelles ainsi que les questions relatives à l'accès, la formation, la propriété intellectuelle et ses limites, le domaine public, ou bien commun.

57.   Le rôle de l'Internet dans l'accessibilité de sources d'information par delà les frontières et les générations a été noté, ainsi que l'importance de la langue et du contenu dans la communication internationale. L'accès et la maîtrise de l'Internet devraient être encouragés, la création et l'évaluation de contenu sur l'Internet sont très importants.

58.   Les questions de propriété intellectuelle ont également été considérés comme très importants.

5.2  Valeur fondamentale B: Actions au niveau individuel

59.  Outre les actions de défense et de promotion désignées plus haut, le groupe B en a identifié un certain nombre qui devrait être assumé par les individus dans l'intérêt de leur propre amélioration.

60. Les individus devraient assumer personnellement leur responsabilité pour accroître leur conscience personnelle et leurs savoirs afin de devenir des défenseurs et des promoteurs efficaces, pour augmenter l'étendues de leurs propres connaissances, en particulier des questions internationales, et pour apprendre grâce à l'expérience des autres. Il est nécessaire qu'ils développent et entretiennent une sensibilité permanente envers le caractère crucial de telle ou telle question et fassent régulièrement le point de cet auto-apprentissage.

61.  On a souligné l'importance pour les personnes de devenir de meilleurs communicants. Il s'agit non seulement d'améliorer prise de conscience et connaissance, mais aussi de les communiquer plus efficacement. Il est nécessaire qu'elles rédigent et communiquent davantage, et agissent notamment en tant que personnes de communication pour apporter leur aide dans la coordination d'activités professionnelles. La communication a été définie comme suit : « Comprendre ce dont les gens ont besoin et répondre au besoin à partir d'une position politique » et une table du groupe a déclaré:

Nous sommes tous les ambassadeurs de la liberté d'information et du libre accès à l'information. Nous prenons la résolution qu'au niveau individuel l'action déterminante est que chacun a l'obligation de faire connaître l'information aux gens.

62.  Les individus doivent appliquer les principes éthiques de la profession en faveur d'un accès équitable, traiter avec équité les utilisateurs et de leur apprendre comment trouver l'information. Ils doivent s'impliquer dans des actions de recherche appliquée dans le domaine des compétences informationnelles et s'engager dans des groupes étudiant ce sujet. Ils doivent soutenir les actions de diffusion des savoirs autochtones dans le monde par l'intermédiaire de l'Internet, s'engager dans la réalisation de bibliothèques numériques en Amérique latine et promouvoir la

Production de documentation sur l'Afrique, par les Africains et mettre l'accent sur la spécificité de la culture Africaine et sur la formation des jeunes aux nouvelles technologies.

63.  Pour asseoir ces actions, les individus devraient commencer par recenser les obstacles, comme le manque d'argent et de qualifications.

5.3  Valeur fondamentale B: Actions au niveau institutionnel

64.   La première nécessité pour que les institutions et les associations puissent agir réside dans l'adoption des déclarations de l'IFLA et de ses directives ainsi que la traduction des principes de base en langues locales. Dans l'intérêt d'une mise en oeuvre efficace d'une politique rationnelle, elles doivent appliquer les idéaux de l'IFLA aux niveaux locaux et apporter leur soutien aux activités qui correspondent dans leur pays.

65.  On a considéré la coopération comme très importante : les institutions doivent s'ouvrir aux autres, aider les organisations à mettre en place des conditions plus efficaces, à réaliser des programmes plus nombreux en faveur du partage et de l'information et des ressources, ainsi qu'une écoute plus attentive lors de la mise en place de partenariats et de programmes. Pour que l'information circule plus librement, il est nécessaire de développer une culture coopérative plutôt que compétitive, en affinant les différentes formes de consortiums pour s'assurer une plus grande diversité de compétences.

66.   Pour améliorer l'accès à l'information, les bibliothèques doivent être ouvertes à des utilisateurs non institutionnels et travailler chaque jour avec la collectivité à satisfaire les besoins en information et à combler les fossés entre générations. Elles doivent former les utilisateurs et continuer à assurer leur soutien à cette formation, en encourageant la culture informationnelle et en s'impliquant dans des projets dans ce domaine.

67.  Les institutions doivent encourager la recherche notamment dans la gestion du risques informatiques et élaborer des programmes de formation initiale au profit des étudiants sur les principes éthiques de la profession concernant l'équité d'accès.

68.   Les bibliothèques sont des instruments de développement, et notre profession doit être renforcée aux échelles nationales dans les pays du tiers monde.

69.  Les institutions et les associations doivent définir des plans d'action pour tenir compte de ces activités et constamment évaluer leurs propres services.

5.4  Valeur fondamentale B : Actions au niveau de l'IFLA

70.  Outre les actions de défense et de promotion vues plus haut, le groupe B a identifié bon nombre d'autres mesures devant être prises, et de conditions devant être remplies, au niveau de l'IFLA. Seules les points relevant directement de la valeur fondamentale B sont abordés ici, ceux qui touchent à l'IFLA en général sont traités plus loin dans les points de la valeur fondamentale D.

71.   Pour que la communication soit meilleure, l'IFLA doit s'exprimer en des termes aussi concrets que possible sur les questions relevant de la valeur fondamentale B tout en gardant par ailleurs à l'esprit qu'il faut une action adaptée: « pas que des mots pour faire que les choses se fassent ».

72.  Si certains participants tenaient à ce que le manifeste Internet restât un objectif, d'autres tenaient à mettre l'IFLA en garde « de ne pas être obsédé que par l'Internet ».

73.  On a relevé le besoin d'une planification : sur le plan stratégique, l'IFLA doit prévoir une politique relative au « libre accès à l'information »pour les différents continents et définir un plan d'action. La fédération doit promouvoir les bibliothèques dans les pays  latino-américains et examiner l'infrastructure informatique et de communication dans les pays en développement, car ce point est devenu le moyen le plus essentiel pour donner un accès libre à l'information.

74.  Pour ce qui est de l'alphabétisation, il a été demandé à l'IFLA de militer en faveur d'actions contre l'illettrisme, de définir une politique et un programme efficaces intégrant ces préoccupations d'alphabétisation, et, en particulier, de focaliser sur l'élaboration de ligne directrices pour l'alphabétisation. L'IFLA devrait également s'engager dans la formation des utilisateurs et dans la création de moyens d'attraction envers les étudiants et devrait apporter son assistance dans la préparation d'une législation sur la Politique informatique nationale

75.  L'accent a été mis sur la nécessité d'une formation initiale et continue pour soutenir cette valeur fondamentale. La proposition a été faite que l'IFLA définisse ,un programme d'enseignement spécifique pour le libre accès à l'information destiné à être mis en application dans les écoles de bibliothécaires de tous les continents. L'IFLA devrait assumer une position de leader et anticiper activement en élaborant des lignes directrices pour des programmes de formation dans ce domaine, conjointement avec les représentants des associations nationales. L'IFLA devrait également unir ses efforts à ceux d'organisations nationales et mettre en place des programmes, des ateliers et des programmes régionaux d'enseignement à distance sur le libre accès à l'information. La démarche mercatique devrait également être enseignée dans les écoles de bibliothécaires

76.  Pour ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle, la suggestion a été émise que l'IFLA ait pour objectif d'être un conciliateur entre éditeurs et professionnels des bibliothèques, tout en protégeant les bibliothèques contre les changements de politiques des éditeurs. Les discussions ont faire ressortir que les détenteurs des droits de propriété intellectuelle ont des obligations et que l'IFLA devrait agir pour donner un contenu à la notion d'équité. L'IFLA devrait travailler avec l'UNESCO et l'OMPI pour que les droits de propriété intellectuelle ne constituent pas un obstacle pour les personnes désavantagées. Toutefois,  les participants appellent l'IFLA à la prudence :

Attention à ne pas brouiller les cartes en couchant avec l'ennemi.

5.5  Valeur  fondamentale  B: Obstacles : commentaires généraux

77.  Peu d'obstacles ont été identifiés par le groupe traitant la valeur fondamentale B. Le groupe a considéré qu'un des obstacles majeurs se rapportait aux droits de propriété, les limites doivent inclure un équilibre entre les droits et les responsabilités inhérents à la propriété.

78.  Les facteurs politiques ont également été évoqués ; le groupe s'est demandé si le personnel politique partageait notre foi en cette valeur fondamentale, ou même faisait appel à des bibliothèques, et a noté que l'adhésion à cette valeur fondamentale pouvait être dangereuse politiquement à cause des risques de censure.

79.  Un autre obstacle se rapportait à l'utilisation de l'information. Comme le groupe le faisait observer : "Même si vous disposez d'informations, il faut qu'elles soient utiles pour les gens" ; et cette observation soulevait la question de la manière d'encourager l'utilisation à tous les niveaux. Pour réaliser un accès équitable et universel, il est nécessaire de développer des services "déterminés par l'utilisateur". Le problème de faibles niveaux d'alphabétisation est à mettre en relation avec ce point et les participants ont attiré l'attention sur la boucle de rétroaction existant entre alphabétisation et utilisation des bibliothèques.

80.  Des questions relatives à l'information "perdue" ou difficile à obtenir, problème de gestion de l'information, ont également été soulevées.

81.  Le problème des pays moins développés rivalisant pour de faibles ressources a également été recensé, alors même que des pressions pèsent sur les services sous financements publics dans les pays développés

5.6  Valeur fondamentale B : Obstacles au niveau individuel

82.  Outre les obstacles se rapportant aux actions de défense et de promotion évoqués plus haut, le groupe n'a identifié que deux obstacles à la valeur fondamentale B. Chacun d'entre eux concernait les pays en développement, où, indiquait-on, les personnels n'ont pas suffisamment de temps et de congés pour pouvoir participer à des rencontres professionnelles (n'étant souvent que le seul employé de leur bibliothèque), et où, du fait que les personnels employés dans les pays en développement sont gouvernementaux, la politique de tel ou tel gouvernement nécessite une réforme.

5.7  Valeur fondamentale B : Obstacles au niveau institutionnel

83.  Au niveau institutionnel, le groupe n'a identifié que deux obstacles mineurs, tous deux liés aux règles d'inscription aux bibliothèques. Le premier obstacle est l'éligibilité de la personne à l'inscription auprès d'une bibliothèque, condition préalable devant être remplie avant de pouvoir fournir un accès équitable. Le second touche à la condition imposée aux personnes désireuses de s'inscrire d'avoir un domicile fixe pour pouvoir emprunter des documents à la bibliothèque.

5.8  Valeur fondamentale B : Obstacles au niveau de l'IFLA

84.  Le groupe n'a pas identifié d'obstacles à ce niveau.

6. Valeur fondamentale C

85. La conviction que le développement de bibliothèques et de services d'information de haute qualité facilite cet accès.

6.1  Valeur fondamentale C : Commentaires généraux

86.  Certains participants de ce groupe ont estimé que « cette valeur fondamentale est juste mais n'est pas mise en application ». Ils étaient d'accord que le moyen de garantir et de renforcer l'accès consiste à fournir des services de haute qualité : des services de haute qualité rendent les utilisateurs désireux d'un accès, et la jouissance de services de haute qualité passe par la fourniture d'un accès. La question était : comment peut-on promouvoir des services de haute qualité ? Qu'attendent les utilisateurs des bibliothèques et de leurs services ?

87.  D'autres groupes de participantsn'étaient pas d'accord sur ce point.  Un groupe estimait qu'un service documentaire de haute qualité est sans objet sans un niveau d'alphabétisation élémentaire. Un autre groupe a estimé que

L'emploi du terme « qualité » appliqué à la notion de service n'est approprié ; on devrait plutôt parler de services « adaptés » à toutes les communautés et affirmer que ces services prennent la mesure de la diversité, c'est-à-dire fournisse des prestations de qualité et adaptées.

88.  L'importance d'assurer une équité au niveau mondial entre nations, bibliothèques et types de bibliothèques dans leur pays a également été relevé par les participants, et un groupe a noté qu'il fallait se poser cette question : « Où mettre de l'argent : dans les bibliothèques, dans les laboratoires, ou bien ? »

6.2  Valeur fondamentale C: Actions au niveau individuel

89.  Outre les actions de défense et de promotion soulignées plus haut, plusieurs actions proposées au niveau individuel relatives à la valeur fondamentale C s'appliquent aux progrès personnel. 

90.  Les bibliothécaires et professionnels des bibliothèques doivent s'interroger sur ce qu'ils peuvent faire par eux-mêmes pour améliorer les services de haute qualité dans l'objectif d'améliorer l'accès. Il leur est nécessaire d'apprendre ce qu'implique la prestation de services documentaires et d'information de qualité et partager les connaissances. L'adhésion à une démarche professionnelles était importante. Les bibliothécaires ont besoin d'améliorer leur qualification professionnelle (y compris leurs capacités d'écoute) et d'acquérir de nouvelles compétences, avec une relation plus forte avec les technologies de l'information pour accroître les compétences en recherche d'information.

91.  Les personnes doivent aussi faire des efforts pour veiller à ce que les professionnels nouvellement en poste, comme expérimentés, soient préparés dans leur formation initiale et continue à des activités professionnelles, y compris techniques, pour offrir des capacités et un engagement professionnels de grande qualité. Il a été jugé important d'enseigner les valeurs fondamentales aux autres bibliothécaires : le bibliothécaire doit être considéré comme un enseignant, s'impliquant dans des opérations de formation et ouvert à l'intégration des nouvelles technologies.

92.  Pour qu'un service de qualité soit fourni à un coût raisonnable, les bibliothécaires doivent consulter les utilisateurs sur ce qu'est cette qualité élevée, en veillant tout particulièrement à l'amélioration des services au profit des personnes handicapées. Les individus ont besoin d'apprendre ce qu'implique une prestation de services documentaires et d'information de qualité et de partager les connaissances, l'expérience, les pratiques et l'expertise.

93.  Tous les bibliothécaires ont la responsabilité d'identifier et de reconnaître la diversité au sein de leur communauté et de fournir des services qui sont en conformité avec ces communautés. Le travail d'équipe, en particulier en régions rurales, est nécessaire pour mettre en place une prestation de services, mais nous ne devons pas imposer nos propres intérêts et valeurs.

6.3  Valeur fondamentale C : Actions au niveau institutionnel

94.  Outre les actions de défense et de promotion soulignées plus haut, les institutions et les associations devraient prendre des mesures pour que tous les personnels connaissent cette valeur fondamentale et y adhèrent . Ceci implique un effort de formation continue et initiale des personnels de bibliothèque. La formation continue et permanente au sein des institutions doit être facilitée, évaluée et coordonnée par des associations professionnelles nationales ; il faut s'assurer que toutes les associations de bibliothèques membres de l'IFLA soient sensibilisées à leur rôle et leur responsabilité en la matière.

95.  Les écoles de bibliothécaires doivent, pour leur part, accepter de modifier leurs programmes et leurs méthodologies. Il est nécessaire de trouver des situations professionnelles réelles pour les étudiants et de développer des opportunités pour que ceux-ci puissent travailler dans pareils environnements efficacement. Les universités devraient élaborer des programmes de parrainage pour assister leurs étudiants.

96.  Pour ce qui concerne les utilisateurs, les participants ont insisté sur l'obligation des associations professionnelles qui doivent se faire les représentantes des besoins des utilisateurs pour ce qui est des savoirs autochtones, procéder à des études sur les besoins des utilisateurs et élaborer des stratégies englobant les personnes handicapées.

97.  Sur la question de l'éducation des utilisateurs, un groupe a fait l'observation suivante :

La préoccupation est apparue qu'il fallait bien mettre à plat la notion d'accès au niveau du code des valeurs, car il faut agir à deux niveaux pour "garantir l'accès": les bibliothèques peuvent donner un accès ouvert et libre à l'information, autrement dit des ressources et des contenus sont disponibles, mais pour que cette accessibilité soit optimisée, il faut que nous soyons sûrs que les utilisateurs ont accès à des compétences en matière de culture informationnelle, autrement dit la formation des utilisateurs doit être un facteur d'incitation majeur au sein des institutions et des associations pour être sûr non seulement de l'accès aux ressources, mais que l'information qui s'y trouve puisse être optimisée et utilisée.

98.  Plusieurs actions dans le domaine du fonctionnement des bibliothèques ont été proposées. Un groupe s'est demandé comment les bibliothèques bien équipées pouvaient aider celles qui le sont insuffisamment et a suggéré qu'un moyen de le faire consistait à faire des dons soigneusement sélectionnés de matériels de bibliothèques. D'autres actions comprenaient la création de services plus élaborés au moyen d'améliorations techniques ; une valeur ajoutée aux collections, la promotion de services; ainsi que le reconditionnement des informations pour des clientèles différentes. Les bibliothèques devraient travailler avec des agences d'alphabétisation pour encourager l'intervention de conteurs, et les lettres d'information de lecture facile pour les jeunes, alors que les associations de bibliothèque devraient encourager l'installation dans différents pays de centre d'information et de documentation ou de médiathèques dans des centres communautaires ou au sein d'organismes informels. Ces entités devraient recourir à des affiches, à la radio et aux journaux pour leur clientèle et offrir des cours d'alphabétisation aux jeunes qui peuvent par la suite faire part de leur vécu à leurs parents.

99.  Il n'y a eu qu'une seule allusion au financement ; le groupe a proposé que les universités devraient reconnaître l'importance des bibliothèques en leur accordant un financement approprié.

100. Le groupe a souligné qu'il importait d'adopter et d'adhérer à des normes et des directives internationales, et il a jugé que les associations professionnelles nationales avaient besoin de faciliter la mise en oeuvre des normes en jouant un rôle actif pour qu'elles soient adoptées.

101. Le groupe a également souligné l'importance de la coopération à la fois nationale et internationale avec d'autres bibliothèques et bibliothécaires, y compris en montant des associations.

6.4  Valeur fondamentale C: Actions au niveau de l'IFLA

102. Outre les actions de défense et de promotion soulignées plus haut, le groupe travaillant sur les valeurs fondamentales C a désigné de nombreuses autres mesures à prendre, tout comme des conditions à remplir par l'IFLA. Nous n'abordons ici que celles qui sont directement en rapport avec la valeur fondamentale C, celles qui concernent l'IFLA  en général seront traitées plus loin dans la partie sur la valeur fondamentale D.

103. L'IFLA est dans la nécessité d'améliorer les qualifications et les compétences en accord avec les principes de service de la profession, ainsi que les instruments techniques qui les soutiennent. L'association devrait organiser des ateliers afin de promouvoir les idées intéressantes et  l'expertise  de l'IFLA, et de manière générale entreprendre des actions de formation plus vigoureuses, en particulier en recourant à l'enseignement à distance.

104.  L'IFLA devrait apporter ses encouragements et son soutien aux associations de bibliothèques, appuyer des projets locaux et identifier les meilleures pratiques. L'IFLA pourrait apporter son assistance en vue de la levée de certains embargos.

105.  Pour cette valeur fondamentale C, un autre groupe a émis le commentaire que les lignes directrices et les normes concernant la fourniture de services utiles et de qualité publiées par l'IFLA devraient faire l'objet d'une politique dynamique de la part de l'IFLA en coopération avec des associations nationales. Il faut que l'IFLA coopère avec des associations nationales de bibliothèques pour atteindre un niveau élevé de sensibilisation, de diffusion, de mise en pratique et d'évaluation des lignes directrices disponibles, et veille à ce que ces associations nationales fournissent un retour d'information systématique et structuré à l'IFLA.

106.   Un autre groupe a fait ressortir la nécessité pour l'IFLA d'aider les pays de  diverses régions à développer des méthodes efficaces et à adopter des politiques adéquates. L'IFLA devrait notamment aider les pays où des bibliothèques ont été détruites en analysant l'étendue des sinistres et en faisant des recommandations.

6.5  Valeur Fondamentale C : Obstacles - Généralités

107.   Le groupe n'a relevé que peu d'obstacles en relation avec la valeur fondamentale C. A nouveau, il soulevé le problème de l'image de la profession, soulignant le manque de visibilité des bibliothèques et des bibliothécaires. Les bibliothèques sont sous-dotées en budget et en personnel, et les budgets consacrés à la formation aux services sont insuffisants. Dans de nombreux pays l'instabilité politique a également constitué un obstacle, et les infrastructures de télécommunication peuvent nécessiter des améliorations pour être efficaces.

6.6  Valeur fondamentale C: Obstacles au niveau individuel

108.   Au niveau individuel, le manque de visibilité des bibliothécaires a constitué un obstacle, tout comme la mentalité traditionnelle de bon nombre de bibliothécaires, qui ont été perturbés par les différents modèles de services impliquant des médias imprimés ou électroniques ainsi que par la  nécessité de trouver un équilibre entre usage de la technologie et démarche individuelle. L'impossibilité à accepter le changement et les carences de qualifications - notamment en ce qui concerne l'exercice de responsabilités - ont fait ressortir le besoin de formation. L'instabilité politique ou économique de tel ou telle situation ont souvent entraîné l'inadéquation des moyens budgétaires.

6.7  Valeur fondamentale C : Obstacles au niveau institutionnel

109. A ce niveau, le groupe a également relevé les besoins en capacité de commandement. Les changement d'organisation et la modernisation des services ont nécessité de bonne capacités de gestion du changement, ce qui en retour requérait de bonne capacités de commandement. Toutefois, la gestion du changement a été problématique : il a été souvent difficile de faire évoluer les mentalités des administrateurs de haut rang au sein des institutions pour qu'il acceptent les idées de l'IFLA. L'obstruction syndicale lors de tentatives pour équilibrer convenablement entre la technologie d'une part et d'autre part l'individu et l'approche personnelle a également pu être problématique. Souvent un manque de consensus régnait au niveau des services, ainsi qu'une carence de moyens budgétaires.

110.   Le groupe a également observé que "les langues pouvaient également être une difficulté". Admettre ce problème pourrait aboutir à des changements de programme d'enseignement dans les écoles de bibliothécaires.

6.8  Valeur fondamentale C: Obstacles au niveau de l'IFLA

111. Outre les actions de défense et de promotion soulignées plus haut, les autres obstacles envers l'action de l'IFLA que le groupe travaillant sur la valeur fondamentale C a identifié, étaient de nature générale et sont donc traités dans la partie sur la valeur fondamentale D qui suit .


7.  VALEUR FONDAMENTALE D

L'engagement de permettre à tous les membres de la Fédération de participer à ses activités et d'en bénéficier quels que soient leur citoyenneté, leur handicap, leur origine ethnique, leur genre, leur situation géographique, leur langue, leur philosophie politique, leur race ou leur religion.

7.1   Valeur fondamentale D : Commentaires généraux

113.  Le groupe travaillant sur la valeur fondamentale D a recommandé que l'IFLA envisage une révision de cette valeur pour y intégrer la "situation économique" et "l'âge". La notion de situation géographique devrait également inclure la situation économique, comme l'inflation et les taux de changes qui forment un handicap de taille pour de nombreux pays. Peut-être la nécessité d'une structure cadre se fait-elle sentir ? La déclaration devrait faire figurer les individus comme composante.

114. Le groupe a fait le commentaire suivant :

L'état de développement et la situation économique sont importants : nous devons aider à rapprocher les démunis des riches, ainsi les activités de conservation et de préservation sont principalement situées dans le monde développé, alors que c'est le tiers-monde qui en a le plus besoin

115. Le groupe a également définis ces trois questions :

Que fait l'IFLA pour moi ?

A part les lettres d'information, quels sont les avantages de l'adhésion à l'IFLA?

Comment le comité d'administration de l'IFLA peut-il mieux coordonner son action avec les sections ?

7.2  Valeur fondamentale D: Actions au niveau individuel

116.  Très peu d'actions ont été identifiées en faveur des individus par le groupe : ils doivent lire IFLA Journal, s'impliquer dans les affaires de la fédération et traduire quelques articles et d'autres documents s'ils disposent des compétences linguistiques nécessaires. Les individus devraient aussi encourager les associations locales à contribuer à la traduction de documents.

7.3   Valeur fondamentale D: Actions au niveau institutionnel

117. Les associations et les institutions devraient veiller à ce que leurs pratiques et leurs procédures reflètent la valeur fondamentale D, comme par exemple dans le recrutement, les programmes, les publications, etc., et généralement mettent en pratique et suivent les activités de l'IFLA. L'association nationale des bibliothécaires de chaque pays devrait jouer un rôle.

118. Les associations et les institutions devraient s'engager dans la production de documents pour les handicapés, par exemple en braille. Le financement et l'expertise pourraient être recherchés dans le pays auprès des associations. Celles-ci devraient aussi traduire des ouvrages en fonction des besoins de leur pays.

119.   Un groupe a observé que :

Le sida est en train de tuer les gens, et où se situent les bibliothèques par rapport à cela ? Les bibliothécaires et les bibliothèques doivent être des centres d'information sur le sida et devraient encourager et/ou influencer des politiques.

7.4   Valeur fondamentale D: Actions au niveaude l'IFLA

120.  Comme le relève l'introduction, la valeur fondamentale D se rapportant spécifiquement à l'engagement de l'IFLA vis-à-vis de ses adhérents, tous les points généraux soulevés au cours des débats sur les autres valeurs fondamentales ont été rassemblés ici.

7.4.1   Structure et fonctionnement de l'IFLA

121.   Le groupe C a considéré que

La complexité de la structure de l'IFLA doit être simplifiée pour plus d'efficacité, et les adhérents ont besoin de mieux connaître les modalités pour prendre part aux composantes de sa structure complexe.

122.   Le groupe D a eu pour préoccupation les moyens par lesquels les groupes, les divisions et les bureaux de l'IFLA pourrait mieux travailler ensemble. Les participants ont relevé que l'IFLA constitue une plate-forme collective offrant un réseau vers des professionnels d'autres pays et ils ont suggérés que des efforts soient accomplis pour faciliter l'élection de personnes de pays en développement ainsi que leur participation aux congrès, tout comme pour veiller à ce qu'il n'y ait qu'un seul représentant par pays par section, etc.

7.4.2  L'IFLA et ses adhérents

123.   Le groupe B était d'avis que l'IFLA a besoin d'une plus grande ouverture d'esprit, d'être plus proactive que réactive et d'adopter une attitude plus participative dans sa prise de décision. Le groupe C a estimé également que l'IFLA doit devenir plus démocratique et plus participative pour assurer une large participation de ses adhérents. Le groupe B a suggéré notamment que l'IFLA démocratise davantage ses programmes en direction du tiers-monde en y intégrant plus de ressortissants des pays en développement. Un besoin particulier a été signalé pour l'implication d'un plus grand nombre de latino-américains, ce qui a soulevé à nouveau le problème des barrières linguistiques.  Le groupe C a proposé que l'IFLA fasse savoir publiquement qu'elle accueille volontiers la participation de ses adhérents lors des réunions de ses sections, lesquelles ont besoin d'une plus grande liberté. Ce groupe a également demandé une baisse des cotisations pour les membres individuels afin de les encourager à adhérer à l'IFLA.

7.4.3  Communication

124.   Le groupe D a considéré que l'IFLA devait utiliser les réseaux de communication, pour encourager davantage les activités locales de ses différents groupes, ainsi que  ses comités régionaux, et pour communiquer avec les associations de bibliothécaires. L'IFLA devrait entrer directement en contact avec des associations nationales, la personne en question devant  être un lien de communication. Pour que les groupes, les divisions et les bureaux puissent mieux travailler ensemble, le groupe D a pensé que les personnes devaient mieux connaître toutes les sections de l'IFLA.

125. Le groupe B a fait la recommandation que, anticipant davantage ses actions, l'IFLA devrait définir une politique de publication de l'information auprès des professionnels  des bibliothèques et de la documentation, comme les informations sur le  "Sommet mondial sur la société de l'information" (WSIS) de Genève en 2003. Le groupe D a également estimé que l'IFLA devrait communiquer plus proactivement en direction de ses adhérents au moyen de listes de discussion et d'autres modes de communication.

126. Observant que l'IFLA dispose déjà de listes de discussions, certains participants du groupe D se sont demandés comment l'IFLA pourrait communiquer plus interactivement avec tous ses adhérents via son site web. Le groupe a proposé la création d'une IFLA virtuelle, ayant plus nettement recours à des listes de discussions web thématiques et à des sites web reliés à l'IFLANET. Cependant, la nécessité a été ressentie de faire mieux connaître le site web de l'IFLA à toutes les bibliothèques et de le rendre plus adapté aux bibliothèques des pays en développement dont bon nombre ne sont pas numérisées, automatisées et informatisées - comment peut-on attirer l'attention là-dessus ?

127.   Le groupe D a également émis la suggestion que les délégués de l'IFLA dans leurs pays d'origine devraient organiser des discussions d'une durée annuelle pour intégrer des personnes qui seraient probablement dans l'impossibilité d'assister à des réunions,  alors que le groupe B a proposé qu'un session de pré-conférence sur les tendances et les services, l'établissement de priorités, etc. soient organisée en relation avec la conférence annuelle.

7.4.4  Traduction

128.  Pour le groupe B, il est nécessaire que l'IFLA réagisse davantage aux besoins de ses adhérents, en particulier pour ce qui concerne l'usage des langues. Les membres du groupe D ont également pensé que l'IFLA devait s'engager plus nettement dans la traduction. L'IFLA a besoin d'un nombre plus important de traductions au moins dans les cinq langues de la fédération. Il est important d'intégrer autant de langues, y compris des langues qui ne sont pas celles de l'IFLA dans la diffusion des informations de la fédération sur le web. L'IFLA doit encourager la réalisation dans les langues locales ou régionales effectuées par des personnes, des associations ou bien des institutions. L'IFLA devrait elle-même prendre l'initiative de trouver des personnes pouvant le faire, et aussi pousser ses sections à essayer de le faire.

7.4.5  Coopération

129.  L'importance de la coopération a été soulignée par le groupe B. Celui-ci a estimé que

L'IFLA doit mettre en place des partenariats efficaces, en créer de nouveaux, plus riches et plus approfondis, les définir et les encourager, en mettre en place autour de motivations différentes, et partager des codes de bonnes pratiques et des solutions concrètes.

130.   Le groupe D a également estimé que l'IFLA devrait accroître son interaction avec d'autres organismes sur la scène mondiale et apprendre à connaître les sources de subventionnement ou les partenaires d'autres pays grâce aux réseaux IFLA.

7.4.6  Promotion

131.   En partie en relation avec ses actions de défense et de promotion, le groupe B a également fait ressortir que l'IFLA devait assurer davantage son auto-promotion. L'IFLA devrait rendre publics ses objectifs et les façons dont on peut y contribuer. Concrètement, l'IFLA devrait réserver des espaces publicitaires dans des revues prestigieuses. C'est ainsi que l'on a posé cette question : « Est-ce que The Economist  connaît l'existence de cette rencontre ? »

132.   Le groupe C a également pensé que la promotion et les actions de mercatique de l'IFLA devraient être améliorées:  

L'IFLA n'est pas connu dans d'autres pays et devrait se vendre lors de rassemblement mondiaux comme le Sommet Mondial sur le Développement durable en Afrique du Sud.

7.4.7  Enseignement, formation et recherche

133.   Le groupe C a vigoureusement recommandé que l'IFLA donne la priorité à l'enseignement et la formation qui devraient être un thème majeur dans ses programmes. Le groupe a relevé que, pour pouvoir effectuer des recommandations, l'IFLA doit être informé. Il est donc nécessaire de rechercher des informations. Le groupe D a estimé que l'on a besoin d'une analyse du « visage de l'IFLA » grâce à des statistiques des adhérents dans les différentes sections, etc. et grâce à une étude de chaque division, tandis que le groupe C a exprimé son soutien envers une étude de l'IFLA en université auprès des étudiants.

7.4.8  Subventions

134.   Sur le chapitre des subventionnements, certains participants du groupe C ont appelé l'IFLA à apporter des fonds et des subventions à des pays ou des institutions, notamment pour encourager la connectivité et l'usage de l'Internet.

7.4.9  Forum de la jeunesse de l'IFLA

135.   Le groupe D a souligné la nécessité pour l'IFLA d'attirer de jeunes professionnels pour connaître leur position. Le groupe a fait ce commentaire :

Les jeunes de la profession ne veulent pas être de toute évidence bibliothécaires, et l'IFLA pourrait être un bon encouragement. [Un autre commentaire - sceptique : Comment passons-nous au stade de l'action ? Tout cela ce sont des mots souvent employés par de nombreuses organisations. L'IFLA doit définir des modèles concrétisables et pratiques, des modalités, etc.]

136.   Le groupe a donc proposé la mise en place d'un forum des jeunes bibliothécaires au sein de l'IFLA, qui fonctionnerait au niveau local et qui se retrouverait dans les conférences générales de l'IFLA.

7.4.10  Normalisation

137. Pour ce qui est des normes, le groupe D a observé que l'IFLA travaille en fonction de lignes directrices et de bonnes pratiques et non de financement, et que les lignes directrices et les normes de l'IFLA constituent des sources essentielles pour les adhérents.

7.4.11   Autres

138.  Certains participants du groupe D ont estimé qu'un soutien modeste de l'IFLA aurait de vastes retombées si l'on encourageait une plus importante production de documents et de supports pour les handicapés, comme le Braille.

7.4.12  L'avenir

139.   La dernière proposition d'action de la part de l'IFLA du groupe B a été :

De s'efforcer de créer des objectifs de changement pour la prochaine élection.

7.5  Valeur fondamentale D : Obstacles  généraux

140.   Un seul obstacle général a été identifié par le groupe D : celui de prioriser les actions proposées plus haut.

7.6  Valeur fondamentale D : Obstacles  au niveau individuel

141.   De même, le groupe a identifié un seul obstacle au niveau individuel : celui de l'inertie.

7.7  Valeur fondamentale D : Obstacles  au niveau institutionnel

142.  Aucun obstacle n'a été identifié à ce niveau.

7.8   Valeur fondamentale D : Obstacles  au niveau de l'IFLA

143. Le groupe C et le groupe D ont identifié tous deux des obstacles au niveau de l'IFLA.

7.8 Valeur fondamentale D : Obstacles  au niveau de l'IFLA

7.8.1  Structure et fonctionnement de l'IFLA

144.   Le groupe C a pensé que la structure de l'IFLA est trop rigide et trop complexe. Le groupe D a également noté l'existence de problèmes d'organisation, d'évolution infrastructurelle et de communication, et s'est interrogé :

L'ajout de groupes de discussion et de sections rend-il impossible pour tout le monde de savoir ce qu'il se passe ?

145.  Le groupe a considéré qu'

Il manque des ressources humaines, de l'expertise et du temps et la nécessité se fait sentir d'un consensus et de priorisation.

146.   et a observé une perte « de cohérence dans les objectifs » au sein de l'IFLA. Le groupe s'est aussi demandé comment le conseil d'administration peut mieux agir en coordination avec les sections, réitérant ce rappel :

Les dictats venus d'en haut sans discussions avec les sections et les divisions (l'épine dorsale de l'IFLA) ne feront qu'éloigner les adhérents.

147.   Il est nécessaire de diversifier la base des adhérents et les représentants auprès des différentes sections et divisions.

7.8.2  L'IFLA et ses adhérents

148.   Le groupe C a relevé que diverses restrictions rendent la participation des adhérents aux activités de l'IFLA difficile, alors que le groupe D a fait le commentaire que le siège de l'IFLA et son conseil d'administration font trop figure d'imposer les choses d'en haut, impliquant faiblement les adhérents, les désintéressant ainsi de la fédération.

7.8.3  Communication

149.   En ce qui concerne IFLANET, le groupe D a fait le commentaire que le site web de IFLA est de troisième génération et a besoin de devenir plus innovant et plus interactif. Pour ce qui est de la conférence de l'IFLA, le groupe a estimé qu'il n'y avait :

7.8.4  Traduction

150.   La langue a été identifiée comme un problème majeur par le groupe D, qui a fait le commentaire suivant : « Bon nombre de choses est en anglais, il y a carence de traductions. De nombreux articles ne sont pas traduits et des informations publiées dans d'autres langues ne sont pas diffusées. »

7.8.5  Coopération

151. La groupe C a estimé qu'il était nécessaire d'encourager une plus large participation de la part, et des partenariats avec, des professions apparentées, qui sont nos « clientes ».

7.8.6  Promotion

152. Le groupe C a estimé que l'IFLA n'est pas suffisamment médiatisée sur la scène mondiale et n'est pas reconnue en dehors du monde des bibliothèques. Il lui faut s'assurer une meilleure image pour susciter les subventions en soutien de services.

7.8.7  Subventions

153.  Les problèmes de durabilité et de subventions, et en particulier les indemnités pour les représentants des pays moins développés ont été identifié par le groupe D qui a ajouté ce commentaire : « La disparition du programme ALP - ça c'est un problème ».

LES PROCHAINES ÉTAPES par Kay Raseroka

Ce processus de réflexion collective a ré-affirmé l'engagement de la Fédération en faveur de ses valeurs fondamentales. Il a exhumé un riche filon d'idées et de questions à étudier, à clarifier et à traiter par chacun en temps que professionnel, par les institutions adhérentes et par la fédération en tant qu'organisation pour pouvoir devenir des acteurs mobilisés dans l'action pour la défense et la promotion de nos valeurs, mobilisés par des choix fondés par une morale et une éthique, par des objectifs et des actions concrètes.

L'aboutissement de cette consultation est désormais mis à la disposition des membres de la fédération par l'intermédiaire de la liste de diffusion de l'IFLA, et par IFLA Journal pour être largement accessible à tous. On peut également disposer d'exemplaires de ce rapport à la demande auprès du siège de l'IFLA.

Vous êtes donc invités à faire vos commentaires sur ce rapport, et à proposer des actions prioritaires pour 2003 à 2005.

Nous encourageons vivement les associations, institutions et les organisations adhérentes à diffuser aussi largement que possible ce rapport parmi leurs propres membres et personnel.

Tous les commentaires et propositions doivent être déposés par écrit (de préférence par courriel) à l'adresse suivante:

Brainstorming, IFLA Headquarters, POB 95312, 2509 CH The Hague, Netherlands. Fax: +31 (70) 3834827.  Courriel:  ifla@ifla.org.

Les commentaires et les propositions relatives à des parties précises de ce rapport doivent être clairement annotés avec le numéro de la partie, de la sous-partie ou du paragraphe concerné. Les commentaires et les propositions générales doivent être clairement identifiées comme telles. Ceci facilitera les opérations de dépouillement des réponses et la préparation ultérieure d'un rapport supplémentaire.

Le délai final de réception des commentaires et propositions au siège de l'IFLA est fixé au 31 janvier 2003.

Tous les commentaires et toutes les propositions seront étudiés et autant que possible intégrés dans les actions de l'IFLA, au fur et à mesure que les responsables définissent  les rôles et actions professionnelles des sections eu égard à ce changement fondamental et consultatif issu de ce processus de réflexion collective. La discussion et la priorisation des actions doit se faire électroniquement par les groupes et les responsables intéressés et doivent être soumis à l'étude du comité professionnel et présenté au groupe de planification de la présidente élue. Elles seront ensuite étudiées par le conseil d'administration en mars 2003. L'issue servira de base et de contribution à nos orientations stratégiques, nos plans d'actions et nos programmes pour la durée de la prochaine présidence de 2003 à 2005.

Décembre 2002 à mars 2003 ne nous laisse pas beaucoup de temps pour établir des priorités.. Avec les moyens de communication électroniques et un intérêt soutenu, nous pourrions toutefois y arriver. Cela donnera une orientation à nos esprits et la possibilité pour les administrateurs nouvellement élus d'exercer une influence sur le programme d'activité entre décembre 2002 et mars 2003, en cohérence avec les priorités déterminées par une large base des adhérents de la fédération.

Je demande donc aux responsables et aux adhérents de l'IFLA de faire en sorte de  mettre en place dans la mesure du possible, des programmes d'activités collaboratives dans les sections et dans les divisions, afin de créer une base solide pour la période 2003-2005. Cette approche sera en conformité avec cette vision qui a inspiré le processus de restructuration qui progresse actuellement pas à pas et stratégiquement grâce à la définition des actions qui expriment concrètement les valeurs fondamentales de l'IFLA.


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Rapport préparé pary Stephen Parker
éditeur, IFLA Journal
La Haye, Pays-Bas
Novembre 2002


Dernière révision : 12 novembre 2002 Valid HTML 4.0! Copyright ©
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